Chapitre 17

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 « Je dois vous avouer quelque chose. »

Tout les regards se tournèrent vers Rani. La jeune femme n'avais même pas touché à son assiette. Ses yeux étaient fuyant.

« Rani ? S'inquiéta Denise. Quelque chose ne va pas ?

—Quelque chose ? Rien ne va, en vérité. Je vous ai menti, Denise. Et... j'ai fais du mal à soix.... Enfin... Ange.

—Oh non. Tu as été la meilleure infirmière qu'il ai pu avoir. Tu ne lui a jamais fais de mal.

—Je ne suis pas infirmière.

—Comment ça pas...

—Je ne l'ai jamais été ! Cet endroit est une fichue blague ! Une couverture ! La police ne disait rien car c'est le gouvernement qui était derrière tout ça. La véritable raison pour laquelle on leur retirer leurs noms, c'est qu'ils n'étaient que du bétail...

—Qu'est-ce que tu veux dire ? Gronda Fayyad en fronçant les sourcils. Tu dois nous expliquer maintenant !

—...Il y a tout un souterrain sous nos pieds. Un laboratoire. Le complexe est encore plus grand que l'asile et prends deux étages en sous-sol. L'objectif était de trouver le secret de l'immortalité et de l'immunité. Faire des humains des dieux vivants.

—Tss... les humains courent sans cesse après ce qu'ils ne peuvent pas atteindre.

—Je suis une scientifique, pas une infirmière...Il y a huit ans, je sortais tout juste de l'école de science. Je n'avais ni amis, ni famille, mais j'étais la première de ma promotion. J'ai tout de suite reçu une offre, sans qu'on ne m'explique les détails et j'ai accepté. Si j'avais su... j'aurais certainement dit non. Les patients servaient de cobayes. »

Horrifiée, Denise serra ses bras autour d'Ange. Quel genre d'expérimentations avait-il bien pu subir ?

« Lui, plus que les autres. Marmonna Rani. Le directeur à interdit à tout le monde de lui apprendre à parler, à lire ou à écrire, parce qu'il voulait faire des tests sur lui. Il voulait voir si il pouvait forcer l'apprentissage, d'une manière ou d'une autre. Je ne travaillais pas encore ici, mais mes collègues me l'ont raconté... ils ont abandonné l'idée car ils n'avaient aucun résultats... mais avec ce que nous venons de voir, je pense juste que soixan... hm... Ange, était suffisamment intelligent pour comprendre qu'ils lui feraient encore plus de mal s'ils savaient. Denise, vous étiez la seule personne en qui il avait confiance.

—Comment vous expliquez ce... don ? Demanda Andrée.

—Je n'ai que des hypothèse en faite. Vous savez que l'être humain n'utilise pas 100 % de ses capacités cérébrales. Il n'y a pas de chiffre exacte et la plupart des scientifiques s'accordent à dire que c'est différent chez chaque personne, mais ce n'est jamais à 100 %. Beaucoup se sont penchés sur la question. Et quelques uns pensaient que si nous en utilisions la totalité, nous serions peut-être capable... de déplacer les objets par la pensée. Ils n'ont pas réussi à forcer l'apprentissage de la parole, l'écriture ou la lecture, mais je crois qu'ils ont réveiller autre chose.

—Et qu'est-ce que ça avait à voir avec l'immortalité, de faire ça ? Gronda Samuel. Ce sont vraiment des ordures.

—Il n'y a aucun rapport. Je crois qu'ils voulaient juste... s'amuser. »

Samuel serra le poing, furieux. Andrée garda sa fille contre elle, remerciant un quelconque dieu de ne pas avoir réserver ce sort à ses enfants. Rani reprit la parole :

« En revanche, souffla-t-elle. Le projet principal de ce laboratoire concernait le Vermis Sperare.

—Le quoi ? Grogna Laurent. Parlez français, bordel.

—Le Vermis Sperare. Répéta la scientifique en essayant d'effacer son accent. Ça veut dire « vers d'espoir » en latin. Ce n'est pas moi qui l'ai appelé comme ça.

—Un vers... marmonna Fayyad. Comme dans la tête des morts !

—Alors c'est bien lui le responsable... ce vers à été découvert il y a une vingtaine d'année. Il ressemble beaucoup au tardigrade. Il résiste à la chaleur, au froid, à l'absence d'oxygène. Son corps rejette automatiquement les cellules malades, le rendant immunisé aux pires virus, mais il rejette également les différents poisons et venins. Croyez-moi, j'ai lu tout les rapports. Cette chose est fascinante, mais nous n'aurions jamais dû mettre la main dessus. Ils se sont mit en tête de le modifier génétiquement pour qu'il s'adapte au corps humain, afin que nous puissions profiter de ses capacités.

—Ah ! Ça pour s'adapter, il s'est adapté !

—Je savais que c'était une mauvaise idée. Mais ils étaient tellement sûr d'avoir réussi qu'ils ont fait le test sur dix patients en même temps. Je n'ai pas besoin de vous expliquer ce qu'il s'est passé ensuite...

—Ce truc leur a bouffer le cerveau et à prit le contrôle de leur corps. Géniale. Et comment ça se fait qu'on est infecté si l'hôte nous mord ? »

Rani resta silencieuse un instant. Elle semblait réfléchir. Elle n'avait, bien sûr, pas pu étudier les morts une fois contrôlés par le vers. Elle ne savais pas exactement ce qu'il se passait. Elle avait cependant quelques théories.

« Ses œufs. Affirma-t-elle soudain. Le vermis possède une capacité de survie telle, qu'il ne nécessite pas de congénère pour se reproduire. Je voulais me pencher sur le sujet, pour savoir exactement comment il faisait, mais les autres n'ont pas juger ça important. Par contre il y a une chose de certaine. Le Vernis ne possède qu'un seul orifice : sa bouche. Il ne défèque pas. Il vomi. Et il pond ses œufs par là aussi. Si il arrive à manger via la bouche de son hôte, ça veut dire qu'il l'a reliée d'une manière ou d'une autre à la sienne. Et donc...

—Et donc ses œufs, et ses larves, doivent se trouver dans la bouche de l'hôte. Marmonna Denise. Mon dieu...

—Et si c'est bien le cas, ça expliquerait bien des choses. Lorsqu'ils mordent quelqu'un, les jeunes larves de moins d'un millimètres doivent se glisser dans le corps tout frais de leur victime, remonter jusqu'au cerveau... et vous connaissez la suite. »

Andrée plaqua sa main sur sa bouche pour se retenir de vomir. L'idée de ce vers, se glissant dans le corps pour dévorer leur cerveau, était insoutenable.

« Nous avons peut-être un espoir cependant. Lança la scientifique. Car, vous savez... Ange faisait parti des dix patients.

—Attends... marmonna la psychiatre. Tu veut dire que cette chose...

—Lui a été injecté, directement dans la tête. Et pourtant il est là, toujours vivant et maître de son corps. Je ne sais pas si c'est grâce aux expériences qu'il a subit, à son albinisme ou autre chose. Il n'est peut-être pas assez nourrissant pour le vers. En tout cas, il semble immunisé. Peut-être qu'on pourrait trouver un moyen de détruire cette chose. »

Malgré cette possibilité, personne ne semblait emballer. Samuel se leva. Il fixa Rani avec un regard noir, prenant son arc pour pointer la jeune femme avec.

« Si vous tentez une seule expérience de plus sur ce pauvre garçon, gronda le vétérinaire. Je vous colle une flèche entre les deux yeux. C'est claire ?!

—Oh... souffla Rani. Oui, très. Mais je n'aurais besoin que de lui faire une prise de sang, rien de plus.

—Si ce n'est que ça, faites donc.

—Je ne peux pas. Certains de mes collègues ont étés mordus et se sont transformés. Ils sont encore en bas et doivent être une bonne trentaine. De toute façon, j'ai coupé les câbles de l'ascenseur. Il me faut du matériel laborantin pour analyser son sang.

—Alors reposez-vous. Lança Fayyad. Il doit bien y avoir le nécessaire quelque part. Demain, on repart pour trouver un laboratoire. Et qui sait, peut-être aussi d'autres survivants. »

Apocalypse AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant