Fayyad et Christophe avaient laissé Mélodie prendre une douche en premier. Pendant ce temps, ils faisaient part de toutes leurs découvertes à Samuel.
« J'ai déjà entendu parler de vers qui prennent possession d'oiseaux ou d'insecte. Marmonna le vétérinaire. Mais chez les humains, jamais. Peut-être une mutation.
—Quoi que ce soit, on est fichus. Marmonna son fils. J'ai l'impression qu'on est les seuls survivants dans toute la ville.
—On va juste attendre. L'armée va certainement être envoyée pour nous sortir de là.
—Ils vont tous se faire buter comme pour les flics et les pompiers.
—Vous devriez venir voir ! Coupa Alice. »
Samuel se leva aussitôt et rejoignit sa fille à la fenêtre. De là, il vit le petit groupe de Nicolas s'engager dans la rue. Il y avait des morts partout, et leur chien semblait sur le point d'aboyer.
« Merde ! Jura-t-il. Gaufre, viens ici ! »
Un bull terrier auquel il manquait un œil arriva en courant. Samuel ouvrit la porte-fenêtre et laissa son animal se rendre sur le balcon et aboyer de toutes ses forces. Samuel le dirigea vers une des extrémités de la terrasse pour que les morts soient attirés assez loin de l'entrée. Il retourna à l'intérieur et attrapa son arc avant de retourner sur le balcon.
« Chris, Appela-t-il. Tu descends et tu te prépares à ouvrir la porte ! »
Son fils n'eût pas le temps de réagir que Samuel sauta simplement par-dessus la balustrade. Il atterri en équilibre sur la clôture de son jardin, bien qu'ayant failli manquer de peu son support. Le bruit avait attiré quelques cadavres, qui essayèrent alors de lui attraper les jambes. A cette distance, il ne banda même pas son arc et attrapa simplement une flèche pour leur planter dans la tête. Une main l'agrippa, mais le mort fut soudain épinglé au sol par un sabre. Fayyad avait lancé son katana, bien que n'ayant touché que le torse. Samuel le remercia d'un signe de tête et sauta de son perchoir pour rejoindre le petit groupe.
« Merde, vous êtes vivant ! Souffla Nicolas. On craignait d'être venus jusqu'ici pour rien !
—Clémence et Mélodie sont avec nous. Expliqua simplement le vétérinaire en tirant une flèche. La porte est dégagée, il faut juste réussir à l'atteindre.
—Mais, vous les tuez ?!
—Ils sont déjà morts ! Venez, vite ! »
Samuel attrapa une flèche pour la planter dans la tête d'un autre mort qui s'approchait. Il utilisa cette même flèche pour tirer sur un autre plus loin. Andrée, Nicolas et Laurent le suivirent alors, en emmenant bien sûr Oréo, et en prenant garde à ne pas blesser Victoria. Malheureusement, une autre horde s'était formée. Les morts étaient nombreux et le passage jusqu'au cabinet se resserra jusqu'à devenir inexistant. Samuel baissa son arc. Ça ne servait à rien, il n'arriverait pas à percer. Il se contenta de rester immobile et invita ses protégés à faire de même. Peut-être que les macchabées allaient se détourner d'eux par l'absence de bruit. Fayyad et Christophe étaient sur le point de les rejoindre, quand un hélicoptère de l'armée passa au-dessus de la ville. Puis un autre. Le bruit sourd provoqué par les véhicules attira les morts, qui se dirigèrent de nouveau vers le centre-ville. Samuel posa son doigt sur sa bouche et entraîna Nicolas, Andrée et Laurent, discrètement vers chez lui, en évitant de bousculer les morts. Nicolas tenait toujours fermement le collier du dogue allemand. Alors qu'ils arrivaient près de la porte vitrée, Christophe se hâta de l'ouvrir pour les faire entrer et refermer aussitôt derrière.
La respiration haletante, ils reprirent leur souffle. Mélodie, sortie de la douche, se précipita au rez-de-chaussée pour retrouver sa famille, mais Samuel leva la main pour l'inciter à rester où elle était.
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Apocalypse Angel
HorrorLe monde entier est au seuil d'une nouvelle ère, lorsqu'un étrange mal décime la population à une vitesse alarmante. Mais cela ne s'arrête pas à un simple massacre, puisque les morts infectés reviennent à la vie, dotés d'une agressivité terrifiante...