Les élèves, leur professeur et le directeur, se précipitèrent aux fenêtres pour voir ce qu'il se passait. Ils ne comprirent pas tout de suite ce qu'ils voyaient. Des inconnus, profondément blessés à différents endroits et sales, avaient envahi la cours et s'attaquaient aux personnes qui s'y trouvaient. Certains de ces étrangers se pressaient autour d'un élève ou d'un professeur à terre, pour lui déchirer la peau, lui ouvrir le ventre et dévorer ses organes en le mordant directement pour arracher la chair avec les dents. Le spectacle sanglant qui s'offrait à eux, se répétait autant de fois qu'il y avait de personnes qui s'écroulaient au sol ou se faisait rattraper par ces choses.
L'un de ces cannibales se dirigea vers la fenêtre où monsieur Aoufi était penché. Le lycée avait été construit de plein pied, sans étage. Le proviseur ferma aussitôt la fenêtre, contre laquelle l'homme ensanglanté se cogna simplement. Il était débraillé, comme s'il errait depuis des jours. Il portait ce qui ressemblait à une camisole de force, bien que détachée. Il continuait à essayer de mordre à travers la vitre, y laissant des traces sanguinolentes de ses mains et de sa bouche.
« Fermez toutes les fenêtres ! Ordonna le proviseur. Vite ! »
Il se précipita lui-même sur celle d'à côté pour la claquer avant qu'un autre ne vienne s'y cogner, une femme cette fois. Les élèves se hâtèrent vers les autres pour les sceller également. Une brunette répondant au nom de Carole, cependant, ne fut pas assez rapide. L'homme qui se dirigeait dans sa direction agrippa son bras et y planta profondément ses dents, lui arrachant un hurlement. Tous les autres déambulant dans la cours semblèrent aussitôt attirés dans cette direction. Monsieur Aoufi ne prit pas le temps de réfléchir. Il attrapa l'équerre géante pour le tableau et se précipita vers l'élève en danger. La pointe de l'instrument se planta avec une facilité déconcertante dans la tête de l'attaquant qui tomba en arrière, inerte. La jeune fille fut récupérée par Christophe qui attrapa un foulard dans son sac pour l'enrouler autour du bras déchiqueté de sa camarade. Les autres élèves bloquèrent aussitôt la fenêtre.
« Il faut l'emmener à l'infirmerie ! S'exclama Christophe. Merde ! C'est quoi ça ?
—Aucune idée. Rétorqua le proviseur. Carole, tu peux te lever ?
—Oui... marmonna la jeune fille. C'est mon bras... ça ira. Vous avez... vous avez tué quelqu'un...
—Quelqu'un qui était en train de te bouffer le bras ! Je n'ai pas réfléchi. Ça ne me plait pas, figure-toi. Ecoutez-moi tous ! Les fenêtres ne vont pas tenir si ces gens continuent à s'agglutiner comme ça ! Il faut qu'on quitte cette salle. Le CDI est juste à côté de l'infirmerie, il est assez grand pour nous tous. Suivez-moi, et ceux qui ont leur portable, appelez la police ! »
Monsieur Aoufi aida Christophe à soutenir la jeune fille qui commençait à avoir la tête qui tourne, pour sortir de la classe, le reste des élèves sur leurs talons. Ils passèrent devant trois classes vides. Depuis les portes ouvertes, ils pouvaient voir leurs camarades et professeurs à l'extérieur, se faire attaquer et dévorer. Enfin, le couloir déboucha sur l'immense hall d'entrée après des toilettes et deux classes supplémentaires.
« La police est déjà là ! Remarqua un élève en montrant l'extérieur. »
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Apocalypse Angel
TerrorLe monde entier est au seuil d'une nouvelle ère, lorsqu'un étrange mal décime la population à une vitesse alarmante. Mais cela ne s'arrête pas à un simple massacre, puisque les morts infectés reviennent à la vie, dotés d'une agressivité terrifiante...