Toujours assis à prendre le thé, Headcutter fait un monologue sur sa vie.
- À vrai dire, je ne vous connaissais pas avant que nous ne gâchiez mes affaires. Voyez-vous, je dirige un groupe de petites frappes qui sévissent à travers toute la ville de Yokohama. Il y'a quelques mois, nous avions décidé de nous étendre à Tokyo. Tout allait bien, la police ne faisait pas le lien entre les vols là-bas et nous ici. Mais il a fallu qu'un jour, vous soyez prise en otage lors d'un braquage. Je ne savais pas encore pour quelle raison la police s'était mise sérieusement à enquêter sur nous. Je ne suis peut-être pas un génie mais je suis assez intelligent pour avoir remarqué que tout cela a commencé après ce cambriolage raté.
Kaoru ne le quitte pas des yeux. Elle guette un signe, un mouvement qui pourrait l'aider à s'échapper avec son frère.
- J'ai fait suivre tous les otages. Les autres n'avaient rien de particulier. Vous par contre, d'après mon cher ami Benimaru, vous aviez une odeur unique.
- Benimaru ? Est-ce l'homme qui contrôlait une meute de loup? intervient-elle.
- Oui, c'est bien lui. Il avait flairé l'odeur d'un super-héro. Il me l'avait dit la veille de son arrestation. Arrestation qui a d'ailleurs confirmé ses dires puisque le même super-héro était sur les lieux. Il vous a accompagné lors de votre sortie scolaire. Il devait faire parti de vos collègues. Pour en être sûr et connaître son identité, j'ai envoyé mon meilleur ami vous espionner. Mais même lui vous avez réussi à le capturer. C'est déjà un bon motif pour vous tuer, ajoute-t-il de façon cynique.
- Je n'avais rien demandé moi. Je vivais ma petite vie tranquille de prof de maths. Et puis vous et vos hommes avez débarqué sans prévenir. Vous avez gâché mes courses, ma sortie scolaire, ma soirée aux hero awards et je ne parle même pas de ma tranquilité d'esprit. Vos hommes ont eu ce qu'ils méritaient, termine-t-elle.
Headcutter semble sourire mais au fond de lui une rage incommensurable règne.
- Vous ne sortirez pas d'ici vivante, lâche-t-il froidement. Ma revanche sera parfaite lorsque votre super-héro viendra vous sauver. J'en suis persuadé, il viendra. Tout comme vous lorsque vous avez su que nous détenions votre frère. Alors il tombera dans le piège que nous avons prévu pour l'acceuillir.
Le cœur de Kaoru pourrait bien cesser de battre à l'instant. Elle regrette d'avoir demandé à Shota de venir les sauver. Soudain, on frappe à la porte. Un des hommes de Headcutter entre dans la pièce et s'approche de son patron. Il lui murmure quelque chose à l'oreille. Son interlocuteur acquiesce puis lui fait signe de s'avancer.
- Il semblerait qu'on ait des visiteurs, annonce-t-il. Ma main à couper que c'est notre invité de marque. Je vous laisse entre frère et sœur. Ce ne sera pas long. Je reviendrai avec la tête de ces intrus, croyez-moi.
Après avoir déclaré cela, il quitte la pièce sans oublier de la verrouiller de l'extérieur. Les deux victimes peuvent enfin souffler. L'air était irrespirable, la présence du vilain rendant l'atmosphère lourde. Kaoru peut enfin prendre son petit frère dans ses bras. Elle ne peut retenir quelques larmes.
- Je suis sincèrement navrée. C'est à cause de moi que tu te retrouves dans une telle situation. Je ferai tout pour te faire sortir d'ici.
Le jeune garçon ne peut lui aussi retenir ses larmes, serrant ses bras autour des épaules de sa sœur.
- Ce n'est pas ta faute. J'ai été bête. Ils m'ont donné des billets pour un spectacle en ville. Je voulais y aller tout seul mais en fait c'était un piège. Si Asané m'avait suivi, nous serions tous les deux dans le même pétrin.
Sa voix s'est brisée sur la fin. Ses sanglots redoublent d'intensité. Kaoru tente tout pour le calmer. Elle caresse le haut de son crâne, le berce, et peu à peu il retrouve son calme. Asano sèche ses larmes.
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colocation infernale {Aizawa X OC} TERMINÉ
FanfictionSuite à une longue discussion avec le proviseur de Yuei, Shota Aizawa se voit obligé de prendre un appartement. Seulement, le loyer est au-dessus de ses moyens, le forçant à chercher un colocataire. Peu enthousiasmé par cette idée, Et après avoir es...