14 jours.
La santé d'Hermione m'inquiétait.
Je n'aurais pu savoir si elle avait perdu connaissance ou si elle s'était seulement assoupie.Voilà bientôt une journée entière que je parcourais chaque ville d'Angleterre, à la recherche d'un médecin qui pourrait soulager la lionne, en vain.
Le monde entier semblait avoir péri dans les flammes des ténèbres, tant et si bien que je n'eus aperçu aucun Homme sur ma route.
Alors que je traversais une rue pavée dont les luminaires avaient été réduits à néant, quelque chose empoigna le col de mon pull-over et me tira sans aucune délicatesse en arrière.
Je fus projeté sur le sol d'une sorte de vieille maison en ruine. La charpente menaçait de s'écrouler.Tout en frottant frénétiquement l'arrière de mon crâne, je regardai plus précisément ce sinistre décor qui m'entourait.
Il s'agissait d'une minuscule bâtisse au plafond bas, où étaient disposés de nombreux lits de fortune bleus marine entassés pitoyablement, les uns sur les autres.
Je levai alors les yeux vers la personne qui m'avait fait entrer de force en ce lieu et telle ne fût pas ma surprise de découvrir l'hypnotique visage d'Abelforth Dumbledore. Il se tenait derrière moi, la main appuyée sur le poul d'Hermione, sourcils froncés.
Ce n'était pas bon signe.Je tournai un peu la tête et aperçu Ronald, Molly Arthur et Charlie Weasley, ainsi que le professeur Chourave tentant tant bien que mal de se réchauffer autour d'un feu d'origine magique.
L'espoir raviva mon envie de me battre : tout le monde n'avait pas encore succombé sous le poids des combats.
Des familles amputées se cachaient de l'effroi et du chaos causé par le seul, l'unique Lord Voldemort.
Abelforth prit Hermione dans ses bras, le visage fermé par l'appréhension.
-Elle est en vie, décréta-t-il, rassure-toi.
L'imposant vieil homme la porta jusqu'à un des lits inoccupés afin de lui prodiguer des soins.
Ron se leva et vint se planter à ma gauche en m'adressant un regard chargé de reproches.
- Je ne sais pas ce qu'elle faisait avec toi, mais elle n'était visiblement pas en sécurité, me souffla-t-il.
- Weasley, ça fait 15 jours que nous sommes en cavale. 15 jours que je remue ciel et terre pour la protéger, pendant que tu attends qu'un miracle se produise, dissimulé bien au chaud ici.
Je ne supportais pas les sournoises insinuations du rouquin.
Il me traitait comme de la vermine, un être inférieur qui ne méritait pas de trouver refuge ici, parmis eux, l'ordre du Phœnix.C'est ainsi que je pris conscience d'un détail de la plus haute importance : j'étais un homme bien seulement dans les yeux d'Hermione, et c'est elle et uniquement elle qui pouvait me dévoiler au monde entier. La fille que j'avais maint et maint fois moqué, humilié, celle que j'eus tant de fois tenté de discréditer.
La femme qui n'avait pas hésité à me tendre la main quand j'étais au plus bas, qui a su garder mon secret alors qu'il fût fatal pour Dumbledore, celle qui n'a pas hésité une seule seconde à m'accorder une confiance sans limite.
Hermione était une femme forte, juste, une femme de loi, d'honneur.
Son courage n'avait d'égal que sa soif de connaissance.
Et moi, j'osais croire que mes sentiments seraient un jour réciproques.Il fallait que je me rende à l'évidence, elle méritait mieux qu'un garçon égaré, hanté par ses actes passés, par son nom, par ses anciennes paroles, hanté par la personne qu'il fut, qui ne le quittera jamais plus.
Hermione gigotait dans tous les sens à cause de la potion qu'Abelforth lui avait fait ingurgiter.
Elle entrouvrit soudain la bouche et murmura : " Drago " à plusieurs reprises.Ron exerça un léger mouvement de recul en réalisant que son amie réclamait et avait besoin d'une seule personne : un Malefoy froid et arrogant.
Hermione ouvrit enfin les yeux, et examina à son tour la maison dans laquelle elle se trouvait.
Abelforth lui expliqua rapidement le pourquoi du comment elle s'était retrouvée dans cet endroit des plus insalubres.Elle remercia chastement le vieil homme avant de me faire signe d'approcher.
-Si tu ne m'avais pas transportée jusqu'ici, je serais morte. Merci.
J'hochai docilement la tête, intimidé par ma soudaine proximité avec la jeune femme.
Une tornade de vent fit soudain son apparition au beau milieu de la pièce, dévoilant ainsi une grande femme vêtue d'une longue cape d'un pourpre envoûtant.
Elle retira sa large capuche pour nous présenter un visage angélique.
Elle s'agenouilla avec douceur aux côtés de Drago et Hermione et elle prit leurs mains dans les siennes, tandis que ses paupières s'abaissèrent.- C'est une voyante, se sentit obligé de préciser le rouquin.
Son corps entier se crispa avant d'être parcouru par de violents spasmes, durant quelques secondes puis elle rouvrit les yeux.
- Vous courez un grave danger. Un homme vous veut du mal mon enfant ! Un homme qui vous semblait bon, autrefois. Un homme que vous aimiez, si je ne m'abuse.
Hermione dévisageait la voyante, abasourdie par cette révélation.
Elle était de nature cartésienne, ne portant que très peu d'importance aux dons de voyance, de legilimens. Elle aimait rationaliser ce qu'elle vivait, même ce qui lui semblait parfaitement invraisemblable.
Pourtant, cette fois-ci, elle avait envie de croire cette diseuse de bonne aventure.- Il vous reste peu de temps, les enfants. La chose se cache là où vous vous y attendez le moins. Soyez prudents, vous courez un grave danger.
La voyante lâcha brutalement les mains d'Hermione et de Drago, avant de se dématérialiser en un vulgaire tas de poussière, s'écrasant au sol comme le fait un Phœnix avant de renaître de ses cendres.
Hermione plongea son regard noisette dans celui d'Abelforth avec détermination.
- Quans pourrons-nous repartir ?
- D'ici demain. Les effets paralysant de la potion se seront dissipés.
-Bien. Drago, ouvre le bout de parchemin. La réponse s'y trouve peut-être.
Le blond fouilla ses poches mais le morceau de papier avait disparu.
Volatilisé.
À la place, il en sortit une petite bague ornée d'une pierre d'améthyste.
Une lueur étrange traversa les pupilles de la brune.- Elle..était à ma mère.
Un long et désagréable frisson parcourut l'entièreté de mon dos en entendant Hermione prononcer ceci.
Le mystérieux fauteur de trouble s'en prenait à Hermione mais pas seulement.
Drago savait à présent qu'ils avaient certainement dû avoir une relation plus forte qu'une simple amitié.Sinon, qui renverrait la bague égarée d'une personne inconnue ?
Le mystère se révélait peu à peu.

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𝟑𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐬'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐫
Fanfictiondramione : Harry est mort. voldemort a gagné. Tous les traîtres sont traqués, emprisonnés, torturés et exécutés. Malgré sa fuite, Hermione Granger tendra la main à Drago Malefoy. Ils se lanceront dans une bataille sans merci contre les forces du mal...