𝟑𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐬'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐫

Chapitre 11.

10 jours.

C'est en contemplant le ciel que nous parvenons à trouver notre chemin. 

Hermione reposait sur mon torse tandis que je me perdais dans l'immensité des étoiles. Si les Dieux, Merlin ou je ne sais quoi, vivent réellement dans les cieux, je leur serais redevable pour l'éternité. Ils m'ont offert le plus merveilleux des présents: Hermione Jean Granger. Et je ne saurais comment les remercier comme il se doit.

J'osai fermer les yeux et me plonger dans les bras accueillant de notre très cher Morphée.

" 1994.

Un air maussade se déployait sur Poudlard. La sentence de Buck était désormais connue de tous, et bien que les Serpentards considéraient l'animal comme une bête hautement dangereuse, ce n'était guère le cas pour le reste des élèves. Drago semblait fier : son père, qui agissait comme un serviteur auprès de son fils, avait réussi à faire entendre sa voix, et répandre son influence. Drago Malefoy subsistait dans l'imaginaire collectif comme d'un garçon dont il fallait constamment se méfier. Il se complaisait de voir la terreur dans les yeux des autres enfants, lorsqu'il entrait dans une pièce ou plus simplement, quand son nom était prononcé. Peu importe de quelle manière sa réputation avait été bâtie, cela lui suffisait. Voilà au moins un avantage à être un Malefoy.

Lui et ses sbires se pavanaient dans les couloirs en bombant fièrement le torse, preuve de leur supériorité. Toutefois, Drago avait pour obligation de se contenter de Crabbe, Goyle et Parkinson. Ces derniers le suivaient comme une sangsue assoiffée de sang. Il est vrai que Drago pouvait s'en débarrasser en un claquement de doigt, mais cette pensée était toujours vite remplacée par une autre : Ce n'est pas bon pour les affaires de s'éloigner des sangs purs. Les Parkinson me permettent d'investir, Drago. Ne me déçoit pas, avait dit Lucius, un soir.

Drago appartenait à un monde où des chaînes le retenaient, l'empêchaient de vivre, d'exister. Cela ne l'avait jamais dérangé auparavant, il possédait tout, à l'exception de l'amour d'un père. Les biens matériaux le comblaient bien plus que toute l'attention du monde. Mais, il a peu de temps de cela, Drago se sentait pris au piège dans un étau de fer glacial. Il ne pouvait se permettre de contrôler ses envies si elles-mêmes étaient dictées par les souhaits de Lucius Malefoy. Il étouffait. Il mourrait à petit feu. Il sentait que son père manigançait quelque chose qui prenait visiblement du temps. Trop de temps. Il avait peur.  Sa vie basculera. Et dès lors, il ne sera plus apte à revenir en arrière. Le garçon n'a jamais eu le choix.

Pansy Parkinson percuta avec violence l'épaule d'Hermione, et celle-ci finit par heurter le sol la tête la première. 

- Tu ne pouvais pas faire attention ? Siffla Pansy entre ses dents, alors même qu'elle venait de provoquer la chute de la brune.

Hermione bouillonnait d'une rancœur explosive. Elle se releva tout en époussetant sa jupe plissée et vint se planter face à la Serpentard. Celle-ci se ravissait de voir Hermione répondre à ses provocations. La lionne serra ses mâchoires aussi fort qu'elle le put, laissant ainsi le courroux la transcender. Drago observait le changement s'opérer chez son adversaire avec une admiration prohibée. Il ne devait pas ressentir ça. Il n'avait pas le choix.

Sans crier gare, la main d'Hermione s'écrasa brutalement contre la joue de Pansy Parkinson. Des cris interloqués raisonnèrent dans le couloir, et le rire niais de Ron s'éleva à son tour dans le dos de la brune. Quant à Drago, il opta pour une réaction indifférente.

Pansy fit volte face avec une fureur que le blond ne connaissait pas et lança un regard entendu aux deux molosses. Ceux-ci se dirigèrent vers Harry et Ron, bien décidés à entamer leur bagarre de coutume. Pansy souriait devant se mélange de bras, et de poings qui volaient de ça et là du couloir. Hermione et Drago, eux, ne prêtèrent pas attention au combat. Ils se dévisageaient sans un mot, les bras ballants contre leur corps rigide. Ce contact invisible, presque mystique électrisa les deux jeunes gens. Les pupilles métalliques de Drago transperçaient Hermione. Elle ferma soudain les yeux : elle l'avait compris.

Pansy reporta son attention sur le blond et la lionne. Elle sentit alors son cœur se fragmenter en un million de morceaux. Ce regard. Drago. Hermione. Ils n'avaient pas besoin de mots. C'était elle. Elle, depuis le départ.

Alors que ses prunelles se verraient bientôt envahie par un milliers de larme, Parkinson prit la fuite.

Ce jour-là, Pansy se promit d'assouvir sa vengeance sur cette Hermione Granger. Si Pansy ne pouvait se résoudre à tuer Drago, elle mettra tout en œuvre pour trouver le moyen de détruire la jeune femme."

Drago se réveilla en sursaut : il savait.

"La vengeance ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres."

" Il n'avait pas le choix."