La sonnette retentit.
Je me lève et ouvre la porte.
"Mais pourquoi tu tires une tête de déterrée, Kagome ?"
Mon amie inspecte mon visage dans les moindres recoins.
"Et Inuyasha ne vient pas m'accueillir ?"
Je n'ai même pas le temps de dire un mot que Sango entre dans l'appartement en déclarant:
"Tu viens pas me dire bonsoir, idiot ?"
Elle fouille l'appartement de fond en comble, pendant que je ferme la porte et revient vers moi.
"Kagome ? Pourquoi Inuyasha n'est pas là ?"
J'esquive son regard.
"Me dis pas qu'il est allé voir sa maîtresse ?! Si c'est ça, il va m'entendre !!! Sango sort de sa poche son portable.
- C'est pire que ça...
- Hein ? Qu'est-ce qui est arrivé... Je réfléchis à comment formuler ça. Kagome ? Elle me prend par les épaules. Kagome ? Parle-moi...
- Je... Il a été enlevé...
- HEIN ? C'EST PAS VRAI ?!
- Si...
- Kagome, on va s'asseoir et tu vas tout me raconter dans le calme.
- C'est toi qui n'est pas calme...
- Je sais, mais je vois que de l'extérieur tu tentes de ne pas paniquer pour garder la face mais qu'à l'intérieur tu n'en peux plus...
- Effectivement..."
Je prends la veste de Sango et l'accroche au porte-manteau.
Nous nous asseyons sur le canapé et je lui raconte tout, du début à la fin.
"Ok, Kagome, on va aller prévenir la police, j'ai ma voiture en bas, on y va maintenant.
- D'accord..."
Nous descendons les escaliers et la voiture de Sango nous attend déjà. Ma très chère amie me dit de m'asseoir à l'arrière pour que je puisse me reposer un minimum.
"Je ne vais pas réussir à trouver le sommeil, tu le sais très bien.
- Oui, mais au moins ferme les yeux pour reprendre des forces. Ce sera une nuit longue..."
Je m'allonge sur la banquette arrière, je ferme les yeux et étonnamment, Morphée m'entraîne dans ses bras.
Mes pensées se perdent dans le sommeil, je ne sais plus où je suis, je veux juste dormir.
-Cinq jours plus tard-
Cinq jours sont passés depuis que j'ai eu cette conversation avec mon ex-beau-père et il s'en est passé des choses !
Premièrement, la police a accepté de m'aider. Grâce à un de leur employés, ils ont réussi à définir d'où venait le signal émis par le portable d'Inuyasha.
C'est dans un ancien hangar abandonné un peu à l'extérieur de la ville.
Il a été décidé que j'y irais seule, dans un premier temps. Ensuite, lorsque j'aurais retrouvé mon petit-ami et le criminel qui l'a capturé, je devrais appuyer sur la bague que je porte à l'index. Elle cache un mécanisme qui enverra aux policiers mobilisés un signal signifiant que la voie est libre.
Je devrais donc gagner le plus de temps possible.
Bien sûr, je cours un certain danger étant donné que nous ne savons rien de nos ennemis. Ont-ils des armes ? Combien sont-ils ?
Tout ça peut mettre ma vie en danger. Mais il y a une seule chose qui garantit à peu près ma sécurité: c'est mon ex-beau-père qui veut ma peau. Il n'acceptera sûrement pas que ses hommes me tuent. Je devrais juste faire attention à ses hommes, dans le doute.
Cette opération commencera demain et à partir de huit heures, je serais devant le hangar, ce sera sûrement le moment le plus stressant de ma vie.
Mais j'ai eu beaucoup de chance ces derniers jours. Sango et Miroku ont refusé de me laisser seule chez moi. Ils ont dormi sur le canapé dès le deuxième jour. Shippo m'a aussi été d'une grande aide. Il a réussi à garder son calme et à planifier avec les policiers une ou deux actions. Même s'il a dix-neuf ans, ce gamin est vraiment intelligent et d'une gentillesse incroyable.
Ma mère m'a appelée, elle m'a dit qu'elle s'en voulait d'avoir amené cet homme dans notre maison. Mais ce n'est pas sa faute.
Izayoi m'a aussi appelée. Elle était en larmes et m'a demandé comment je pouvais être aussi calme alors que son petit Inuyasha se faisait peut-être torturer. Je lui ai expliqué que je ne suis pas calme du tout. Je suis tout aussi paniquée qu'elle. Mais si je ne me retiens pas, je pourrais avoir une disparition sur la conscience. La seule chose qui m'aide à tenir le coup est le fait de savoir que bientôt, cette mésaventure ne sera qu'un horrible souvenir.
J'ai vraiment la chance d'être bien entourée.
Mais maintenant, le temps n'est pas à se dégonfler. Je dois dormir.
L'opération commence demain...
-Le lendemain-
Je suis devant le hangar, sûrement le bâtiment que me fait le plus peur.
Je franchis le grillage et avance vers la seule entrée que je vois.
Mes converses noires se retrouvent vite tachées de boue.
Je commence à avoir chaud en dessous de ma veste en cuir noire. Je l'ouvre et pousse la porte du hangar en même temps.
Une silhouette humaine musclée et grande m'y attend. Je marche vers elle.
"Nom. Prénom.
- Higurashi. Kagome.
- Âge.
- Vingt-sept ans.
- Nom, prénom beau-père.
- Roc Alvaro.
- Au fond du couloir."
Il se pousse et laisse entrevoir un couloir.
Je marche dans le noir vers le fond du couloir. La seule petite lumière est une faible lanterne qui ne semble pas éclairer grand-chose.
Je me retrouve face à une porte verrouillée. Je prends la petite poignée et tape.
"Ah. Te voilà. Entre."
La porte émet des cliquetis lugubres et s'ouvre. Je pénétre la pièce plongée dans le noir.
"Tu as réussi à me retrouver. Nous, pardon.
- Enflure."
La lumière s'allume et m'éblouit.
Devant moi se dresse l'homme de mes cauchemars. Ses cheveux poivre sont ébouriffés et emmêlés, ses yeux me glacent, ses lèvres s'étirent en un sourire malveillant, ses dents sont jaunes et il y a un trou.
"Ça fait du bien de te revoir... Tu ne trouves pas ?"
Il s'approche de moi, passe sa main sur ma joue, son haleine me donne envie de vomir.
Mon regard se porte vers le lit où je reconnais la silhouette de mon petit-ami. Il est toujours encore ligoté, ses cheveux sont plus emmêlés qu'il y a cinq jours, il a de grands cernes sous les yeux mais son regard est parfaitement réveillé. Il nous fixe, plusieurs émotions se mêlent dans son regard. Le soulagement de me voir et la haine de voir cet enfoiré me toucher.
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La chanson de nos cœurs ~ Tome 2
FanfictionMaintenant que nos deux idiots préférés se sont avoués leurs sentiments et vivent une vie digne d'un conte de fées, qu'est-ce qui pourrait perturber leur quotidien ? Rien, me direz-vous... Pourtant, je n'en suis pas certaine... Et si l'un des deux...