La chanson de nos cœurs ~ Tome 2

Chapitre 27

"Qu'est-ce que je dois faire pour nous permettre de partir ?

- Oh ? Tu veux déjà partir, ma Kagome chérie ?

- Ne m'appelez pas comme ça... Je siffle entre mes dents.

- Mais tu ne dois rien faire ! Je déciderais quand je vous laisserai partir !"

Je lui jette un regard noir qui pourrait presque le tuer.

"Ne me regarde pas comme ça, je n'aime pas ça... Dit-il en faisant des yeux de chien battu.

- Qu'est-ce vous lui avez donné ? Je demande.

- Oh, trois fois rien. Un sédatif toutes les deux heures.

- Un... Sédatif ?...

- Oui, mais ça lui permet rester éveillé. Et là, on lui en a donné un, un peu moins fort pour être sûrs qu'il te voie avoir peur.

- Vous ne me faites pas peur.

- Oh, pourtant, ton regard dit le contraire..."

Un sourire déforme ses lèvres. Un sourire effrayant.

"Dis-moi, tu es devenue très belle ces dernières années. Je suis déçu de ne pas t'avoir vue grandir... Vraiment déçu...

- Ça ne vous regardait pas de toute façon.

- Oh bien sûr que si ! Tu es la fille chérie de ma petite Aïko... Et je vous aime toutes les deux.

- C'est faux.

- Tu n'es pas dans ma tête, chérie, tu ne peux rien en savoir. Je suis triste de n'avoir pas non plus vu Sota grandir... Vraiment triste, c'était un bon garçon.

- Osez toucher Sota et je vous démonte la gueule.

- Tu n'en feras rien. Tu es seule ici. As-tu oublié ?

-...

- Pourquoi tu ne réponds pas, ma douce ? Demande-t-il en passant son doigt rugueux sur ma joue.

- Ne me touchez pas." Je dis en enloignant ma tête de son doigt.

Son regard qui était encore doux change du tout au tout. On dirait un fou. En même temps s'en est un...

Il me gifle. Je ne m'y attendais pas du tout et la violence du coup me fait tomber par terre.

"Arrête de prendre tes grands airs avec moi, conn*sse."

J'entends Inuyasha essayer de se débattre et il l'entend aussi.

"Toi ta gueule. T'as pas à te mêler de nos affaires.

- C'est vous qui l'avez entraîné là-dedans ! Je crie.

- Oh. C'est vrai."

Il me force à m'allonger par terre.

Je ne peux pas l'en empêcher, mon corps est comme changé en pierre, je n'ai plus aucun contrôle sur lui.

Le regard de ce gredin devient encore plus fou.

Il pose un premier baiser sur ma joue. Un deuxième sur mon cou.

Dès ce moment là, je me retrouve propulsée dans le passé, dans ce maudit passé.

J'ai peur. Je ne peux pas bouger. Ma vision est noire. Je ne peux rien faire.

Le poids de mon ex-beau-père pèse sur moi, j'ai peur d'étouffer.

Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce que je peux faire pour me libérer ?

Je sens ses mains descendre vers mon haut.

AIDEZ-MOI. QUE QUELQU'UN M'AIDE. S'IL-VOUS-PLAÎT !!!

Un bruit retentit.

Seulement mon regard est attiré par la provenance du bruit. C'est Inuyasha qui est tombé de son lit et qui est en de se débattre pour... Venir m'aider. Même sous sédatifs, il essaye de le faire, parce qu'il voit que je n'y arrive pas seule.

Je suis vraiment faible. C'est moi qui devrait le sauver, pas lui.

Mon corps est parcouru de picotements qui signifient sûrement que mon corps est prêt à lui mettre une bonne raclée, à cet enfoiré.

Je serre mon poing et le frappe de toutes mes forces.

Le choc l'assomme et je peux prendre l'avantage sur lui. J'essaye de le clouer à terre. Ce que j'arrive à faire, et heureusement.

Je lui mets des coups aussi fort que possible. Oui, c'est un homme beaucoup plus grand que moi, je l'avoue, mais est-ce qu'il a fait du karaté, de la boxe et de la boxe thai ? J'en doute.

J'entends un craquement sinistre.

Oups. J'ai cassé son nez.

Je pense qu'il est assez assommé pour l'instant.

Inuyasha a arrêté de gigoter, il ne fait que nous regarder.

"J'arrive immédiatement, je dois juste faire en sorte qu'il ne nous emm*rde pas plus."

Je défais les liens de mon petit-ami et noue les cordes autour des poignets de cet enfoiré. Je m'assure qu'il soit toujours K.O pour ensuite me jeter sur Inuyasha.

Je lui enlève doucement le scotch et dénoue la corde qui lui liait les pieds. J'essaye de l'aider à se redresser mais il semble insister pour le faire seul.

Lorsqu'il se retrouve à ma hauteur, je l'enlace.

"Je suis désolée d'avoir pris tant de temps...

- M'en fous. T'es là, c'est tout ce qui compte pour moi."

Il me serre dans ses bras, ses bras m'enveloppent d'une aura protectrice. Mes yeux lâchent de nouveau des larmes, mais c'est des bonnes larmes.

"Merci. T'as affronté ta pire peur pour moi. Merci.

- Je ne pouvais pas te laisser avec ce conn*rd.

- Je ne douterai plus jamais de ton amour envers moi, je te serai à jamais reconnaissant.

- C'est normal."

Le silence emplit toute la pièce.

"Oh, si tu savais combien de fois j'aurais eu envie de t'avoir près de moi en cinq jours.

- Moi aussi, j'aurais aimé t'aider.

- C'étaient les cinq plus durs jours de ma vie et ça de loin...

- C'est fini.

- Oui..."

Je sens que sa conscience le lâche, sûrement les effets du sédatif.

"Kagome, j'ai sommeil... Dit-il.

- Je sais. Dors, tu te réveilleras dans un lit bien plus agréable qu'ici, c'est promis.

- Te fais gaffe à cet enfoiré, hein ?...

- Oui, je te protégerai.

- Je suis rassuré..."

Il pose sa tête sur mes jambes et s'endort en deux secondes. Son visage est paisible, comme celui d'un enfant.

La pression que j'avais accumulées en cinq jours retombe. Je soupire et arrive enfin à accepter que c'est fini. Que cet enc*lé va finir de nouveau en prison, qu'il ne sera plus jamais présent dans nos vies.

Qu'est-ce que ces derniers mois auraient été épuisants... Mais c'est enfin fini.

C'est fini, plus d'ennuis, plus de personne qui te regarde, plus de stress, tout est fini.

Je suis si heureuse.