PDV Inuyasha
Je suis face aux fourneaux, je fais de mon mieux pour ne pas louper les pâtes que j'ai essayé de préparé, sachant que Kagome n'aura pas le temps de le faire lorsqu'elle sera de retour.
La porte s'ouvre puis se referme une seconde plus tard.
Tiens, quand on parle du loup !
Je souris et m'attends à ce qu'elle me rejoigne dans la cuisine, pourtant, c'est la porte de la chambre qui se referme.
Ça sent mauvais...
Je vérifie que les pâtes ne mettront pas notre appartement en ruine et quitte la cuisine pour marcher vers notre chambre.
J'ouvre lentement la porte et passe ma tête à l'intérieur de la chambre.
Les fenêtres sont ouvertes, un doux vent secoue les rideaux, la lumière est éteinte, mais j'arrive à distinguer une fine silhouette assise sur le lit. Un faible son retentit, un son ressemblant étrangement à un sanglot.
"Kagome ?"
Aucune réponse de la silhouette assise.
Je m'approche de ma petite amie et m'assois sur le lit.
Ce que je distingue sur ses joues sont des larmes. Des larmes.
Je suis transi d'effroi.
J'ai fais quelque chose ? J'ai merdé quelque part ? C'est ma faute ?
Je m'approche d'elle et repousse une mèche de cheveux de son visage. À ce geste, elle se jette sur moi, s'accroche à mon pull, son corps tremblant. Elle mouille mon pull de larmes.
Je ne veux pas la faire parler, pas maintenant du moins.
Je pose une main sur son dos et fais des gestes réguliers, que j'espère rassurants.
Je la serre contre moi et je présume que ce n'est pas ma faute.
Elle ne se serait pas jetée dans mes bras dans ce cas, non ?
Peu à peu, ses tremblements incontrôlables se calment, ses larmes se tarissent lentement, sa respiration n'est que ponctuée de quelques petits hoquets.
"Ça va mieux ?"
Elle acquiesce faiblement, reniflant, puis redresse la tête, s'essuie le nez du bout de la manche et me regarde.
Elle ouvre la bouche et il n'en sort qu'un murmure à peine perceptible:
"Je ne veux pas y retourner."
Je fronce les sourcils, incompréhensif.
"Où ça ?"
Puis, la réponse me traverse l'esprit, une petite ampoule pourrait presque s'allumer au dessus de ma tête.
"Pourquoi ça ?"
Elle frissonne de nouveau et se blottit dans mes bras, je l'enlace.
"Il... M'a fait mal..."
Cette déclaration me fait voir rouge, je savais bien qu'il ne fallait pas qu'elle y aille !
"Où ça ?"
Ma voix est devenue dure, je le sais mais je ne rigole pas avec ça, personne, je dis bien personne n'a le droit de lui faire du mal. Sous peine de se voir bientôt devenir un cadavre par mes poings.
Elle dégage sa cheville gauche de sous-elle et écarte son jean. Je ne vois rien à cause de la lumière éteinte mais lorsque je passe délicatement mon doigt dessus, je sens une petite bosse qui la fait tressaillir.
"Désolé... Je murmure, elle secoue la tête.
- C'est pas grave..."
Elle prend une nouvelle inspiration, comme pour se préparer à dire quelque chose de profond ou de faire un concours d'apnée.
"Il... Il m'a aussi embrassée..."
Cette nouvelle déclaration me crispe.
Alors ce b*tard l'a aussi embrassé ?
Ça y est, il a signé son arrêt de mort, je vais m'en occuper personnellement la prochaine fois que je le vois.
Ma pianiste doit sentir mes envies de meurtre émaner de moi car elle enfouit sa tête encore plus dans mon pull et resserre son étreinte.
Je prends conscience que ce n'est pas moi qui est le plus chamboulé par cet acte mais elle, j'efface ces pensées de ma tête et lui demande en murmurant:
"Ça va ?
- Je dois être honnête ? Un petit sourire se dessine sur mes lèvres.
- Ouais, j'aimerais savoir combien de fois je vais devoir le tuer parce qu'il t'a mis dans cet état...
- Pas vraiment dans ce cas... Je suis perdue et j'ai peur de me voir dans un miroir...
- Pourquoi ?
- Je sais pas... J'ai l'impression de t'avoir trahi et-
- Ce n'est pas ta faute, regarde-toi dans un miroir sans crainte, il t'a juste embrassée, pas transformée en crapaud."
Elle arrive à rire.
Objectif atteint !
Je souris et l'embrasse sur le haut de la tête. Elle se serre encore plus contre moi et je me rends compte que j'ai peur de la perdre.
Si ce baiser lui aurait fait comprendre que ces sentiments envers moi n'étaient pas aussi forts, que serais-je devenu ? Bien sûr, elle ne semble pas changée, mais je ne peux pas m'empêcher de craindre de la perdre...
" Merci... Je souris.
- Pas de quoi. C'est normal de se soutenir dans un couple, sinon, ça ne sert à rien, non ?
- Tu as raison..."
Après quelques minutes passées ainsi, elle me demande, sa bonne humeur légèrement de retour:
"Ça sent bon...
- Tu trouves ?
- Oui...
- Ouf, pour une fois que je n'ai pas loupé des pâtes... Elle rit de nouveau.
- C'est vrai que toi et la cuisine c'est pas l'amour fou... Mais pour une fois, ça ne m'a pas l'air d'être si mal...
- Quel compliment ! Je pense que je vais aller les voir si on veut manger ce soir... Je la lâche et me lève du lit.
- Vas-y, je te rejoint immédiatement...
- Force pas, hein ? Je vois l'ombre de son sourire sur ses jolies lèvres.
- Ne t'inquiète pas, je ne suis pas fragile..."
Je sors de la chambre.
PDV Kagome
Mon petit ami aux cheveux blancs sort de la pièce et me laisse moi, dans l'ombre, avec ce mélange de sentiments au plus profond de ma poitrine.
De la douleur, peur et ce doux sentiment qui se nomme l'amour.
Je me lève de notre lit et marche jusqu'à à la cuisine, je tente d'ignorer la douleur aiguë qui me transperce légèrement la cheville à chaque pas.
Mais je me dis que ce n'est pas rien comparé à ce que d'autres vivent ou à ce que j'ai déjà vécu...
En arrivant dans la cuisine, j'aperçois un sourire éclatant sur les lèvres d'Inuyasha, il pose deux assiettes de pâtes au fromage sur la table de bar, fier de lui.
Je sors les couverts avant qu'il ne puisse le faire, il m'embrasse sur la joue et je lui dis:
"Ça m'a l'air délicieux...
- J'espère que ce sera à l'hauteur de tes attentes..."
Quel romantique, celui-là ! Mais c'est ce qu'il me faut pour oublier cette fichue visite chez mon ancien employeur.
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La chanson de nos cœurs ~ Tome 2
FanfictionMaintenant que nos deux idiots préférés se sont avoués leurs sentiments et vivent une vie digne d'un conte de fées, qu'est-ce qui pourrait perturber leur quotidien ? Rien, me direz-vous... Pourtant, je n'en suis pas certaine... Et si l'un des deux...