Ce voyage en dirigeable m'a paru durer une éternité. C'est peut-être dû au fait que je suis pressée d'arriver. Pas forcément pour aller aux enchères mais, je l'admets, parce que je vais revoir Hisoka. Ça fait un mois depuis la dernière fois et j'espère qu'il ne m'a pas oublié, ou qu'il n'est pas passé à autre chose..
Aussi, les rumeurs qui courent ces derniers temps disent que la brigade fantôme compte intervenir aux enchères de Yorkshin. Ça m'arrange bien.. mais je ne peux m'empêcher de me demander si Hisoka l'a fait exprès. Quand il m'a donné ce gage, il a ajouté quelque chose du style « tu me remercieras plus tard ». Sur le coup, je n'avais pas compris, mais là, ça fait sens. Mais comment aurait-il pu savoir ?!
Sinon, j'ai devant moi toute une journée pour trouver un hôtel pas très loin de l'immeuble où se déroulent les enchères et une robe pour y assister. Je sais qu'une robe n'est pas nécessairement l'idéal si jamais je devais affronter la brigade mais habituellement, je combats en jupe et en talons, alors... Et puis il faut être habillé élégamment pour pouvoir entrer dans le bâtiment des enchères. Et aussi.. je veux un peu impressionner Hisoka.
Le 1er septembre,
Je me prépare pour les enchères qui débutent dans un peu moins de deux heures.
J'enfile la robe achetée la vieille dont je suis tombée sous le charme.
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Je mets des talons noirs et je lisse mes cheveux. Je me maquille simplement mais j'ajoute une touche de rouge sur mes lèvres.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir et descend dans la rue. Je n'attends pas très longtemps avant qu'un taxi s'arrête à mon niveau.
J'arrive donc devant le bâtiment des enchères. C'est un immense immeuble avec un nombre impressionnant de fenêtres. Des mafieux gardent l'entrée mais j'y entre sans difficulté.
Le hall est lui aussi immense et luxueux. Il y a même un long bar. La pièce est remplie majoritairement d'homme, tous en costumes, et je cherche du regard le magicien, sans succès.
Je vais donc m'asseoir au bar en attendant son arrivée. À peine assise, un homme proche de la cinquantaine m'accoste.
Après un long acharnement à tenter de lui faire comprendre que je ne suis pas intéressée par lui, il part enfin, me laissant de nouveau seule.
Pas pour bien longtemps puisque bien vite, un autre homme vient s'asseoir à côté de moi et lance la conversation.
C'est pas possible.. le rouge doit les attirer.
Avant que je n'ouvre la bouche pour le rembarrer, les portes s'ouvrirent de nouveau, et sans même me retourner, je savais qui les avait franchies.
