Chapitre 25

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C'est difficile l'adolescence. C'est difficile parce que c'est censé être les plus beaux moments de ta vie. Mais aussi le moment où tu dois prendre des décisions pour ton avenir. Où les études deviennent de plus en plus compliqués. Où tu commences à comprendre ce qu'est réellement la vie. Où tu commences à voir le vrai visage des gens et la vérité sur des choses que tu ignorés avant. C'est difficile parce que tu perds beaucoup. Tu perds beaucoup d'amis. Tu perds beaucoup de choses en fait. Mais tu en gagnes aussi. Il ne faut pas l'oublier. 

Minho avait perdu toutes les choses qu'un gamin avait besoin. Mais il était toujours vivant, debout. Il regardait droit devant lui, comme un soldat en mission. Sauf que lui il n'était pas armée. La seule arme qu'il possédait en cette instant était celle d'un coeur fissuré. Mais pas fracassé. Alors, il marche vers l'éternité. Un endroit qu'il ne devrait pas aimer. 

Pourtant, il y va. Pas très fier de lui, mais avec envie. C'est comme ça. Il préférait choisir son désir au lieu de sa raison. Comme beaucoup dans ce monde. 

Il y a du bruit. Beaucoup. Des lumières de couleurs. Des gens. De l'alcool. Il y a tellement de chose qu'on s'y' perd, s'y noie. Il y a des odeurs de sueur mais aussi de drogue. Mais Minho avance, il se faufile et danse. Il se déhanche, choppe un verre avec un liquide coloré et bouge la tête. Minho veut juste oublier ce soir. Juste profiter de sa jeunesse. Juste, être quelqu'un d'autre. Qui sourie, qui rie, qui boit, qui vie. Un gamin qui n'a pas de réel problème. Un gamin qui veut faire la fête. Avec des gens plus âgés. Mais des gens quand même. 

Alors, ce soir, il a décidé de sortir ici. Sans le dire à personne. Mais qui allait s'en inquiéter ? Personne. Parce qu'il n'était qu'un orphelin. Qu'un gamin sans défenses. Qu'un mec un peu trop triste pour sourire pour de vrai. 

Mais pas assez malheureux pour se tuer. 

La musique raisonne tellement fort qu'on entend pas les gens parler. Peut-être qu'ils ne parlent pas vraiment de toute manière. C'était un morceau sur lequel on pouvait danser pendant des heures. Juste pour se fatiguer et s'amuser. Minho dansait. Avec élégance son corps tourbillonné à travers les gens. Et, il était beau, Minho, avec sa chemise noire trop large et son pantalon de la même couleur qui lui colle à la peau. Et, il sentait bon Minho, avec son parfum et l'odeur de son shampoing à la fraise. 

Un homme l'avait repéré de loin. Peut-être qu'il le connaissait. Ou peut-être pas. Peu importe après tout. Nous savons tous comment cette soirée allait se terminer. Ils le savent eux aussi. Les gens présent dans la salle. Ils le savent mais s'en fichent. Parce que tout le monde a trop bu. Et peu de personne se souviendra de cette soirée. 

Alors Minho balance son corps et se colle aux gens. Et les gens se collent à lui en dansant aussi. Et l'homme se rapproche du coloré. Il sourit et le prend contre son torse. Minho se laisse faire parce qu'il n'a plus conscience de rien. 

Quelques choses comme une heure après, l'homme porte Minho sur son épaule. Parce qu'il s'est endormi il y a quelques minutes. Alors, il le prend et appel un taxi. Et ensemble, ils vont dans un hôtel. Et tout se passe comme tout le monde l'avait pressenti. 

Ou peut-être pas. 

Peut-être que c'était une simple personne bienveillante, qui lui avait payé une chambre pour qu'il puisse se reposer. 

Mais on est pas dans un compte de fée. 

Dommage. 

 

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Un chat errantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant