Thanatos Brothers and the squirrel

Chapitre 2

Point de vue de Molly :

Ça s'est plutôt bien passé. Je crois que c'est mon coup de poing sur l'autre pute qui a fait mouche. 

Il ne faut pas croire, les adultes à l'orphelinat n'étaient pas de gentilles personnes. Il fallait se tenir à carreaux et guetter le moindre signe de tempête si on voulait pas avoir de problèmes. Les trois familles d'accueil dans lesquelles j'ai été... N'en étaient pas vraiment. Je servais d'esclave, pas de fille et les punition étaient très sévères quand je n'obéissais pas. 

J'ai apprit à frapper avec numéro trente-trois... Mike. On nous appelait par des numéros parce qu'ils avaient la flemme de retenir nos prénom. Moi aussi j'avais un numéro, le cinq. 

Mike est arrivé à l'orphelinat quand j'avais six ans et nous ne nous sommes plus quitté depuis. Enfin jusqu'à ce qu'il entre dans l'armée. Il vivait dans un quartier pourrit et il avait apprit à se battre. Il a aussi apprit à Steve, le numéro sept qui s'est enfui un an plus tard. On a plus jamais entendu parler de lui après ça. C'est dommage, c'était mon meilleur-ami. J'espère qu'il va bien là où il est, qu'il a une jolie petite vie tranquille. Il était tellement discret que quand un surveillant le cherchait, ils ne le trouvaient jamais même s'il était dans la pièce ! Une vrai ombre ! 

Mes deux grand-frères me manquent. J'ai hâte que Mike revienne d'Afghanistan. Ça va faire huit ans qu'il y est et que je n'ai plus de nouvelles. Au moins il est pas mort, c'est à moi qu'on enverrais la lettre pour me l'annoncer sinon. 

"Sinon Molly, tu comptes rester en ville combien de temps ? Me demande mon père.

- J'ai déménagé pas loin, je suis arrivée hier. J'ai trouvé du travail dans une librairie en ville et je m'installe définitivement !  

- Je ne te demande pas de venir t'installer ici tu sais ? 

- Ça me fait plaisir de venir. Et puis j'ai laissé pas mal de personne derrière moi, ça me permettra de les revoir ! 

- Tu n'as personne à Saint-louis ? Un petit-ami ? Des amis ? 

- Non, personne, je ne suis pas très sociable. J'ai suffisamment d'amis ici. 

- Ça m'inquiète que tu dise ça tu sais ? Je sais que je suis loin d'être le père de l'année et que techniquement on ne se connaît que depuis quelques semaines, mais je tient à être là pour toi à partir de maintenant. Je veux que tu te sente en confiance avec moi."

Là n'est pas le problème. Je pense pouvoir te faire confiance, mais je n'ai pas envie que tu vois cette partie sombre de ma vie. Je ne veux pas que tu me définisse par ça. Je pense que je ne t'avouerais jamais ce qu'il se passait à l'orphelinat. Je pense aussi que je ne mettrais jamais de manches courtes ici, ni devant toi. C'est une partie de ma vie que je préfèrerais enterrer. 

"Ça viendra. Dis-je simplement.

- Tu me caches quelques-chose. Je le vois."

Ses yeux c'est des scanner où c'est comment ? 

" Et je te cacherais quoi ? T'es sûr que tu ne cherche pas la petite bête ? 

- Ne joue pas à la conne avec moi. Je vais te laisser du temps parce que tu es ma fille, mais je saurais d'une manière où d'une autre ce que tu cache derrière ce pull."

Il aurait pas fait des recherches sur moi... Si ? Si c'est ça il ne va pas trouver grand-chose, pour éviter les problèmes et fuir ceux que j'ai déjà, j'ai fait attention à ne laisser que très peu de traces de moi. 

L'une des famille d'accueil dans laquelle j'ai été me faisait monter des armes pour le compte de Carlo Sanchez, un chef de gang de la ville. Quand les choses ont commencé à se corser du coté de ce type, l'orphelinat à arrêté son "commerce de main d'oeuvre" et a récupéré tous les enfants dont moi. J'ai apprit récemment que le réseau a été démantelé par le FBI mais ça ne veut pas dire que les emmerdes sont terminées.