J'étais le prince héritier du trône d'Oman.
Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je suis resté enfermé sept années dans l'ombre de la plus noire des prisons d'Oman, et le temps aura suffi à développer ma haine envers mon propr...
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NOOR.
— Ah Ya Rabb... Allah ister...
Assise au milieu de ce salon. Je tourne la tête vers tante Ouiame qui pénètre la maison. Mes sourcils se froncent légèrement quand j'aperçois ses traits déformés par une forme d'inquiétude. La voir comme ça m'a fait frissonner, j'ai l'impression qu'elle a vieilli d'un coup, que ses yeux sont moins lumineux, moins vert que la normale.
Je cesse de sourire, en me levant de cet épais canapé en cuir qui sépare ce petit salon omanais. Je passe devant Taimim qui joue avec ses jouets par terre, et ma main supporte le bras de tante Ouiame, qui m'a l'air presque sur le point de s'évanouir.
— Tata, tu me fais peur là, tu es toute blanche, qu'est-ce que tu as ?
Je l'aide à s'allonger sur le canapé. Taimim a cessé de jouer maintenant il regarde la scène. J'aimerais ne pas l'inquiéter mais mes traits sont stressés je le sais. Je m'agenouille à ses pieds, elle se ventile de sa main, et essuie la sueur qui humidifie son visage. Son corps de femme mûre est en chaire, c'est une femme adorable, incroyablement gentille, et tellement douce. Alors voir autant de désespoir dans ses traits me fait vraiment du mal.
