𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟎: 𝐌𝐎𝐍 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍.

42.2K 2.4K 3.2K
                                    

Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓


⚠️

(Ne lisez pas Nafir aux toilettes svp !)






NOOR.



J'enlevais ma tenue de prière que je pliais soigneusement avant de la déposer sur la chaise sous mon bureau avec mon tapis. Comme chaque soir depuis quelques semaines, j'avais le même rituel. Je me plongeais dans mon lit avec ce dictaphone que je gardais sous mon oreiller.

J'enfonçais les écouteurs dans mes oreilles, et j'écoutais toujours le premier message enregistré que Nafir avait laissé pour moi. Puis je continuais l'écoute de sa récitation là où je m'étais arrêté la vieille.

Ce soir-là, je ne trouvais pas le sommeil. Mes pensées étaient toutes dirigées vers lui. Il hantait mes rêves, mes journées. J'avais l'impression de sentir son odeur partout. Et maintenant je frissonnais à l'idée de l'avoir touché aussi longtemps sans que cela ne me dégoûte ou ne me provoque quelconque impression d'être salie.

Sa voix me berçait. Je la trouvais si belle que je regrettais de ne pas pouvoir l'entendre en vrai. Pour une fois, j'aurais aimé qu'il reste, même pour discuter quelques minutes autour d'un thé.

Je sentais que quelque chose en moi grossissait de jour en jour, le sentiment prenait une place qui fusionnait à même mes veines... Je tournais dans mon lit, mais je n'avais pas sommeil.

Soudain je sursautais en entendant le bruit de ma porte grincer.

Je me redressais en apercevant mon fils sangloter.

— Qu'est-ce qu'il se passe mon ange ?

Je me levais de mon lit rapidement avant de le rejoindre et le porter dans mes bras :

— J'ai fait un cauchemar, maman.

Sa tête s'est enfouie dans mon cou. Il tenait son petit dinosaure dans les mains, celui que Nizar lui avait offert il y a presque deux ans maintenant, il ne l'avait plus jamais lâché.

— Oh, mon ange, c'est fini maintenant, c'est fini, murmurais-je en m'asseyant sur mon lit.

— C'était la mamie, celle qui fait peur.

Une légère inquiétude me traversa. Je fronçais les sourcils en m'allongeant avec mon fils dans les bras. Cela faisait un moment que je n'avais pas recroisé la vieille femme. De plus la dernière fois que je l'avais vu elle ne m'avait plus importuné. Je n'aimais pas l'idée que mon fils rêve de cette femme.

— Je suis là maintenant, tout va bien. Tu veux écouter un peu la voix de Nafir ?

Les yeux noirs de mon bébé m'ont regardé perplexes. J'ai souri avant de retrouver le dictaphone éparpillé sur mon lit. Il tournait encore, j'ai glissé les écouteurs dans les oreilles de mon fils en baissant le son pour éviter d'abîmer ses petites oreilles.

— Oh, maman, c'est Mafir !

Son sourire m'a ravivé, il a positionné ses paumes sur ses oreilles en s'allongeant sur le dos :

NAFIR, le magnifique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant