J'étais le prince héritier du trône d'Oman.
Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je suis resté enfermé sept années dans l'ombre de la plus noire des prisons d'Oman, et le temps aura suffi à développer ma haine envers mon propr...
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NOOR.
Je n'ai toujours pas envie de lui répondre. Alors je laisse mes lèvres closes.
Je n'en ai pas envie et je ne veux pas le côtoyer non plus. Je ne veux pas être proche de lui. Je ne veux pas être associé à lui.
Je détourne le regard la première, car j'ai relevé les yeux vers la porte quand son grincement m'a alerté. Djilali est sorti de la maison et je constate après coup que tous ses hommes sont dehors. Je constate même que de grandes tentes de fortunes ont été dressées à l'extérieur de cette maison. Et le pire... C'est que je constate, qu'il n'y a que lui et moi sous ce toit.
J'ai un mouvement de recul qu'il interprète avec l'arc d'un sourcil et un regard franc. Il est en train d'imbiber d'alcool un coton. Et une fois qu'il termine, son index et un mouvement de sa tête me montrent un sofa derrière moi.
Je dois m'asseoir avec mon monstre.
Et je ne veux pas m'éterniser. Alors j'obéis. Parce que... Je ne sais rien sur lui. Et la dernière fois que je me suis pensée plus intelligente, il m'a eu à mon propre jeu. Il est entré dans ma tête en me faisant stresser sans articuler un seul mot. Je n'ai toujours pas eu de réponse de sa part. Ni menace ni espoir. Je ne sais toujours pas ce qu'il pense de chaque mot que j'ai prononcé pour tenter de le déstabiliser. Alors une fois assise avec mon fils contre moi, je laisse l'inconfort s'accaparer de mon corps. Et me rendre si mal à l'aise et angoissée que je ne parviens pas à respirer correctement. Mes poumons sont comme compressés... Et je ne cesse de me demander ce qu'il me veut exactement.
