(Bonne lecture, je vais plus mettre de petites notes jusque la fin bisouuus, mais ne lisez toujours pas aux toilettes svp ! )
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NAFIR.
— Noor ?
Un sourire étira mes lèvres, un de mes genoux s'enfonça dans le matelas, ma paume contre sa côte la secoua doucement :
— Noor.
— Hm...
— Réveille-toi, va faire ton tes ablutions, c'est bientôt Fajr.
— Hm ?
Je contournai le lit et me plaça devant elle. Ses yeux étaient encore clos.
— Noor ?
J'ai secoué sa hanche et elle a plissé des paupières en me regardant :
— Fajr, c'est dans quinze minutes, répétais-je doucement.
— Ah bon ?
J'hoche la tête. Elle se redresse presque instantanément. Mes yeux se perdent sur la vue de son corps. Elle ne semble plus vraiment se soucier d'être dévêtue devant moi.
Du moins, c'était avant qu'elle ne le réalise.
Je retire ce que je dis lorsqu'elle se couvre de la couverture en se levant. Je me lève à mon tour, mon sourire est incontrôlé.
— Ok je... je vais les prendre.
Noor s'est précipitée dans la salle de bain ou elle s'est enfermée. Un petit rire m'échappe. J'avais déjà disposé sur le sol son tapis et le mien. Je l'attendais debout là au milieu de la pièce. J'essayais tant bien que mal de me concentrer sur autre chose que ce que nous avons partagé cette nuit-là.
J'entendais l'eau ruisseler, j'arrangeais le qamis noir que je portais comme s'il allait m'aider à me concentrer. C'était presque impossible.
Quelques minutes suffirent pour que Noor sorte finalement de la salle d'eau. Elle essorait ses boucles devenues sombres dans une serviette blanche.
Elle avait pris son ghusl (Grandes ablutions).
Je l'observais. Et depuis peu je ne faisais que ça, la regarder.
Son regard timide me fuyait tandis qu'elle ouvrit un tiroir de la commode contre le mur. Elle s'habilla rapidement avant d'enfiler un ensemble de prières noir comme moi. Son voile recouvrit ses cheveux humides.
— C'est l'heure ?
Je baissais mes yeux sur ma montre.
— Dans deux minutes.
— Pourquoi tu portes une montre à cette heure ?
Je la fixais. Et elle comprit tout de suite.
— Ne me dis pas que tu vas partir, me reproche-t-elle d'un ton déçu.
— Je serais revenu avant huit heures.
— Nafir !
— Je serais revenu avant huit heures Noor, ne t'inquiète pas.
— Je n'aime pas que tu partes la nuit.
Elle s'approcha de son tapis. J'essayais tant bien que mal de retenir le sourire qui voulait me trahir. Il y avait quelque chose de profondément délectable dans le fait que ma femme s'inquiétait pour moi, qu'elle me jalousait, ou qu'elle ne désirait pas que je la quitte.
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NAFIR, le magnifique.
AdventureJ'étais le prince héritier du trône d'Oman. Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je suis resté enfermé sept années dans l'ombre de la plus noire des prisons d'Oman, et le temps aura suffi à développer ma haine envers mon propr...