𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟕: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐅𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄.

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Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓


⚠️

(Ne lisez pas Nafir aux toilettes svp !)






NAFIR.



La nuit avait été une longue procession d'heures éveillées, une succession interminable de minutes où le sommeil restait un rêve inaccessible.

Le visage tordu de douleur d'Isam avait hanté toute la fin de ma journée, j'entendais ses hurlements jusque dans mes tripes.

J'avais vécu des jours sombres, notamment la mort de Noham... Le jour ou ma femme est partie... La mort de mon père... Mais je ne m'attendais pas à ce que la survie d'un jumeau face à la mort de l'autre me déchire autant.

Ce soir encore, je me menais vers l'hôpital tel une coquille vide marchant avec les pieds plus lourds que du plomb. J'avais vraiment la sensation d'avoir des chaines de fer aux chevilles et cela rendait mon ascension terrible. 

Lorsque je baissais la poignée de la porte, je vis tout de suite que la chambre d'Isam était remplie.

Nizar, Djilali, Hafiz, Wissal et quelques autres membres de mon groupe étaient présents. Ils hochèrent tous la tête pour me saluer, je fis de même, mais le silence régnait en maître ici. 

C'était glacial. 

— Il est sous sédatif, m'informa Nizar d'une voix rauque et emplis d'émotions.

Je tournais la tête vers Isam.

Son visage était d'une pâleur mortelle, et pourtant, il me semblait si paisible...

En refermant la porte derrière moi, je trouvais cela cruel.

Le silence dans la pièce était lourd à porter. C'était un silence un silence de chagrin et de douleur, le genre qui remplissait chaque recoin de la chambre, chaque crevasse de nos cœurs et qui nous obligeait à baisser les yeux face à cette réalité.

Isam allait souffrir le martyr. 

Plus que chacun d'entre nous ici présent. 

Personne n'osait rompre ce silence, comme si le moindre son pourrait briser cette paix fragile qui nous pouvions constater sur les traits d'Isam...

Je me frayai doucement un chemin jusqu'à son lit.

Son retour à la réalité avait dû être un choc si brutal que je comprenais qu'il ai besoin de rêver quelques heures de plus... 

Je m'assis sur le bord de son lit, mes doigts effleurant doucement sa main froide. 

J'avais la boule à la gorge et un mal de ventre qui me torturait. Un frisson d'horreur me parcourut. En regardant Isam drapé de blanc, je revoyais le corps de Noham, voilé de ce drap blanc.

Mais nous devions remercier le Très-Haut de nous avoir laissé Isam.

C'était notre chance à tous. Un dernier rappel pour nous montrer quel était le chemin de la voix droite. Celui de la paix et du repentir...

NAFIR, le magnifique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant