J'étais le prince héritier du trône d'Oman.
Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je suis resté enfermé sept années dans l'ombre de la plus noire des prisons d'Oman, et le temps aura suffi à développer ma haine envers mon propr...
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NOOR.
C'était horrible. Tellement horrible de fuir. Je me suis souvenue de tout ce que j'avais dû traverser avant de venir ici. Je me suis souvenue de la panique et la peur qui te prend de t'en aller. De tout quitter, de tout oublier. Juste pour survivre.
Taimim ne s'est toujours pas réveillé, sa fièvre commence doucement à m'inquiéter. Elle persiste, et je le sens très fatigué.
Je l'ai en travers de la gorge. Ce que ces hommes nous font me rappelle de trop mauvais moments. Alors je fuis une nouvelle fois, en plaçant ma foi en Allah.
— Attendez, s'il-vous-plaît, attendez.
Incapable de faire plus de pas, je me sens forcée à reprendre mon souffle. Nous sommes dans une sorte de village. Les habitations qui tiennent ici semblent accueillir de rares familles. Essoufflée, je me mène vers le demi mur d'un bâtiment. Nous avons réussi à rejoindre une ville. Nizwa si je ne me trompe pas, j'ai cru apercevoir le nom sur un panneau. Je suis complètement épuisée. Nous avons couru et marcher longtemps. J'allonge sur mes cuisses Taimim qui plisse les yeux, je sais qu'il a mal à la tête. Ma main touche son front, sa fièvre n'a finalement pas tant augmenté que ça, tant mieux, mais je le sens tout fatigué. Je regarde Jacob, en tendant la main afin qu'il me donne le sac.
