J'étais le prince héritier du trône d'Oman.
Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je suis resté enfermé sept années dans l'ombre de la plus noire des prisons d'Oman, et le temps aura suffi à développer ma haine envers mon propr...
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NOOR.
— Je suis navré que mon absence se soit éternisée.
C'est la seconde phrase qu'il prononce avec un apaisement lisible sur le visage. Ses pas contournent doucement le canapé qui faisait mur entre nous plus de séparation quand il dépasse l'objet.
Mais ce qui me frappe, c'est qu'il m'a l'air absolument aux anges en ce moment.
J'ai pris un petit moment avant de parler, mais juste après que mon fils ait enfoui sa tête sur mon buste, mes lèvres ont articulé ces mots:
— Je n'attendais pas votre retour penché à la fenêtre, sachez-le.
— As-tu déjà oublié de me tutoyer ?
Ses sourcils se sont baissés, créant une petite ombre sur ses yeux, néanmoins ce mouvement ne m'a pas paru menaçant.
Je n'ai rien répondu, j'ai simplement ajusté mon enfant dans mes bras, il y a des jours ou le "tutoyer" me semble simple, et d'autres comme aujourd'hui ou le prononcer serait comme si nous étions trop proches l'un de l'autre et ce qui n'est pas le cas.
