Chapitre 20

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Kilari avait donné le double de ses clés qu'elle avait fait au cas où à Hiroto. Il n'avait  pas trouvé un retour plus tôt que deux jours plus tard. Elle lui avait simplement demandé de ne pas retourner son appartement, mais le connaissant, elle avait tout de même de gros doutes quant à cette possibilité. Elle quitta son travail en souriant, et rejoignit Lucie dans un parc non loin de chez lui. 

- Comment tu vas ? l'interrogea son amie en la voyant souriante. 
- Je vais bien. La journée d'hier a été un peu dure en émotions, mais ça va. Mieux. 
- Ah oui ? Tu veux m'en parler ? 

Kilari leva les yeux vers le ciel bleu qui les recouvrait, son sourire ne quittant pas ses lèvres. Elle se confia alors sous les feuilles des charmes. 

- Je ne souviens plus si je t'avais dit que mon frère m'avait retrouvé, il l'a fait et Hiroto a débarqué chez moi hier. On a mis les choses au clair et même s'il doit rentrer et qu'il sait qu'il ne peut pas faire tout ce qu'il veut aujourd'hui, même s'il se permet déjà de désobéir assez régulièrement, j'ai l'impression, il m'a dit qu'il m'aiderait. Et je pense que finalement, j'ai beaucoup de personnes autour de moi qui peuvent m'aider si je leur en laisse l'occasion. 

Elle posa de nouveau son regard sur Lucie qui ne l'avait pas quittée des yeux. 

- Je suis fière de toi. Et puis, certes, repartir à zéro peut faire du bien et il faut du courage, mais je te l'ai déjà dit, sacrifier ta vie pour quelqu'un qui ne représente rien pour toi et fuir pendant des années, ce n'est pas ce que j'appelle une vie.
- La vie ici me plaît et je pense que lorsque tout sera terminé, ou lorsque je serais en mesure de quitter le Japon définitivement, je viendrais m'installer ici. Après réflexion, je pense savoir comment me débrouiller... Mais je vais avoir besoin de... Ouais, de tout le monde... Depuis le temps que je te connais, je sais que tu arrives à apaiser les choses, enfin, à les faire passer plus facilement ou avec plus de tact, alors est-ce que tu pourras m'aider à rédiger ce que je veux, s'il te plaît ? 
- Bien sûr, lui sourit-elle. Je serais ravie de t'aider, je te l'ai déjà dit. Pas ce soir, par contre, je dois sortir voir des amis, mais pourquoi pas ce week-end ? 
- Bien sûr, quand ça t'arrange. 

Kilari changea de sujet, demandant des nouvelles de certains des amis qu'elle avait rencontré et elles discutèrent jusqu'à ce que le train de Lucie n'arrive pour la ramener à Paris. 

¤

Elle claqua la porte et retira ses chaussures et sa veste qu'elle accrocha au porte-manteau. Elle avança dans le salon et trouva Hiroto sur le canapé, au téléphone. En la voyant, il lui sourit en disant à son interlocuteur qu'il allait raccrocher. 

- Coucou. 
- Salut. Comment tu vas ? 
- Je vais bien, quelques clients m'ont cassé les pieds, mais ça allait dans l'ensemble. Et toi ? 
- J'ai pas fait grand chose, mais ça va. Dis-moi, tu connais des restaurants dans le coin ? 
- Oui, il y en a un italien pas très loin, qui est pas mal. 
- Eh bien ce soir, mademoiselle, nous sortons ! Je t'invite. 

Kilari ne put retenir sa mine surprise. Hiroto était connu, même en France, elle n'était pas sûre que ce soit une très bonne idée de sortir. Il pourrait être reconnu et elle avait peur que s'il finissait par avoir des problèmes pour une raison inconnue, cela ne gâche la soirée. 

- Tu es sûr ? Je veux dire, l'intention me touche, mais tu n'as pas peur qu'on te reconnaisse ? 
- Kilari, tu sais très bien que de toute façon, peu importe où j'irais, je pourrais être reconnu. J'ai dépassé ça depuis longtemps. Je veux pouvoir sortir quand je veux. Donc je sors quand je veux. Avec qui je veux. 

La jeune femme acquiesça. De toute façon, si elle devait être vue en compagnie du jeune homme, ça finirait par arriver, donc que ce soit maintenant ou plus tard, qu'est-ce que cela changeait, finalement ? Kilari sourit avant de lui dire qu'elle allait prendre une rapide douche pour se détendre un peu, puis qu'elle le rejoindrait dans le salon. Elle se dirigea dans le couloir, passant par sa chambre pour attraper quelques vêtements dans son placard et elle gagna la salle de bain. 

¤

En arrivant, Kilari donna son nom, ayant réservé elle-même. Personne ne les avait reconnus pour le moment. Ils discutèrent un moment, Kilari pu exposer son idée à Hiroto qui la rassura en lui rappelant qu'il serait ravi de l'aider. Elle lui parla de Lucie qui allait l'aider à rédiger ce qu'elle voulait, mais elle aurait besoin de quelqu'un qui pourrait faire parler de ce qu'elle comptait poster sur ses réseaux sociaux qu'elle comptait réactiver très prochainement. Le brun face à elle sembla réfléchir quelques instants mais lui affirma que ce ne serait pas un problème, qu'il devrait pouvoir faire jouer ses relations et que si lui ne pourrait pas, Seiji et Fubuki le pourraient. 

- Bon... C'est déjà ça... Merci beaucoup de m'aider comme tu le fais... 
- J'ai toujours été là pour toi, Kilari... 

La jeune femme baissa les yeux vers son assiette, se rendant compte de la véracité des propos de Hiroto. Plus elle réfléchissait, plus son comportement et sa fuite lui paraissaient illégitime. Elle n'aurait jamais dû partir. Ce n'était certainement pas à elle de partir. Elle avait parfaitement sa place dans l'industrie musicale et artistique et par-dessus tout au Japon. 

La jeune femme regarda son reflet dans la vitre qui semblait noire par la nuit profonde. Elle n'avait pas souhaité refaire de teinture après la première donc elle laissait ses cheveux repousser et les coupait petit à petit, faisant réapparaître sa couleur naturelle. 

Ils demandèrent un dessert et changèrent de sujet, discutant maintenant de la famille de Hiroto, ce dernier donna aussi des nouvelle de la famille de la jeune femme qui s'inquiétait toujours beaucoup, si on oubliait que Subaru avait enfin réussi à la contacter. 

En sortant du restaurant, une jeune fille s'approcha d'eux timidement. 

- Bonjour, on peut t'aider ? l'interrogea Kilari en lui souriant, voyant qu'elle n'osait pas prendre la parole. 
- Bonjour... Désolée de vous déranger, vous êtes Kilari Tsukishima et Hiroto Kazama ? 
- Oui, c'est nous. Peut-on t'aider ? questionna Hiroto, un sourire bienveillant sur les lèvres.
- Vous savez, je suis venu à chacune de vos dates en France il y a quelques années. J'étais un peu triste de te voir disparaître, Kilari... Mais j'adore tout ce que vous avez fait. Votre dernier film était impressionnant, j'étais ravie de te revoir sur les écrans, j'ai cru que tu revenais pour de bon, mais tu n'as jamais fait de nouvelle apparition... 
- En effet, j'ai préféré me faire discrète. Mais si certains m'attendent toujours, vous risquez d'être surpris d'ici quelques semaines ou quelques mois... 

La jeune fille parut surprise de se voir confier cette information par ses idoles, mais affirma aux deux artistes qu'elle n'en parlerait pas jusqu'à voir ce qu'il se passerait. Elle leur demanda s'ils pouvaient prendre une photo, Hiroto acquiesça mais demanda à ce que la photo ne soit pas diffusée avant quelques jours si possible. 

En arrivant chez Kilari, les deux se posèrent et ils poursuivirent un peu la soirée en regardant quelques clips de leurs débuts dans la musique, se remémorant de vieux souvenirs. 

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Bonjour !

Désolée de l'attente ! Je dois avouer que je ne me souviens pas de la dernière fois que j'ai posté sur cette fiction... Je suis toujours là, je ne l'oublie pas !

Mais j'ai eu une épreuve blanche la semaine dernière et je vais en avoir une autre dans quelques jours et (je me répète peut-être, désolée) j'ai un autre compte sur lequel j'ai deux fictions en cours, plus celles que j'essaye de réécrire ici donc je fais comme je peux ! 

J'espère que vous allez bien.

À la prochaine ! J'essaierai de ne pas poster au bout de deux ou trois mois la prochaine fois x)



[Kilari] RévolutionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant