Chapitre 4

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Le lendemain, Kilari se levait lentement de son lit. Son réveil venait de sonner. Elle n'était pas allée dans sa chambre pour dormir depuis de longues semaines, voire mois. Son matelas épousait parfaitement la forme de ses jambes légèrement pliées dû au fait qu'elle s'était redressée. Elle passa ses deux mains devant son visage. le mois de Juin pointait le bout de son nez, apportant le soleil dès six heures. la jeune femme n'avait pas fermé ses volets la veille, elle s'était simplement écroulée sur son lit, son réveil réglé tous les jours à la même heure pour les rares fois où elle parvenait à dormir comme cette nuit. Sauf que cette fois-ci, elle avait dormi bien dix heures. Elle était rentrée aux alentours de dix-neuf/vingt heures, elle avait été tellement épuisée par sa journée, les émotions qu'elle avait ressenti, le fait de jouer le rôle d'Airie dans le film... Sans compter les baisers avec Hiroto. Elle sentait encore ses lèvres sur les siennes. Elle passa ses doigt dessus presque automatiquement. Elle s'étira, encore fatiguée, se laissant retomber sur son oreiller. Mais gardant ses yeux ouverts, pour être sûre de ne pas se rendormir. Au bout d'une dizaine de minutes, la blonde attrapa son portable pour consulter ses notifications. Elle passa rapidement sur ses réseaux sociaux, puis elle se décida enfin à sortir de son lit. 

Elle passa par son armoire située à la droite de son lit, prenant un tailleur composé d'un ensemble jupe-veste noir et d'une chemise blanche, elle prit également une paire de collants fins noirs, elle pensa d'ailleurs qu'il faudrait qu'elle pense à en racheter : à part celui qu'elle avait en main, il ne lui restait que deux paires qui n'étaient pas filées. Sur ces pensées, elle sortit de sa chambre pour atteindre sa salle de bain. Pendant qu'elle sentait l'eau couler sur son corps, la jeune femme repensa une nouvelle fois aux différents sentiments qu'elle avait ressenti la veille. Que ce soit en jouant avec Fubuki, Hiroto et Seiji ou, encore une fois, aux baisers échangés avec le brun. Elle ne savait pas quoi en penser. Certes, les premiers, Hiroto n'avait fait que respecter le script, en improvisant parce qu'elle avait eu un trou de mémoire à force de stresser pour le baiser. 

Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser au pourquoi ils s'étaient embrassés devant le bâtiment. Ils n'avaient pas joué. Rien n'avait été faux. Les sentiments qu'elle avait ressentis étaient réels. Elle savait déjà qu'elle aimait son ancien collègue. Mais elle ne savait pas que rien qu'un baiser pouvait la transporter si loin. Elle avait aimé sentir leurs lèvres collées. Mais elle ne savait pas si c'était le cas du jeune homme. Toujours en pensant à ça, elle continua de se préparer, se maquillant légèrement, avant de rejoindre l'entrée de son appartement. Elle attrapa ses clés en enfilant encore une fois une paire d'escarpins et elle descendit les escaliers de son immeuble. Elle n'habitait qu'à une quinzaine de minutes à pied de l'agence, mais elle ne pouvait pas faire autrement que d'y aller en voiture, elle devait utiliser sa voiture personnelle pour faire les déplacements. Certes, ce n'était pas elle qui payait pour les trajets, notamment pour l'essence, mais elle aurait tout de même préféré pouvoir faire ses déplacements à pied. Elle ouvrit sa voiture et se glissa du côté conducteur. Elle mit le contact et démarra. En moins de dix minutes elle était garée dans le parking réservé au personnel. Elle monta jusqu'à son bureau et s'installa devant son ordinateur. Elle eut le temps de regarder quelques mails, pour en trier certains quand Fubuki déboula comme une furie. 

- Kilari ! 

Surprise de voir son amie si agitée, elle se redressa en voyant la brune plaquer ses mains que son bureau, un papier à la main. 

- Oui ? 
- T'es dans la merde ! Vous êtes dans la merde ! 

Ne comprenant pas, la jeune femme la regarda avec incrédulité. "Elle" était dans la merde ? Mais pourquoi ? Et qui était ce "vous" ? Fubuki, voyant l'incompréhension de sa manager, lui agita le journal sous le nez. Kilari l'attrapa et regarda la première page. Rien qu'en voyant la photo et le titre, elle comprit où voulait en venir la brune. 

[Kilari] RévolutionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant