Les titres des journaux se ressemblaient depuis quelques jours. Tous annonçaient la même chose : au moins quatre plaintes avaient été déposées à l'encontre de Watanabe. Kilari n'avait pas été recontactée depuis qu'elle avait été auditionnée par son agence. Voilà déjà trois semaines qu'elle était revenue.
Kilari s'était installée chez Hiroto et si lui continuait de travailler tout en trouvant du temps à accorder à sa petite-amie, de son côté, le quotidien de la jeune femme se résumait à fuir les médias et rendre visite à ses proches. Elle se demandait si c'était vraiment une bonne idée de continuer de vivre chez Hiroto. Ils pouvaient être découverts à tout moment, même si le domicile de l'artiste était protégé et peu connu du publique.
Ce jour-là, elle avait passé la journée à regarder les médias. Elle qui les fuyait depuis son arrivée, la voilà qui avait passé sa journée à lire d'innombrables textes la concernant elle mais également toutes les autres victimes de cet homme. Elle ne porterait pas plainte. Elle avait l'impression, par cette action, de trahir toutes les autres, mais elle n'était finalement pas si forte que ce qu'elle pensait.
La jeune femme n'entendit pas la porte d'entrée claquer. Kilari sursauta en entendant Hiroto lui demander ce qu'elle regardait derrière elle.
- Rien, rien... lui dit-elle en se tournant vers le brun.
- Kilari... Je t'ai déjà dit de ne pas regarder tout ça.
- Et jusqu'ici, je l'ai fait.
Il plongea son regard dans le sien et soupira. Il embrassa son front et lui demanda ce qu'elle avait fait de sa journée. Elle ferma la page et éteignit l'ordinateur avant de se lever pour le rejoindre dans la pièce qui lui servait de bureau.
- Pas grand chose. J'ai lu et j'ai réfléchi...
Pour que la jeune femme aborde le sujet de cette façon, Hiroto se doutait que ses réflexions n'avaient pas été vaines et anodines.
- Je pense que je devrais peut-être m'installer chez mes parents... Cela ne nous empêchera pas de nous voir. Mais je ne sais pas si c'est très prudent que je reste vivre ici... On pourrait vite être découverts...
- Tu ne veux pas qu'on en parle demain ? la questionna-t-il en l'embrassant tendrement, ses mains venant naturellement se poser sur sa taille. J'ai envie de profiter de t'avoir un peu pour moi tout seul avant ce soir... Je sais que les garçons vont accaparer toute ton attention quand on sera chez mes parents...
Kilari sourit et posa de nouveau ses lèvres sur celles de son amant. Elle les redécouvrait à chaque baiser. Elle avait beau les connaître par coeur, les sensations qui s'emparaient d'elle dès lors que sa bouche rencontrait la sienne étaient toujours aussi agréables.
Hiroto effleura doucement ses hanches de ses pouces alors que les mains de Kilari vinrent se poser sur ses joues. Elle détacha leurs lèvres et laissa Hiroto poser son front contre le sien. Ses mains glissèrent dans son dos et la serrèrent tendrement contre lui.
Ils restèrent ainsi quelques instants, profitant simplement de la présence de l'autre.
Lorsqu'ils se séparèrent, Kilari lui renvoya la question qu'il lui avait posée précédemment au sujet de sa journée.
- On travaille sur notre prochain album donc on n'a pas trop d'autre choix que de bosser à fond sur les prochaines musiques, choisir lesquelles seront sur l'album etc. C'est l'un des aspects du métier que je préfère. J'ai tellement hâte qu'on les enregistre et qu'on puisse les chanter pendant nos concerts ! J'adore le partage avec le public, mais j'apprécie beaucoup aussi tout le travail qu'il y a avant. On a eu deux interview aussi... Et on m'a proposé un contrat pour un film. Mais je ne sais pas si je vais accepter... On verra.
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[Kilari] Révolution
Fiksi PenggemarKilari Tsukishima, 20 ans, a arrêté sa carrière artistique pendant ses études de manager pour quitter l'agence Muranishi et rejoindre l'agence adverse, l'agence Higashiyama. Mais qu'en est-il des Ships ? De son ancienne agence ? Ont-ils quelque chos...