- Tu es certaine de vouloir le faire ? Il est encore temps de faire marche arrière, l'interrogea Hiroto.
Pas qu'il était contre le fait que Kilari s'exprime enfin face caméra. Il s'inquiétait juste pour elle. Il savait à quel point un tribunal médiatique pouvait être dur à vivre. Il se souvenait encore de celui qu'il avait vécu par le passé. Dès l'instant où le texte de la jeune femme avait été diffusé sur les réseaux sociaux, ils s'étaient lancés dans l'inconnu. Les propos de l'ex-artiste avaient fait parler au sein de son agence. Chez Higashiyama aussi, par ailleurs. Encore aujourd'hui, soit trois jours après que la bombe avait été lancée, ce qui était arrivé à Kilari était en une de tous les journaux. Il fallait dire que la jeune femme avait marqué le monde artistique tant par son talent que par sa détermination et qu'elle avait marqué les esprits. Cependant voilà. Hiroto s'inquiétait et se demandait si cette jeune femme qui, bien que bien plus forte qu'à l'époque, il le constatait tous les jours, le serait assez pour encaisser tout ça. Ce ne sont pas des choses qu'on a pour habitude de mettre sur le devant de la scène, au Japon. À l'heure qu'il est, elle vit en France, et là-bas, la parole se libère sur le sujet, mais il faudra sûrement attendre encore un moment avant que ce ne soit également le cas dans leur pays.
Pourtant, elle était écoutée et les gens la croyaient. Les gens la croyaient et la soutenaient. Kilari était aussi confiante qu'elle pouvait l'être dans cette situation.
- Sûre et certaine. Il faut que je le fasse. Si ce n'est pas pour moi, c'est pour toutes celles qui n'ont jamais pu se libérer de leur silence. Je dois le faire.
- Est-ce que tu veux que je t'accompagne ? La questionna tout de même le brun.Kilari s'avança pour embrasser tendrement sa joue, puis ses lèvres. En ouvrant de nouveau ses yeux, elle plongea son regard dans celui de Hiroto, et lui souris.
- On sait aussi bien l'un que l'autre que ce n'est pas une bonne idée. Crois-moi, si tu n'étais pas aussi connu mondialement et que je ne l'avais pas été un minimum, je t'aurais demandé de m'accompagner. Mais c'est déjà un bordel médiatique, on sait très bien que ce serait nous jeter dans la gueule du loup.
Le brun soupira, obligé de reconnaître que sa petite-amie avait raison. Il en avait déjà discuté avec Fubuki et Seiji également et les avis étaient unanimes. Ce n'était pas une bonne idée qu'ils exposent leur couple maintenant. Si Hiroto adorait les fans des Ships, il lui arrivait de détester sa notoriété notamment pour ce genre de cas. Ne pas pouvoir être présent avec la jeune femme qu'il aimait parce qu'il était connu l'agace fortement. Pourquoi ne pouvait-il pas être présent comme toute personne normale ?
Il se souvint du restaurant auquel ils étaient allés en France, lorsqu'il avait débarqué chez Kilari. C'est quelque chose qu'ils ne pourraient pas faire ici, leur notoriété à l'un comme à l'autre sont trop importantes et ils seraient remarqués directement. Ils pourraient bien se faire passer pour des amis, après tout, ils l'étaient, avant de se mettre ensemble. Pourtant il voudrait ne pas avoir à se retenir de lui prendre la main ou de l'embrasser parce qu'ils sont en public.
Il lui embrassa le front avant de l'attirer dans une étreinte en posant sa tête sur le haut de la sienne. Hiroto espérait juste lui apporter un minimum de réconfort avant qu'elle ne doive rejoindre le plateau. Lui avait eu l'occasion de voir ce à quoi elle devait s'attendre puisque pendant les diverses occasions auxquelles il avait eu l'occasion de participer avec Seiji, le sujet avait été abordé. Enfin, les journalistes avaient tenté d'obtenir des réponses, mais sans succès. Ce n'était pas à eux d'y répondre. Or il doutait que la jeune femme ait regardé une seule interview des garçons ou de Fubuki depuis longtemps.
- Au fait, monsieur Muranishi et madame Kumoï voudraient te voir aussi.
- On en parlera plus tard ? Je stresse déjà de me retrouver à nouveau à la télévision pour une interview, alors je ne veux pas penser aux gens qui veulent me voir pour en parler à leur tour.
- Je comprends. Seiji a proposé que nous dînions chez lui, ce soir. Tu veux que nous y allions ? Si tu es trop fatiguée, je peux comprendre, et nous pouvons y aller une autre fois.
- Je serais contente d'y aller. Tu penses que Fubuki sera là ?
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[Kilari] Révolution
Fiksi PenggemarKilari Tsukishima, 20 ans, a arrêté sa carrière artistique pendant ses études de manager pour quitter l'agence Muranishi et rejoindre l'agence adverse, l'agence Higashiyama. Mais qu'en est-il des Ships ? De son ancienne agence ? Ont-ils quelque chos...