Les trois véhicules se garèrent devant la belle maison de campagne à vingt heures précises, et furent accueillis par un major d'homme à l'air austère. Marc fût le premier à descendre du fourgon et alla directement dire quelques mots à l'homme. Il se tourna après quelques secondes, faisant signe à ses hommes de faire venir les filles. Neuf jeunes femmes descendirent alors des mercedes en petites tenues, suivant docilement Marc.
-Il n'y en a que neuf, rétorqua sèchement le major d'homme, où est l'autre ?
Marc grimaça, il espérait visiblement ne pas avoir à faire sortir l'étudiante du fourgon. Droguée, elle ne se serait peut-être pas sortie du lot, mais avec tout ce sang, elle se ferait irrémédiablement remarquer, sur ce coup, ils risquaient de perdre leur plus grosse cliente.
-Jo ! Lança Marc, ramène la petite. Elle est un petit peu capricieuse aujourd'hui grogna Marc alors que Jo faisait descendre l'étudiante du camion, il l'avait bâillonnée et lui avait attaché les poignets.
Les femmes qui se tenaient là ouvrirent des yeux énormes, elles se connaissaient toutes, la petite, elle, n'appartenait certainement pas au club.
-Veuillez me suivre, elle vous attend, vociféra le major d'homme sans s'attarder sur le sang qui maculait le visage de l'étudiante.
On conduisit alors les jeunes femmes à l'intérieur, dans un dédale de couloirs et pièces immenses, jusqu'à un boudoir où on les fît s'aligner face à un immense fauteuil rouge tourné vers la cheminée.
-Vous êtes en retard, lança une voix féminine, le fauteuil pivota lentement et dévoila une dame en tenue de soirée, la trentaine élégante, un verre de champagne à la main.
Elle se leva doucement et déambula dans la pièce, faisant claquer ses talons sur le parquet en chêne authentique.
-Ton nom, dit-elle à la petite blonde en bout de file qui ouvrit de gros yeux impressionnés.
-Julia, Madame. Répondit-elle en baissant les yeux. Miranbeau la détailla du regard, elle passa ses doigts dans ses cheveux et approcha son visage tout près du sien.
-Les affaires marchent bien ? Demanda-t-elle en se détournant finalement de la belle blonde.
-Ça va, ça vient... Souffla Marc l'estomac noué. Miranbeau s'arrêta ensuite devant la sixième fille.
-Tu as quel âge ?
-Dix-huit ans madame, répondit-elle d'un air sûr.
-Vraiment ? Ironisa Miranbeau avec un sourire taquin qui pétrifia Marc, ce n'est pas eux qui t'on dit de dire ça au moins ?
-Non madame, je suis majeure.
-Vous les prenez au berceau ? Demanda-t-elle à Marc.
-Seulement pour... nos clients les plus fidèles, articula-t-il.
-Toi ! Lança sèchement Miranbeau en se tournant finalement vers la septième fille de la file, déshabille-toi. Sans attendre une seconde, la jeune femme ôta ses vêtements. Personne ne réagît, seule la petite étudiante, qui comprenait à peine ce qu'elle faisait là, frissonna et se pelotonna contre Jo qui la maintenait d'une main ferme contre son torse.
-Je vois que vous ne m'en apportez que neuf... D'ordinaire j'ai le droit à plus de choix. Et celle-ci ?
-Je... Souffla Marc, je ne pourrais que trop vous déconseiller ce choix, disons qu'elle n'est pas très raisonnable.
-D'où vient le sang ?
-Elle m'a mordu jusqu'à l'os cette petite pute... Bougonna Jo sous le regard inquisiteur de Marc.
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Madame Miranbeau
RomanceUn message, un kidnapping. C'est comme ça que les choses fonctionnent lorsque madame Miranbeau a besoin d'une fille. Pourtant, les jeux sadiques de la femme d'affaire vont virer au drame lorsque celle-ci va se rendre compte que celle qu'elle a entre...