Si c'est comme ça que ça doit finir...

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Héla avait fini de reprendre possession de son corps pendant le trajet en voiture qui avait suivi le vol. Même si l'envie ne lui en manquait pas, elle ne s'était pas jetée au cou de Miranbeau pour l'étrangler, elle était restée assise, parfaitement immobile à sa place. Elle s'était remise à compter, finalement, plus pour se rassurer que pour tout le reste, parce que si Héla était sure d'une chose, c'était bel et bien qu'elle ne rêvait pas. 

"-Tu comptes chérie ? Encore ? Lui demanda Miranbeau d'une voix douce, sans doute la femme d'affaire était-elle satisfaite par le calme d'Héla.

Elle qui avait pensé que la jeune femme se débattrait furieusement et que l'emmener jusqu'ici serait un véritable calvaire... Tout ce passait pour le mieux. 

-Tu devrais arrêter.

Héla fît non de la tête et Miranbeau leva les yeux au ciel. 

-Si tu n'avais pas prît cette sale habitude, tu serais capable de faire la différence entre les rêves et la réalité.

Héla déglutît difficilement.

-Je ne fais plus de cauchemars, répondit-elle plus bas, c'est grâce à Lawrence. Et... Je sais que c'est la réalité. Justement parce que je compte. 

Miranbeau esquissa un sourire, peut-être était-elle heureuse d'apprendre qu'elle avait réussi à laisser une marque au fer rouge dans les souvenirs d'Héla. 

-Regarde, souffla la femme d'affaire en se pencha vers Héla, elle désigna une grande demeure perchée en haut d'une colline fleurie. C'est ici." 

Une centaine de mètres plus loin, la voiture entra dans la propriété par un immense portail en fer forgé, Miranbeau ne manqua d'ailleurs pas de faire remarquer à Héla qu'il était infranchissable. Mais qu'importe. Héla n'avait aucune envie de s'enfuir. Cette fois, cette fois elle ne repartirait pas avant d'avoir tué Miranbeau. Si cela devait finir, l'une d'entre elle allait mourrir, car Héla le savait, Miranbeau n'aurait de cesse de la chercher, encore et encore. Elle ne la lâcherai pas, et Héla, elle, n'avait aucune intention d'abandonner la partie. 

La voiture se gara dans la cour d'une belle bâtisse en pierre. Miranbeau descendit et Héla l'imita, le ventre noué par l'appréhension. Elle espérait seulement avoir le temps d'en finir avant que la femme d'affaire ne s'en prenne de nouveau à elle. 

"-Je te ferais bien visiter, souffla Miranbeau mais j'ai un coup de fil à passer, alors... Je te laisse faire ton tour.

Héla serra les dents avant d'acquiescer.

-Ah et... Là-dessus Miranbeau plongea sa main dans sa veste pour y chercher quelque chose. Héla eût un violent mouvement de recul qui fît sourire la femme d'affaire. Je peux avoir confiance en toi ? Lui demanda Miranbeau, en sortant le carnet de fleurs d'Héla de sa poche, la jeune femme soupira de soulagement."

Une fois que la femme d'affaire eût disparût, Héla se mît à explorer la demeure à la recherche d'un plan. Sans doute avait-elle espérer trouver une arme à feu, pistolet ou fusil, même si elle ne s'en était jamais servie. Parce qu'Héla le savait, dans un combat au corps à corps, même avec un couteau de cuisine, elle n'aurait jamais le dessus sur sa geôlière. Et puis aussi... Elle n'avait qu'une seule chance, si elle échouait, Miranbeau lui ferait payer. Elle ne la tuerait sûrement  pas, elle la torturerait comme elle avait su montrer jusqu'ou elle était capable d'aller.

 Après avoir visité l'immense demeure et retourné tous les tiroirs, placards et autres rangements, Héla sortit dans le jardin. Au loin, elle entendait la voix de Miranbeau qui parlait au téléphone. La vue était splendide, la femme d'affaire n'avait pas menti. Un immense champs de fleurs bordait la maison autour de laquelle s'élevaient d'impressionnantes montagnes. Et si Héla paraissait rêvasser, là, assise entre les graminées et les coquelicots, son esprit, lui, tournait à plein régime. 

Madame MiranbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant