7 minutes au paradis

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Hello, cet os est une suite de « héro(t)ique » mais il peut se lire indépendamment si vous ne l'avez pas lu. Bonne lecture :)

Quand j'étais entré dans l'appartement où se déroulait la soirée, j'ai failli repartir immédiatement. La raison ? Je venais de voir Bakugo. Le blond était incroyablement bien habillé et coiffé. Il resplendissait et était sans aucun doute le garçon le plus beau de la soirée et sûrement de la ville selon moi. Ses traits fermés le rendaient encore plus attirant, n'importe qui l'aurait trouvé magnifique. Y'avait-il seulement un domaine où il n'était pas le meilleur ? Son costume était classique : noir et blanc, assorti à une cravate rouge. L'avait-il fait exprès dans l'optique de me montrer que nous étions encore liés, si jamais je venais ? Cela ne m'aurait pas étonné vu l'acharnement dont il faisait preuve pour ne serait-ce que me voir ces derniers temps.

Depuis combien de temps étions-nous séparés ? Un mois ? Deux ? Je n'en savais plus rien, je ne voulais pas compter les jours, c'était trop dur de voir à quel point le temps passait lentement sans lui mais s'écoulait pourtant sans relâche alors qu'il n'était pas avec moi.

Mina avait organisé une fête avec Sero, soit disant pour que nous nous retrouvions tous "comme au bon vieux temps". Je m'étais senti obligé de venir malgré que je voulais juste rester chez moi, pour elle et pour les autres même si je n'avais pas envie de croiser Bakugo. La dernière fois que nous nous étions parlé, je l'avais giflé, j'avais pleuré, lui aussi, j'avais crié et il s'était excusé. Encore et encore, me prenant totalement au dépourvu par sa réaction si éloigné du caractère de l'homme que je connaissais. Et ça m'avait brisé le cœur, encore une fois. Pas autant que lorsque je l'avais surpris en train de me tromper mais tout de même. Shoto était là lui aussi ce soir, cela me réconfortait puisque nous étions plus proches depuis cette nuit là, à croire que voir nos partenaires respectifs nous tromper ensemble rapprochait. Elle était là aussi, elle, mais la voir, lui parler était au dessus de mes forces. Aussi, je l'ignorais totalement, ce qu'elle faisait également puisqu'elle aussi tentait de récupérer Shoto, coûte que coûte.

Déterminé, je passais le pas de la porte et la laissait claquer dans mon dos. Immédiatement, Shoto m'aperçut et fonça dans ma direction. Je sentis le regard de Bakugo se poser sur moi avec espoir mais le bicolore ayant réagi plus tôt et plus vite, il m'entraîna dans le salon pour m'éviter la confrontation avec le blond. Retrouver tous mes anciens camarades fut un moment agréable, nous avions passé tant de temps ensemble que nous étions presque devenus une bande de cousins éloignés. Aujourd'hui nous étions tous dans la vie actif, on prenait des nouvelles les un des autres régulièrement mais se voir était compliqué. Je discutais longuement avec Izuku, le jeune homme étant toujours autant solaire et agréable.

Après un long moment et quelques verres d'alcool, Mina proposa un jeu. Apparemment, nous n'avions pas assez joué à des jeux normaux d'adolescents lorsqu'on était au lycée. Et puis elle trouvait ça beaucoup plus drôle maintenant parce qu'on avait beaucoup plus d'expérience en tout genre. Bien sûr puisque c'était Mina, il fallait trouver le sous-entendu dans toutes ses paroles. Elle devait déjà avoir tout préparé selon ses idées.

-On va jouer à sept minutes au paradis ! S'écria la jeune femme rose.

J'aperçus Izuku rougir à mes côtés, aussi bien conscient que moi à quoi le jeu faisait allusion. Les tours s'enchaînèrent et je ne pus me retenir de pouffer quand Izuku eut à suivre Ochako dans la pièce d'à côté et quand, à peine deux tours plus tard et à peine remis de ses émotions, son nom fut re-pioché avec celui de Shoto. Le garçon aux cheveux verts rougit encore plus qu'à son premier tour, de même pour Shoto qui n'osa regarder personne avant de rentrer dans la pièce. Les sept minutes passèrent normalement pour nous, j'imaginais qu'il en était une toute autre chose pour les garçons enfermés à côté. Ils ressortirent de la pièce aussi rouges qu'ils y étaient entrés. Mon éclat de rire se coupa instantanément quand les deux prénoms suivants furent piochés.

Recueil de One-ShotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant