Recueil de One-Shot

L'avocat

Hello :) L'os est tellement long (environ 10 000 mots que j'ai décidé de le couper en deux. La deuxième partie arrive dès que j'ai finie de la corriger. Bonne lecture :)

-Maître Ackerman ? Demanda l'élève brun assis au deuxième rang.

L'intervenant à l'allure sévère tourna la tête vers l'étudiant, signe qu'il l'écoutait. Il était d'intervention aujourd'hui à la demande de ses amis professeurs enseignants de droit, et pour être honnête, il n'avait qu'une envie : rentrer chez lui et analyser les demandes de clients qui le réclamaient comme avocat. Il n'en accepterait certainement que deux ou trois s'il était de bonne humeur, il ne souhaitait pas perdre son temps avec des affaires inutiles et peu intéressantes, il ne faisait pas ce métier pour ça.

-Pouvons-nous nous permettre de choisir nos clients ? Questionna l'élève -un certain Eren, s'il ne se trompait pas-.

-C'est difficile au début et cela dépend de vos convictions, argumenta l'intervenant. Lorsque que vous débuterez en tant qu'avocat, vous serez sûrement dans une agence et votre supérieur vous confiera les affaires qu'il veut, à vous de voir si vous sentez discuter de cela avec lui ou non. Si vous ouvrez un cabinet directement à votre compte, alors il faudra vous partir à la recherche d'annonces ou passer par les recommandations de votre école, expliqua calmement le noiraud. Vous ne serez pas réputés alors vos prix devront se faire bas mais vous choisirez votre affaire. Dès que vous serez connu dans le métier et dans la ville dans laquelle vous exercez, les affaires et les clients viendront d'eux mêmes à vous. Vous pourriez même êtres amenés à être demandé dans tout le pays. Donc cela sera très compliqué au début mais cela dépend de votre motivation, acheva l'avocat professionnel.

-Merci, répondit l'étudiant.

Le noiraud était dans ce dernier cas : il en avait chier depuis tout petit et notamment pour passer le concours d'avocat. Il avait d'autant plus galéré pour se faire un nom face à l'emblématique personnage qui éblouissait déjà Shiganshina. Le fameux, le grand, le célèbre et l'imperturbable Erwin Smith. Cependant, là où le noiraud s'était fait remarquer c'était que ses prix restaient bas. D'autant plus qu'il n'avait jamais perdu un procès. Il avait fait son bout de chemin et en était arrivé à avoir la même renommée que son adversaire. Aujourd'hui, il était demandé dans tous le pays.

Toutefois, l'avocat était sélectif dans ses affaires. Si la raison qui l'avait poussé dans cette voie était la soif de justice ce n'était pas pour défendre les criminels. Et pour ça, il avait du flair. Il analysait chaque dossier, rencontrait les clients en personne et leur demandait de lui parler de l'affaire. Il avait le chic pour repérer les mensonges. De par ce qu'il avait vécu étant petit, il se refusait catégoriquement à aider les coupables. Ils devaient croupir en prison, pas se balader dans les rues.

-Maître Ackerman, qu'est-ce qui est le plus important entre le comportement corporel et les arguments ? Demanda cette fois une étudiante petite et blonde, attablée à côté d'une grande brune avec des tâches de rousseurs qui rêvait visiblement de sortir du cours.

-Les deux, l'un ne va pas sans l'autre. Si vos arguments et vos preuves ne sont pas convaincants et accablants, ils seront retournés contre vous. De même si vous n'avez pas l'air parfaitement sûr de ce que vous avancez. Si la défense face à vous le perçoit, elle saura qu'en usant des bonnes méthodes, elle pourra vous faire perdre vos moyens et ainsi remporter le procès, s'exprima l'intervenant.

La sonnerie de l'établissement sonna et après avoir entendu plusieurs remerciements, l'avocat fut le premier à ouvrir la porte pour s'en aller. C'était sans compter sur son amie à lunette qui souriait étrangement en attendant derrière la porte. Elle posa une main en plein milieu de son thorax et le repoussa dans la salle sous les regards intrigués des élèves. Ces derniers sortirent peu à peu de la salle, laissant les adultes entre eux. Certains riaient du traitement qu'avait reçu l'intervenant pourtant si distant avec eux en cours. Lorsque la porte se ferma, le professeur présent pouffa en desserrant deux boutons de sa chemise blanche.