Poumons.

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Chapitre 13.

Des bips résonnèrent dans le labyrinthe.
Thomas tenait un étui dans sa main, qui criait de plus en plus en fort au fur et à mesure que le groupe se rapprochait de la porte 7.
Les murs immenses se dressaient entre eux, imposants et menaçants. Surtout étouffants selon Emilie.
Ils étaient une vingtaine environ, parés de leur sac à dos et d'un long bâton en guise d'arme. Le reste était resté au bloc. "Vous êtes sûr que vous ne voulez pas venir avec nous ?", avait demandé Thomas avant de partir. "Foutez le camp, et laissez nous tranquille.", avait répondu Gally. "Plutôt mourir que de venir avec vous."
Ces mots restèrent en travers de la gorge de la jeune fille. C'était sûrement la dernière fois qu'elle voyait Gally, et ça s'était fini comme ça. Le départ avait laissé une note amère dans la gorge de tous les blocards. Ils ne reviendraient jamais au bloc : Soit ils sortaient d'ici, soit ils se faisaient tuer par les griffeurs, la liberté contre la mort.
Ce lieu était l'enfer, mais c'était leur maison.
"Pas de soucis mec, on vous enverra une carte postale.", finit par dire Minho, en regardant Gally.
Quand ces deux-là se trouvaient dans le même périmètre, ils gonflaient leur torse comme des paons. Deux volatiles énervés, un combat de coqs perpétuel. Un était le dindon, l'autre, la poule mouillée, a vous de juger lequel correspond à quoi.
Newt, lui, était un tout autre genre d'oiseau. Un oiseau écorché.
En tout cas, c'était ainsi qu'on l'avait retrouvé contre un mur du labyrinthe. Plusieurs coupures encore bien rouges apparaissaient sur son visage et son corps.

-Ce foutu griffeur qui me poursuivait a finit par me rattraper, il commençait à m'émincer comme un petit oignon, quand deux de ses potes sont passés par là en détalant. L'un d'eux était en feu, il me semble. Celui qui s'occupait de moi est partit les rejoindre immédiatement, c'était assez étrange.

Quand le griffeur s'en alla, Newt resta bien une dizaine de minutes, cloué au sol, ne sachant pas s'il était mort ou pas. En sentant ses blessures qui picotaient et saignaient, il en conclu qu'il était toujours bien vivant. Il décida de rester dormir dans les amas de lierres, peu sûr de si les tous les autres griffeurs étaient partit ou non.
Il était en train de revenir, quand le groupe de blocard le trouvât.

-Le feu c'était l'oeuvre de Thomas, se moqua Minho.

-Sacré feux d'artifices, fit Newt, les yeux rieurs, en regardant Thomas.

Des rires timides résonnèrent, puis un petit silence s'installa. Newt avait l'air grave. Il avala sa salive nerveusement et rompit le silence :

-Même si un d'eux était en train de brûler, c'est quand même bizarre que les deux autres l'ont suivi, malgré qu'ils soit intactes.

Thomas haussa les épaules.

-Peut-être que, les Créateurs ont envoyer un ordre à leurs bêtes. (il s'arrêta, pensant à tous ces garçons qui étaient mort durant cette nuit ). Peut-être qu'ils avaient assez de barbarie pour ce soir. Finit-il, l'air amer.

-Ils vont revenir, pour en tuer plus, petit à petit, c'est sûr, conclut Thomas.

*

Le chemin continua, il ne fallut pas beaucoup de temps au blocard pour atteindre les portes 7. Quand ils arrivèrent, le bip atteignit son bruit maximum. Thomas l'approcha d'une petite porte, elle s'ouvrit en sentant le bip vers elle. Elle révéla deux trous immenses qui se dressaient de chaque côté de leur route. Le groupe s'arrêta contre un mur avant de passer par la porte, et guetta l'endroit. Il n'y avait rien.
Trop facile.

-Les Créateurs ne vont pas nous laisser sortir comme ça... Murmura Poêle-à-frire.

Emilie se retrouva à côté de Newt, effleurant son bras à cause de la proximité nécessaire. Enfin, elle ne s'en plaignait pas. Elle avait imaginé ce moment toute la nuit, ce moment où ils se retrouveraient. Même si, honnêtement, Emilie avait eu peu d'espoir. Si Newt était encore vivant à présent, c'était parce que le griffeur avait fui pour une raison inconnue. Sinon il aurait déjà été transpercé depuis longtemps. Elle avait imaginé qu'elle lui sauterait dans les bras, qu'il enfoncerait sa tête dans ses cheveux bruns et les respirerait avec passion, comme si son odeur lui était indispensable. Et peut-être, qu'il déposerait un bisou sur son front. Mais rien ne s'était pas passé comme ça.
Newt osa enfin la regarder.

Le Labyrinthe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant