Le Labyrinthe.

Couteau.

L'homme l'a tira devant les autres.
Une fois arrivé devant le corps inerte de Mio et la tache de sang qui s'agrandissait sous elle, l'homme l'a lâcha.
Émilie, restait allongée par terre, la tête baissée en signe de soumission.
L'homme arriva près d'elle, et s'accroupis devant elle.
"Elle a l'air plutôt jolie." Fit-il, d'un ton moqueur.

Il se retourna en direction du garçon, visiblement appelé Falko. Il lui lança un rire, et attendit une réaction de sa part. Falko se contenta de le regarder bien dans les yeux. Visiblement, ces deux là ne s'entendaient pas très bien.
"Je la tuerais bien, mais je pense qu'elle pourrait nous servir à diverse choses!" Il se retourna vers elle, l'a pris par le menton pour lui remonter le visage et planta ses yeux dans les siens "très jolie même.." ajouta-t'il. Emilie put l'observer plus en détail. Il avait abaissé son bandana qui révéla une petite barbe d'un brun-roux entourant ses lèvres fines et sèches. Elle détourna nerveusement les yeux pour regarder l'état de Minho. Il avait l'air effrayé et en colère mais pas blessé. Il l'a regardait avec une expression qui reflétait le désespoir. Lui aussi devenait fatigué de tout ça.
"L'autre on le garde aussi, il servira de monnaie d'échange." Dit-il en parlant de Minho.
L'homme se leva d'un bond, repris Émilie par le col l'obligeant à se lever et la jeta sur Falko.
"Tiens Falko, on dirait qu'elle t'a plu, alors je te laisse t'en occuper jusqu'à ce qu'on rentre! Profites en bien, je compte en faire ma femme!"
Et il ouvrit la marche en partant au Nord dans un grand rire qui fit frissoner Minho.
Émilie, encore assommée, se retrouva dans les bras du jeune homme, qui l'a soutenait avec force. Il n'était pas bien grand, mais il semblait agile. Elle ressentit un vague sentiment de sécurité contre lui, mais alors qu'elle redressa la tête et qu'elle vit ces horribles lunettes et le bandana, elle tressaillit et le repoussa vite.
Il ne fit rien, il s'écarta doucement et avança, suivant les autres qui avançaient.
Un homme l'a saisit par le bras et l'a fit avancer aussi.
Derrière un homme agrippa Minho, lui noua les mains et l'emmena avec lui. Minho était tellement fatigué qu'il l'aurait suivit même sans être attaché. Il se disait que peut-être il valait mieux être avec ces gens que les personnes du Wicked. Eux au moins avaient l'air humain.
À moins que ce soit une autres variable?

******

Le petit groupe marchait dans l'immensité blanche. Pour Émilie, c'était sans fin. Plus elle marchait, plus elle s'éloignait de Newt, qu'elle avait abandonné mourant dans la neige. À cette pensée elle commença à sangloter. Elle avait froid, elle était fatiguée, et en plus elle était avec ces hommes étranges qui avaient l'air aussi froid que la glace par terre.

Les malheurs ne semblaient jamais s'arrêter.
Elle pleurait de plus en plus fort, sans pouvoir y mettre fin.

L'homme qui l'escortait la regardais avec un air de dégout. Il interpella Falko qui était toujours devant eux et qui marchait seul.
"Hé gamin, on te l'a confié, donc prend là, j'en ai marre de me la coltiner moi. En plus elle arrête pas de pleurer!"
Il se retourna sans un mot, pris le bout de ficelle qui était relié aux menottes d'Émilie et pris la place de l'homme, qui dans un soupir de soulagement s'éloigna devant retrouver ses compagnons.
Étrangement, elle se sentait mieux avec lui plutôt qu'avec les autres. Il avait quand même essayé de la sauver.
Cependant, il ne prêtait nulle attention à ses pleures et l'ignorait totalement.
Sentant peut-être qu'elle pouvait l'amadouer, elle lui saisit la manche et lui dit :
"J'ai un peu faim... est-ce que je pourrais avoir quelque chose?"
Il regarda la main sur sa manche et détourna son regard sans rien dire.
"Et sinon... merci d'avoir essayé de euh..."
Le jeune homme ne semblait pas l'écouter et regardait toujours devant lui fixement. Émilie se résigna. "Quel garçon étrange" pensa-t'elle.
Minho l'appela derrière.
"Qu'est-ce que tu essayes de faire? Sinon embrasse le, ça ira mieux! Et puis tu pourrais le-
L'homme qui était à coté de lui le frappa pour le faire taire.
Émilie ne répondis rien à cette attaque, mais elle fut amusé par son ton qui détonait une pointe de jalousie.