Loi numéro 20.

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Chapitre 9.

Le son de sa voix l'énerva vivement. Newt se vexait toujours pour rien, et Emilie n'était pas le genre de fille à avoir beaucoup patience. Oui elle dormait contre Minho, mais bon-sang, elle venait de se faire étrangler par un Alby fou. Elle n'avait pas le droit à un peu de réconfort ?

-Laisse tomber. Répondit-elle en se tournant.

Cependant, cela n'eut pas l'effet escompté. Non, Newt ne lui ordonna pas de se retourner pour lui faire face. Non, il n'allait pas tirer sur son t-shirt pour lui dire qu'il voulait lui parler. Non, il n'allait pas faire une crise de jalousie. Elle attendit, la gorge sèche, qu'il fasse quelque chose. Un geste, une parole ou même juste un soupir. Rien. Il s'en fichait, ou du moins, maîtrisait très bien l'art de l'ignorance. Elle l'entendit se retourner, symbole de la fin de la discussion. Emilie avala sa salive, incapable de bouger. Elle resta figée pendant quelques minutes, pensant qu'à tous moments il allait l'appeler. Mais non, il ne fit rien.
Encore plus énervée, Emilie ne put s'empêcher de serrer le poing. Elle voulait taper sur quelque chose, mais Minho allait se réveiller. D'ailleurs, lui, dormait bien. Il était mignon à voir, les yeux clos, ses narines s'ouvrants doucement au rythme de sa respiration. Minho était un jeune homme fort et sûr de lui, pourtant quand il dormait, il avait l'air d'un petit gamin de 10 ans. C'était un peu pareil pour tous les blocards. Emilie les avait observés à son premier matin. Elle en avait même surpris un ou deux, très jeune, serrer un espèce de doudou contre eux. Comment les créateurs pouvaient-ils faire ça ? Arracher ces pauvres garçons à leur famille, et les enfermés comme des souris de laboratoires. Sauf que les souris, elles, n'ont pas à affronter des griffeurs. Emilie s'était juré, s'ils arrivaient un jour à sortir et donc à trouver les créateurs, elle les tuerait.
Encore vexé par le manque d'intérêt de Newt. Elle se rapprocha de Minho. Elle le serra fort. Elle préférait ce genre de doudou.

Le lendemain, elle fut réveillée par les rayons du soleil venant piquer ses yeux secs. Elle était toujours bien serrée dans les bras de Minho. A coté, Newt était toujours retourné. Le soleil réveilla aussi Minho qui commença à gémir, il tapa sa tête contre son crâne. Gueule de bois.
Emilie releva la tête pour l'observer. Ses sourcils étaient froncé et sa bouche se tordait. Le réveil ne devait pas être facile pour lui. Elle rigola en lui souhaitant un bon matin. Il fit de même. Elle voulut s'appuyer contre son torse, toutefois, il était l'heure pour lui de se préparer à aller dans le labyrinthe.

-Déjà ? Fit Emilie, triste.

Minho acquiesça, heureux qu'elle l'aimait ainsi contre elle. Néanmoins, il n'allait pas oublier le labyrinthe pour autant, aujourd'hui il allait aller explorer avec Thomas, c'était un jour important. Il lui fit un petit signe de la main, et partit en direction de la cuisine.
Le sac de couchage semblait bien vide sans lui et beaucoup plus froid. Un peu plus tard, depuis sa couchette, elle vit les coureurs se préparer à entrer dans le labyrinthe. La vie continuait, l'incident d'hier soir n'était qu'un problème passager. Il fallait que les coureurs retournent dans le labyrinthe quoi qu'il arrive. De même pour tous les autres. Peu importe les évènements, chacun fait son boulot, chaque jour. C'est la seule façon de garder l'ordre. Et comme beaucoup lui avait répété, sans l'ordre, le bloc n'est rien.
Petit-à-petit, tous les blocards se levèrent et elle fit de même. Elle se dirigea directement vers l'infirmerie. Non seulement c'était sa place ici, mais elle voulait aussi voir l'état d'Alby. Il était tôt et pourtant elle trouvât déjà plusieurs garçons rassemblé autour du lit d'Alby, en majorité des matons, ils étaient environs 6. Avec il y avait Newt et Gally.

-Qu'est-ce qu'on fait en attendant qu'il se rétablisse ? Chuchota un des matons.

Newt était assis sur une chaise, la tête sur le poing, concentré. Gally était debout, contre le mur, les bras croisés. L'air renfrogné.

Le Labyrinthe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant