Alby.

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Chapitre 8.

Ses mains serrèrent de plus en plus.
Sa peau était plus claire que d'habitude, ses veines ressortaient de façon translucide et blanchâtre. Son regard était plein de folie et ses yeux étaient ceux d'une bête sauvage.
Le souffle d'Emilie devenu de plus en plus court et faible, elle était en train de mourir. Elle entendit des voix autour d'elle, de plus en plus de voix. Ses mains étaient sur celles d'Alby, essayant de les écarter, mais elle ne pouvait rien faire. L'air manquait. Alby avec ses yeux malades ne la quittait pas des yeux pendant qu'il l'étranglait. Elle ne lâcha pas son regard non plus, les yeux d'Emilie criaient de la peur et de l'incompréhension. Puis ses mains montèrent au cou d'Alby et elle essaya de l'étrangler aussi, mais elle était si faible que cela ne servit à rien. Ses mains retombèrent à côté d'elle, attendant la mort.
Un bruit sourd résonna et sa respiration revenue. Elle regarda autour d'elle. Minho était toujours dans le lit, stupéfait de ce qui venait de se passer devant lui. Newt et d'autres blocard se tenaient tout près d'elle, une arme à la main. Et Gally était sur le corps d'Alby, le ruant de coup. Il l'avait sauvé.

-Gally. Fit Emilie avec une faible voix et toussotant.

D'autres blocards se ruèrent sur Alby pour le bloquer. à l'appel de son prénom, Gally se releva et couru vers Emilie. Elle n'avait jamais parût aussi faible, allongée sur l'herbe prête à se faire écrabouiller par n'importe qui comme une fourmi, blanche à cause du manque d'oxygène et le cou pleins de traces rouges des doigts d'Alby. Il l'a saisi dans ses bras et l'a releva avec force. Elle sentit les bras forts de Gally la maintenir. Il l'a pris contre-lui. Sa tête se retrouva coller à son torse, un intense sentiment de sécurité naquit en elle. Une larme roula sur sa joue, mais elle maîtrisa ses pleurs. Elle plaça sa main dans son dos pour être sûr qu'il ne la lâche pas, elle voulait rester dans ses bras pour toujours. Elle copia la respiration de Gally pour reprendre de l'oxygène dans ses poumons. Elle le sentit regarder autour de lui, puis sa voix grave résonna dans son corps :

-Minho !! Qu'est-ce que tu fous dans son sac de couchage petit con ?

"oups" pensa Emilie. Vu la voix de Gally, il ne rigolait pas du tout. Il commença à avancer vers Minho.

-Arrête Gally... Fit Emilie d'une petite voix.

Au son de sa voix, il s'arrêta. Son souffle se fit moins brutal, il essayait visiblement de garder son sang-froid . Mais Newt, au loin, n'était pas prêt à se calmer.

-Répond Minho ! Tu foutais quoi ici ? Dit fermement Newt.

Minho se releva un peu, encore assommé par l'alcool.

-J'étais venu dormir. Répondit-il simplement.

-Dans le lit d'Emilie ? Fit Gally avec de gros yeux.

-Attendez les mecs. Y'a Alby qui gigote comme un diable à côté de nous, qui a faillit tuer Emilie et vous me disputer parce que je suis dans son sac de couchage ? Vous êtes sérieux ?

Gally soupira. Il n'avait pas la force d'argumenter. Elle regarda au loin en direction de Newt, il frappa dans son arme et s'en alla d'un pas énervé on ne sait où. Voilà le contraire entre Gally et Newt, le premier préférait gérer les situations sur le moment et laisser exploser ses émotions, Newt lui, préférait s'éloigner, ne voulant montrer à personne son mal-être.

-On va t'emmener à l'infirmerie. Fit doucement Gally.

-Non... Je vais bien, je préfère retourner dans mon sac de couchage.

C'était un euphémisme bien sûr, elle n'allait pas bien du tout, mais elle préférait rester ici avec les autres que d'aller à l'infirmerie près d'Alby.
Il suivit son ordre et la posa doucement sur sa couchette. Minho commença à partir pour lui laisser la place, mais elle retint sa manche. Elle voulait qu'il reste à ses côtés pour la protéger et la rassurer. Cette nuit allait être difficile pour elle.
Elle effleura son cou meurtri, elle sentit les marques de doigts. Rien que de penser à ce moment de terreur fit ressurgir une larme. En la voyant se tenir le cou ainsi, les larmes coulantes, les deux garçons autour d'elle eurent une grande envie d'aller cogné Alby. Il le détestait pour ce qu'il avait fait, ses larmes déchiraient leur coeur.
En entendant les cris d'Alby au loin, Gally sut qu'il était temps pour lui d'aller prêter renfort aux autres à l'infirmerie. C'était un des seuls capables de le maîtriser. Il caressa la joue d'Emilie et partit. En partant, elle lui souffla "merci". Gally se retourna et lui sourit. Un sourire sincère et affectueux. Chose assez rare chez lui.
Minho lui, se remit dans le sac de couchage et plaça son bras gauche sur elle. Il l'a rapprocha de lui, puis il laissa tomber sa tête sur le coussin. Emilie se retourna pour se retrouver contre lui et finalement, laissa des larmes couler. Elle avait peur, terriblement peur, elle tremblait encore. Pour l'apaiser, il caressa ses cheveux, un peu maladroitement.
-Pourquoi il a fait ça ? Demanda doucement Emilie, paniquée.

-Il a été piqué. En pleine journée en plus, j'en reviens pas... Minho était encore sous le choc.

-Mais... Il a voulu me tuer.

-Quand on est piqué, on fait des trucs bizarres, on est plus soi-même. T'inquiète pas, il avait rien contre toi.

-J'ai vu dans ses yeux, la haine...

Il souleva son menton et la regarda dans les yeux.

-Et dans mes yeux, tu vois quoi ?

-De l'alcool.

Il rigola. Non ce n'était pas ce soir qu'il aurait la preuve d'une quelconque affection. Tant pis, l'avoir contre son corps était déjà magnifique. Elle était si fragile, si belle. Il se jura qu'il la protégerait au péril de sa vie. Il n'avait pas réagi tout à l'heure à cause de l'alcool, de la pénombre et de la rapidité de l'action, mais là, si quelqu'un la touchait il en perdrait la vie. Elle lui saisit la main, ses grands doigts se refermèrent sur les siens. Une tendre chaleur s'éveilla dans leur estomac. Elle posa sa tête contre son cou et effleura sa peau avec ses lèvres. Minho ne s'était jamais senti aussi heureux de toute sa vie, du moins, de ses 3 ans passés dans le labyrinthe.Il s'endormit assez facilement, Emilie toujours dans ses bras. Mais elle, ne put s'endormir aussi vite. Elle revoyait l'image d'Alby lui sautant dessus, les yeux d'un meurtrier se braquant sur elle.
Le temps passait et les blocards vinrent se coucher. Puis Newt arriva. Quand il arriva devant la couchette et vu Emilie dans les bras de Minho, il lâcha un gros soupir. Il se mit vite dans son sac et leur tourna le dos. Il ne voulait pas les voir, il ne voulait pas voir Minho lui voler sa place.
Mais Emilie voulait lui parler. Elle ne put s'empêcher. Elle lui toucha le dos pour l'interpeller. Il se tourna vers elle, avec rancoeur.

-Quoi ? Demanda-t-il durement.

Le Labyrinthe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant