Le Labyrinthe.

Perdue.

Chapitre 2.

Minho se dirigea vers la salle de bain où la fille était rentré, il essaya d'ouvrir la porte mais celle-ci était fermée à clé. Il tapa contre la porte. Aucune réponse. A l'intérieur la fille avait sursauter au son des coups contre la porte, « ça y es - ce dit-elle - ils sont venues me chercher ». Minho ressaya de toquer. Toujours rien. Au loin un petit groupe de blocard l'observait, ils étaient curieux de voir comment Minho allait s'y prendre.

-Euh...Tu peux m'ouvrir s'il te plaît ? Demanda-t-il hésitant.

-Allez vous-en !! Cria-t-elle en réponse. Laissez-moi tranquille !

-On ne te veut pas de mal, laisse-nous t'aider !

-Allez vous-en ! Répéta-t-elle encore plus agressive.

Minho soupira, lui aussi avait une patience limitée.

-Comment tu t'appelles ?

-Je... Je ne sais plus..

Les larmes se remirent à couler sur son visage.

-Je ne sais plus rien ! Sa voix tremblait de panique.

-Calme-toi. C'est normal, on est tous passé par là. Ça va revenir bientôt t'inquiète.

Elle ne répondit pas. Minho entendit ses sanglots silencieux derrière la porte fine.

-Moi, je m'appelle Minho. Je suis le maton des coureurs. Ici on est au bloc, on y vit, on y mange, on y dort. Un vrai petit village. On est tous enfermés là. Autour, y'à le labyrinthe, ça fais deux ans qu'on cherche comment s'en sortir. Sans résultats...

Elle écoutait avec attention tout ce qu'il disait. Elle ne comprenait pas tout, encore un peu remuée.

-Maton ? Demanda-t-elle d'une petite voix qui fit rire Minho.

-Oui, le chef des coureurs en quelques sortes.

-C'est quoi les coureurs ?

-On nous appelle comme ça parce qu'on cours tout le temps. Si tu cours pas tu meurs.

-Courir où ?

-Dans le labyrinthe !

Minho répondit comme si c'était une évidence. Seulement il était là depuis plus d'un an, elle était depuis 1 heure environ.

Le mot labyrinthe fit frissonner le corps de la fille. C'était ça les grands murs de bétons ? C'était les murs du labyrinthe ?

-Pourquoi on est là ? Demanda t-elle encore paniquée.

-On ne sait pas...

Un mal horrible lui lança dans la tête. Elle avait donc atterri dans le « bloc » enfermé dans un labyrinthe. Pourquoi quelqu'un avait fait ça à elle et à tous ces garçons ? Pleins de questions commencèrent à germer dans son esprit. Elle cogna son poing par terre pour libérer sa colère. Elle se sentit délaissée et perdue.

-Toujours là, miss ?

Elle l'avait oublié.

-Minho ?

-Oui ?

-Tu peux venir vers moi ?

-Bien sûr.

Elle essuya ses larmes avec le dos de sa main en reniflant et déverrouilla la porte. Minho entra doucement pour ne pas l'a paniqué encore plus. Toutes les journées qu'il avait passées à courir dans le labyrinthe se remarquaient par les muscles apparents sur ses jambes et ses bras. Ses cheveux raides étaient un peu en bataille, certaines parties se dressaient alors que d'autres retombaient sur ses yeux et sur son crâne. Il s'assit devant elle.

-Tu es prête à sortir de là ? Dit-il avec un sourire gentil.

Elle hocha simplement la tête comme réponse. Sa course folle et ses nombreux pleurs l'avaient totalement épuisée.

Minho lui tendit la main en guise de support pour se relever. Elle la saisit fermement et se redressa. Il dut la soutenir un peu pour être sur qu'elle ne tombe pas. Tout d'un coup, un flash la frappa. Des souvenirs remontèrent.

-Émilie... chuchota-t-elle.

-Quoi ?

-Je m'appelle Émilie, je m'en souviens maintenant.

-Joli prénom. Tu vois, je te l'avais dit que ça reviendrait petit à petit. Bon en route.