Newt.

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Chapitre 11.

-Bon, envoyez le dans le labyrinthe, déclara Alby.

Un grand silence s'installa dans la salle.
Tous les matons étaient installés en demi-cercle, autour de Newt et Emile qui étaient assis devant eux. Alors que Gally commençait à raconter ce qui s'était passé aux autres matons, Alby avait surgit subitement. "Vous faites les conseils sans moi maintenant les tocards ?" dit-t-il avec une voix qui semblait venir de l'au-delà. C'est comme-ci il avait été mort, et qu'il était revenu à la vie. La transformation l'avait épuisé, autant physiquement que mentalement. Il avait l'air au bord de l'évanouissement, mais aussi au bord de la folie. La majorité des matons avaient voté pour une petite sanction, mais Alby arriva et chamboula tout. Il était le chef, c'était à lui de décider, peu importe quel vote avait remporté la majorité.
Minho osa briser le silence.

-Tu déconnes mec ?

-Ferme ta jolie petite gueule Minho. Répondit Alby.

Emilie était cloué sur sa chaise. La gorge sèche, et la mâchoire bloquée. Elle regardait Alby, ne sachant pas s'il était sérieux en disant cela. Voulait-il vraiment envoyer Newt aux griffeurs ? Elle tourna sa tête pour regarder la réaction de Newt. Il avait les yeux baissés, mais il restait calme.

-Newt, dis quelque chose bon sang ! Cria Minho.

Newt était un de ses meilleurs amis ici. Ils en avaient passé du temps ensemble, à se soutenir et à rigoler. Il ne voulait pas le perdre, surtout pour une raison aussi bête. C'était la première fois qu'Emilie le voyait autant nerveux, d'habitude, Minho était l'exemple même du calme parfait, qui s'accompagnait toujours d'un sarcasme détendant l'atmosphère (ou la rendant encore pire). Enfin, "nerveux" était déjà un grand mot, sa voix montait, mais il contrôlait le reste de son corps. Il était relativement calme par rapport aux autres matons présent dans la salle.
Newt leva les yeux en direction de Minho et haussa les épaules.

-Vous voyez, je vous l'avais dit. Il est content, c'est un suicidaire, il veut mourir. On lui fait une fleur là.

-T'as gueule Gally ! Lança Emilie.

Minho s'avança vers Newt, et lui murmura dans l'oreille :

-Ce n'est pas le moment de jouer au défaitiste Newt. Bats-toi mec. (Minho ré-afficha son sourire charmeur). Ce serait méchant de donner de la si mauvaise viande aux griffeurs.

Newt souri à ces mots.

-Minho arrête de lui susurrer des trucs cochons et va te rasseoir. Ordonna Gally.

-Bien, capitaine Gally. Répondit Minho sur un ton moqueur.

Un nouveau silence s'installa.
Tous paraissaient embarrassés. Certains jetaient des coups d'oeil à Newt, mais détournaient immédiatement le regard. Minho avait des gouttes de sueurs perlant sur ses tempes, conscient de la gravité de la situation. Alby avait les mains sur sa tête, paraissant complétement fou. Gally, lui, se tenait à l'écart adossé contre un mur, les bras croisés.

-Et moi, j'ai pas le droit de parler ? Souffla Emilie.

-Non. La coupa Gally.

-Toi, la tocarde... Alby ne fini pas sa phrase.

Il expira et continua :

-La transformation m'a permis de me souvenir de choses. Je vais avoir quelques questions à te poser, alors on te garde, pas de sanction.

Ses yeux étaient noirs, il la regardait comme s'il voulait la tuer. Emilie sentit sa gorge la démanger, à cause des souvenirs remontant à la vue de ces yeux. Elle était persuadée qu'il allait se rejeter sur elle pour l'étrangler encore. Si elle n'avait pas les mains attachées dans son dos, elle aurait instinctivement porté ses doigts à sa gorge, assurant une protection contre lui. Mais elle ne pouvait à peine les bouger, la corde était trop serrée.

Le Labyrinthe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant