Le Labyrinthe.

Gel.

Chapitre 5.

Le lendemain matin, elle se retrouva seule, tous les garçons étaient déjà partit travaillés. Elle s'étonna que personne ne soit venue la réveillé, enfin... Que Newt ne l'ai pas réveillé.
Elle se dirigea vers la cuisine, et s'assit à une table. C'était désert. Poêle-à-frire, qui lavait la vaisselle, sortit la tête pour voir qui était entré à cette heure là. Quand il vit que c'était elle, il sourit et s'approcha.

-Alors, panne de réveille ? Tu veux un petit truc à manger ?

-Eh bien.. Newt n'est pas venu me réveillé ce matin donc bon... Elle marqua une pause, et continua : Il te reste de la soupe à la tomate d'hier soir ?

-Ah oui Newt, sale tête ce matin, pas autant cool que d'habitude. Enfin bon on l'a déjà vu pire. Oui je t'apporte ça !

Comment ça il l'avait déjà vu pire ? Elle n'eu pas le temps de lui demander qu'il était déjà en train d'aller chercher la soupe. Elle l'entendit farfouiller, des bruits de vaisselle et de fer s'entrechoquant retentirent. Emilie avait déjà moins faim. Elle voulait aller parler à Newt, mais quelque chose la retenait. Finalement, après minutes de brassage intense dans la cuisine, Poêle-à-frire lui ramena un petit bol de soupe avec une jolie cuillère. "tout ce brassage pour ça!" Pensa t-elle, amusée. La cuisine était en effet dans un sacré désordre.
La soupe avait un peu perdu de son goût, mais sa couleur était toujours aussi vive. Les tomates du bloc étaient de première qualitées, comment faisaient ces garçons pour les entretenir? comment avaient-ils tous le nécessaire pour jardiner? Il y avait encore tant de questions qui restaient sans réponses dans sa tête... Mais, plus elles se posaient de questions, plus seule et perdue elle se sentait. Elle se leva, décidée de ne pas se perdre dans ses pensées, et alla travailler.

Jusqu'à midi, elle travailla encore dans les plantations. Au loin, Newt était en train d'aider un groupe de garçons en train de déraciné un tronc. Pendant un moment, Il était dans un coin, assis dans l'herbe, en train de masser sa jambe droite. Emilie avait remarqué que par moment il traînait un peu de cette jambe, ça devait être ça la blessure qui lui avait fait arrêter la profession de coureur. Elle se demandait comment c'était arrivé.. Peut-être avait-il trébuché? Ou peut-être était-ce l'oeuvre d'un griffeur? "arrête les questions!!" S'ordonna t-elle. A chaque fois, qu'elle s'en posait une, une autre arrivait et encore une autre... Il fallait qu'elle reste calme. Paniquer ne servirait à rien.
Newt l'avait vu aussi. Elle le surpris en train de la regarder. Quand leur regards se croisèrent, il détourna rapidement les yeux, toussota, et reprit son travail. Décidement, son visage d'enfant était une illusion. En le voyant tapper contre les racines comme ça, il avait tout d'un homme. Il était grand et fin, mais musclé. En tapant, les veines de ses bras ressortaient, mettant en valeur ses muscles. Il était moins musclé que Minho, moins épais que Gally, mais il avait l'air tout aussi fort. Ses cheveux blond en bataille lui collait contre le front suant dût à l'effort. Il avait un peu de saleté sur le visage, mais il restait quand même beau. "Beau ?" S'étonna t-elle. "Je trouve Newt beau...". Ses propres pensées la surprenait. Oui il était beau, et son tempérament calme était plaisant aussi. Oh que oui ce visage d'enfant était tout à fait une illusion, même sa personalité était celle d'un homme. Calme en toute situation, sympathique avec tout le monde mais sachant ce faire respecter quand il le faut. Même ses yeux trahissaient une certaine une gravité, un mélange de sérieux, de doux et de morosité. Il lui fallait, maintenant, aller parler à Newt.

Cependant elle n'eut pas le temps de faire 3 pas que quelqu'un arriva un courant vers elle.
Il était midi passée, l'heure à laquelle les coureurs rentraient.
Oui, c'était Minho qui se dirigeait vers elle. Grand sourire, torse fier et bombé, cheveux dans le vent (mais qui restait tout de même en place, il y avait il du gel au bloc??).

-Emilie !! Dit-il à bout de souffle.

-Minho! Ça va mieux ?

-Nickel, grâce à tes soins géniaux. Sérieux, je veux te prendre comme infirmière personnelle !

En disant ces mots, un petit sourire se dessina sur son visage.

-Enfin bref. Regarde, je t'ai trouvé un cadeau dans le labyrinthe, pour te remercier!

Il lui tendit une belle fleur. Une fleur magnifique, d'un bleu étonnant. Plus clair sur l'intérieur, se dégradant dans les tons sombres sur le bout de ses pétales. Elle était en parfait état.

-Oh merci beaucoup Minho, elle est vraiment très jolie! Dit-elle avec un sourire radieux. Son geste lui fit très plaisir.

-Y'a pas de quoi! Minho se redressa, fier. On va manger un bout? Après avoir couru toute la matinée j'ai faim!! Continua t-il.

Comme il était joyeux. Son sourire était si regénerant. Comment pouvait-il être si heureux et d'humeur à blaguer alors qu'il était enfermé là depuis 2 ans ?

-D'accord je te suis.

-Suis moi, femme.

-Femme?

-Fallait que je trouve un équivalent pour "mec". Dit-il blagueur, les yeux se plissant avec son sourire.

-Tocard. Lança t-elle.

Définitivement, le vocabulaire du bloc s'était intégré dans son cerveau.
Il commença à courir.

-On peut y aller en marchant ? Demanda t-elle, amusée.

Il se retourna.

-Ah euh oui, pardon, l'habitude!

Elle s'approcha et mit sa main dans ses cheveux pour tapoter sa tête.

-Vous pouvez pas trouver de sortie à ce labyrinthe mais vous recevez du gel pour les cheveux... Ceux qui nous ont envoyé là ont le sens des priorités dit-donc. T'as ta réserve personelle de pot de gel?

-Ca, c'est mon secret. Lui répondit-il avec un clin d'oeil.

Et il partirent ensemble.
Emilie blagua, et ça lui fit du bien. Le rire détend. Et il n'y avait qu'avec Minho qu'elle pouvait rire autant. Il était facile d'être à ses cotés, il était sympa, drôle et facile à vivre.

Emilie ne le remarqua pas, mais au loin, Newt les avaient observé. Appuyé sur sa pioche, un pied sur la lame, il les regardaient d'un oeil morne. En les voyant s'éloigner au loin, il gratta ses cheveux violemment et renifla. Ses coups devinrent plus fort, ce qui étonna les autres blocards. Il le regardait bizarrement, mais il s'en fichait.