Blanc.

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Chapitre 16.

Blanc.
Tout blanc autour d'elle.
Et cette blancheur lui brûla les yeux, impossible de les ouvrir.
Désorienté, encore secoué par le transplat, elle se laissa tombé sur ses tibias, les mains sur les yeux. Le sol sur lequel elle atterrit n'était pas dur. Il était froid et humide. Le vent lui, sifflait d'une telle puissance qu'il couvrait tous les bruits.
Plus de vue, plus d'ouïe. Ca commençait bien.
Elle essayait d'écarter ses doigts pour habituer ses yeux petit à petit à la lumière, quand une ombre vint se poser devant elle, lui masquant le halo aveuglant. Une main douce vint caresser les siennes, qui se tenaient encore crispés sur ses yeux. La main, plus grande que les siennes, écarta doucement les doigts de son visage. Geste qui révéla un visage familier.

-Ma tocarde préférée, j'ai cru que je te reverrais jamais !

Le visage de Minho se trouvait juste devant elle.
Son ventre se brassa. Ce sentiment, le sentiment de sécurité, fleurit en elle. Et ça faisait plusieurs jours que cette plante-là était fanée. Ses yeux, bien qu'encore irrités, pouvaient distinguer les traits forts et virils de son visage. Elle plaça ses deux mains sur les joues du jeune homme.

-C'est quoi ces yeux humides ? Je t'ai tant manqué que ça ? Se moqua-t-il.

-Non, c'est la lumière qui me brûle les yeux, tocard.

-C'est ça, répondit-il avec un clin d'oeil.

Il lui sourit, et elle fit de même.
Il lui avait manqué en effet, mais elle lui avait manqué encore plus. Mais ça, il ne le dirait pas.
Puis elle s'aperçue où elle était. De la neige, partout autour d'elle. Du blanc, que du blanc, encore et encore.

-Et quoi maintenant ? Ces tocards du WICKED ont jugé bon de nous envoyer dans un putain de frigo ?!

La voix venait de derrière Minho. Emilie se pencha sur le côté, et vit un petit groupe de garçon grelottant.
Les blocards.
Mais ils n'étaient pas tous là.

-Pourquoi tous les garçons ne sont pas ici avec toi ? Demanda Emilie à Minho.

Minho jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule pour regarder le groupe de garçon, et replaça son visage en face d'Emilie.

-Va savoir. On était au complet dans la salle avant de sauter de ce transtruc, on a tous sauté, j'en suis sûr, et pourtant, il n'y a que nous ici.

Le reste était à la Terre Brûlée, mais ça, il ne le savait pas, et ne le saurait certainement jamais...

Emilie les regarda tous. "Non, lui ne peut pas manquer, pas lui...", pensa-t-elle.

-Où est Newt? Demanda-t-elle avec nervosité.

Une grande bourrasque de vent vint les gifler. Tous durent se taire pendant une bonne minute, le temps que le vent se calme. Le froid lui transperça la peau, se faufilant sous sa chemise, remontant dans son dos, la faisant trembler jusqu'aux os.
Emilie vit Minho bouger la bouche pour dire quelque chose, mais elle n'entendait rien. Le blizzard couvrait sa voix.

-Foutu vent ! Pesta Minho après que la bourrasque soit finie.

Il se retourna vers les garçons.

-Ca va là-bas ?! Cria-t-il.

Ils semblaient sur pieds, mais tous glacé. Minho reçu un simple hochement de tête en signe que tout allait bien de leur côté.
Emilie, sidéré que Minho ne lui ai toujours pas répondu lui saisit le col et le secoua comme elle put, car ses membres étaient bloqués par la fatigue et le froid.

-Oh oh ça va ! Je suis le chef, je dois m'occuper d'eux et m'assurer qu'ils vont bien, ne sois pas égoïste s'il te plaît. Fit-il en décrochant les mains de la fille de ses vêtements. Il est là ton Newt, il est un peu plus loin, il fait des repérages !

Le Labyrinthe.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant