Sous ton emprise...

Chapitre vingt-cinq :

Livaï sortit de l'aéroport sous un grand soleil. Il avait oublié combien il faisait chaud ici, c'était l'été avant l'heure. Il scruta les voitures stationnées dans la zone des arrivées puis regarda son portable pour vérifier s'il avait un message.

Venant de Mikasa, c'était normal, mais Eren...

Son texto envoyé de l'aéroport alors qu'il attendait son avion n'avait pas trouvé de réponse, mais qu'avait-il espéré ? Ils s'étaient séparés à un moment critique, et il avait quitté la ville en lui adressant un message lapidaire : Je dois rentrer chez moi. Je t'appelle à mon retour. Une fois de plus, il avait foiré. Un filet de sueur coula de sa tempe. Il l'essuya d'un geste. Que fabriquait la brune ? Il aurait dû prendre le car ou louer une voiture comme il en avait eu l'intention mais sa cousine avait insisté pour venir le chercher.

Le coup de fil qu'elle lui avait passé le matin pour l'informer que son oncle avait eu une attaque ne lui avait pas laissé beaucoup de temps pour s'organiser. Il avait pris une place sur le vol le plus rapide, fourré quelques affaires dans un sac et foncé à l'aéroport. Son oncle avait beau être un connard plein de préjugés, il restait sa famille.

Il passa dix bonnes minutes à attendre dans les vapeurs d'essence avant que la petite voiture automatique de sa cousine se range le long du trottoir. Elle jaillit du véhicule, débordante d'énergie jusqu'à la pointe de ses cheveux assez court.

« Livaï ! » s'écria-t-elle en contournant la voiture.

Il eut juste le temps de jeter son sac sur la banquette avant qu'elle ne se jette dans ses bras, respirant le parfum fruité de son shampooing.

« Repose-moi, pouffa-t-elle en tambourinant sur ses épaules, nous avons de la route à faire. »

Elle retourna s'asseoir derrière le volant.

« Il doit subir un double pontage. En allant vite, on peut arriver avant qu'on l'dirige au bloc. »

« Il va comment ? » demanda-t-il.

« Il est stable. Et très faible. » ajouta-t-elle.

« J'imagine. »

Il le voyait mal accepter de rester couché.

« Et maman ? »

Il observa sa sœur tandis qu'elle quittait la zone encombrée de l'aéroport. Sa tenue dévoilaient les muscles bien dessinés de ses bras et de ses jambes. Elle avait rompu avec la tradition familiale en s'inscrivant à l'université au lieu de s'engager dans l'armée mais elle avait gardé l'habitude de se maintenir en forme. Les Ackerman avaient commencé à courir sur des kilomètres avec leur oncle avant même d'avoir huit ans.

« Comment ça se passe à l'école ? »

Elle lui lança un regard en coin.

« Les gamins m'adorent. Je suis la prof le plus forte et intelligente qu'ils aient jamais eu. »

Son rire était contagieux, et il se surprit à rire aussi.

« Tu obtiendrais exactement le même résultat sans être forte et intelligente. » répondit-il.

« Je dois me montrer créative. »

« Je doute qu'ils soient captivés que par ça. »

Elle lui décocha un clin d'œil.

« Tu es en train de dire que je suis sexy ? »

« Je ne sais pas. Qu'en pensent tes mecs ? »