Chapitre 23

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Explosion.
Il est époustouflant de constater comme chaque mot a une multitude d'emplois.
L'explosion, comme une bombe,
Inonde tout ce qu'il pourrait y avoir à proximité.
Elle peut être négative.
Une explosion peut tuer des personnes,
Une explosion de sentiments peut entraîner de lourds dégâts.
Colère, débordements, insultes.
Mais elle sait parfois être positive.
Explosion de sentiments,
Joie, soutient, approuvassions, encouragements.
Ces explosions que nous habitons,
Ce sont elles qui nous construisent.
Ce sont elles qui nous poussent à agir.
Elles nous permettent d'avancer, de braver des tempêtes, déplacer des montagnes.
D'atteindre nos objectifs.
D'atteindre le point blanc,
Celui-là même qui grandit sans qu'on le réalise.

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Mes muscles sont engourdis, trop pour que je puisse me redresser. Contrainte de devoir rester dans cette position, j'ouvre alors simplement les yeux. Je fixe le plafond, je me remémore les évènements.

Ace.

J'ai croisé Ace et il m'a parlé. Comme si la mention de son prénom était la clé, je commence à prendre en compte l'environnement autour de moi. Ma main gauche est emprisonnée entre deux autres. Je ne suis pas seule, je ne le suis plus. Ace est à mes côtés et maintenant je peux l'observer, je détaille chaque parcelle de son visage avant que nos regards se croisent.

« - Alya ! Tu me reconnais hein ? Dis, tu te souviens de moi, pas vrai ? Demande-t-il suppliant.

- C'est d-

Je tousse et peux le sentir se tendre jusqu'à ce que je m'arrête.

- C'est de l'inquiétude que je sens dans ta voix grand Poings Ardents ? »

Je l'entends rigoler alors qu'il baisse la tête, puis pousser un soupir de soulagement. Au même moment, la porte de l'infirmerie se brise dans un grand fracas et laisse apparaître Marco, Haruta, Joz, Thatch et Izou, les deux derniers tombants au sol dans la foulée. Marco tousse pour cacher sa gêne et Joz s'excuse tandis que les autres rigolent. Ace grommelle mais cela n'empêche pas le cuisinier et le travesti de se relever en s'empressant de venir me sauter dessus. Ils sont tous très enjoués de me voir et cela me soulage énormément. Marco, ne perdant rien de son professionnalisme s'approche plus en douceur :

« - Comment tu te sens ? Je me suis personnellement occupé de te soigner, c'était plus prudent vu l'état de tes blessures et comme ça j'ai pu t'éviter de nombreuses cicatrices. Pas toutes malheureusement... Achève-t-il soucieux.

- Ah oui ? Comment ça ?

- Et bien, mon pouvoir permet de me regénérer mais il en est également de même avec les autres. Même si cela est moins efficace, ça reste plus puissant que de la médecine traditionnelle. Pour tes blessures, les plus grosses s'étaient infectées. J'ignore depuis combien de temps tu étais dans cet état mais tu as échappé à la mort de peu. Tu n'es pas encore totalement guérie pour autant, tâche de rester tranquille les prochains jours.

J'acquiesce. À propos de mon état, je n'avais aucune certitude mais j'avais plus ou moins deviné ce qu'il m'arrivait. Je remercierai Marco en bonne et due forme un peu plus tard. Je peux sentir que les garçons sont mal à l'aise. Il est naturellement hors de question de rester une seconde de plus dans une ambiance gênante, je veux moi aussi retrouver un climat convivial et agréable, chose que je n'ai pas connu depuis longtemps, je décide donc de changer de sujet :

- Alors, qu'est-ce que j'ai raté durant mon absence ?

Joz se gratte le menton avant de dire :

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