Chapitre 9

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J'avais tendance à croire que le conflit faisait partie de la nature humaine.
N'était-ce pas le propre de l'homme que de se disputer ?
Dès l'instant où l'être humain est doté d'une conscience qui lui est propre, le conflit est à portée de main.
De cette conscience naissait le désir et du désir la jalousie.
Et l'homme se battait pour obtenir ses désirs, sa fierté, la supériorité.
Mais toute trace de conflit extérieur disparaissait avec la solitude.
De ce fait, ma nature s'en trouvait toute retournée.
Ce néant qui me condamnait à la solitude bouleversait tout mes sens.
Hormis un débat intérieur en moi-même, ma nature n'était plus la même.
Pouvais-je encore parler de nature ? Je ne le savais pas.
Allais-je retrouver cette nature et ce désir inconscient d'entrer en conflit en atteignant le point blanc ? Je ne le savais pas non plus.

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Les jours passent et je finis par me faire à la vie en mer. Si je n'avais aucune connaissance sur le monde il y a quelque jours, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Je passe la plupart de mon temps à la bibliothèque du navire pour enrichir ma maigre culture lorsque je ne suis pas à la navigation avec Marco. Il s'avère qu'il s'agit de la seule activité qui me convient et qui me plaît. Quant à Ace, j'avais fini par comprendre que je ne le comprendrai jamais. Nous passions notre temps à nous prendre la tête ou à rigoler de n'importe quoi, nous étions semblable à chien et chat. Concernant ma mémoire, tout est toujours pareil, ma situation est semblable à mon premier réveil, je ne me souviens de rien.

Aujourd'hui Izou m'entraîne au tir, c'est lui qui est venu me voir me proposant les bases de cet art qu'étaient les armes à feu.

« - Où va-t-on tirer ? Je demande. Je ne crois pas que Marco appréciera des trous dans les murs.

- Non, nous allons aller dehors. Tu verras notre cible en est une de premier choix.

- Vraiment ?

- Naturellement puisque c'est moi !

Ace apparaît debout sur la proue blanche du navire. J'avais pu constater qu'elle était à l'image d'une baleine. Cette originalité que l'on ne trouve que sur le MobyDick me fascine, c'est comme une place déserte dont nous sommes les seuls à pouvoir en profiter. Je me perds quelques instants dans mes pensées et me reconcentre vers ma future cible.

- Toi ? Es-tu suicidaire ?

- Non, simplement doté d'un fruit du démon de type Logia.

Comme pour me le prouver, Izou sort sa propre arme et tire de biais sans viser en plein torse du garçon. Malgré son indifférence, je ne peux réfréner un cri de stupeur.

- Oï ! Izou ! Ce n'est pas pour autant que tu ne dois pas me prévenir !

- Comme si ça changeait quelque chose !

Je regarde effrayée le trou causé par la balle et stupéfaite je ne vois qu'un trou aux contours enflammé se reboucher après quelques secondes sans laisser de trace. Izou m'explique :

- Ace m'a raconté que tu avais su viser parfaitement lors de votre conflit sur Balneo. Pour une débutante c'est exceptionnel, encore plus alors que les cibles étaient mouvantes. Je crois que tu nous réserves de biens bonnes surprises Alya. Ace ne craint pas les balles avec son pouvoir et est d'un tout autre niveau que ces autres pirates, ce qui fait de lui une cible à ta taille si j'en crois ses dires.

- C'est absolument démentiel.

- Pas vrai ? Sourit Ace.

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