J-27 : "Tu es jalouse ?"

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Mercredi 4 novembre

    Le réveil marque cinq heures du matin. Je soupire. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit. J'ai essayé de comprendre le comportement de Karol mais mille scénarios m'ont traversé l'esprit et je n'ai pas avancé.
Je me lève. De toute façon, je ne vais pas réussir à me rendormir. Je vais aller courir un peu ça va me faire du bien et puis ça ne fera pas de mal à mes muscles.
J'enfile rapidement un jogging, un t-shirt et des baskets. Je déjeunerais après. Je n'ai pas faim pour le moment. Je prends mes clefs et sors. Le soleil se lève. C'est agréable de sentir l'air frais du matin. En plus, il n'y a personne dans la rue à cette heure-ci.

•••

Je me sèche puis m'habille de mon pantalon et ma chemise. Ce footing m'a fait beaucoup de bien. J'ai pu penser à autre chose qu'à Karol...
Une fois près, je vais dans la cuisine et prépare le petit déjeuner. Je ne vais pas tarder à aller réveiller Gianni et puis Karol devrait arriver je pense.
Le petit déjeuner est prêt. J'entre dans la chambre de mon fils. Il dort à poing fermé. Je souris. Je le réveille doucement. Il ouvre les yeux.

- Tu te lève mon cœur. Lui dis-je doucement

Il grogne. Je lui caresse les cheveux et le laisse émerger. Je retourne dans la cuisine. Quelques minutes plus tard, Karol débarque déjà maquillée, habillée et coiffée. Je souris.

- Tu as bien dormi ? Lui demandais-je gentiment

- Hum.. acquiesce-t-elle sans grand enthousiasme

Elle ne me regarde même pas. Elle prend un verre et y verse de l'eau.

- Je te sert du café ? Lui demandais-je en essayant de passer outre

- Non merci, je vais le boire au conservatoire. Dit-elle simplement

J'acquiesce sans trop comprendre ce qu'il lui prend. Elle commence à partir. Je fronce les sourcils. Je la rattrape par le poignet.

- Karol, qu'est-ce que tu as ? Lui demandais-je inquiet

Elle me regarde enfin dans les yeux. Son expression est vide.

- J'irais chercher Gianni à l'école, il a sa première leçon de piano aujourd'hui. Me dit-sans répondre à ma question

Elle se dégage de mon emprise. Je suis abasourdi et ne réponds rien. Elle s'en va et ferme la porte derrière elle. Je soupire. J'ai les nerfs qui montent. Je prends la première chose qui ne tombe sous la main, en l'occurrence ma tasse de café et la balance dans l'évier.

- Papa ? Qu'est-ce qu'il y'a ? Me demande-Gianni

Je sursaute. Il m'a fait peur. Mes nerfs redescendent un peu en le voyant. Je lui souris.

- Rien, il se passe rien. La tasse m'a échappé des mains. Lui mentais-je

Un mois de préavis  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant