J-22 : "Quels genres d'amis?"

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Lundi 9 novembre

Le réveil sonne. J'ouvre les yeux doucement. Je suis épuisé. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit voir pas du tout. Je n'ai fait que penser à hier soir et à ce presque baiser avec Karol. Je me demande ce qu'il se serait passé si on se serait embrassé. Je sais que j'ai fais une erreur en tentant de l'embrasser mais, j'en avais envie. Je sais que ce n'est pas bien mais en même temps, je me dis que je n'ai rien promis à Victoria même si ça paraît évident. Le truc c'est que depuis que Karol est revenu dans ma vie, je ne sais plus où j'en suis dans ce que je ressens...
Je me lève avec la boule au ventre et le stresse de croiser Karol et ne pas savoir quoi lui dire. Je recule au maximum le moment de sortir de ma chambre. Je m'habille puis range la chambre. Je ne vais pas pouvoir rester ici toute la journée. Je me décide à sortir et d'affronter mes démons. Je passe devant la chambre de Karol. Celle ci est ouverte et elle n'est pas dedans. Deux options s'offrent à moi : soit elle est déjà partie, soit elle est encore ici... Je passe d'abord par la salle de bain pour me coiffer et me rincer le visage. Je me regarde dans le miroir et souffle. Je sors et entre dans la cuisine à tâtons. Karol est là. Elle est déjà apprêtée. Elle regarde dans le vide en tapotant sur sa tasse de café. Je sais qu'elle fait exprès de paraître dans la lune pour éviter de me parler. Ça m'arrange.
Je me sers une tasse de café et m'assoie a la table. Personne ne parle. La tension est pesante. Je décide de briser la glace. Ce sera déjà un premier pas.

- Tu as bien dormi ? Lui demandais-je comme si de rien était

Je la regarde. Elle regarde le fond de sa tasse de café tout en continuant de la tapoter.

- Comme un bébé. Dit-elle d'un ton qui me fait croire tout l'inverse

Je sais que ce n'est pas vrai. Je l'ai entendu faire les cents pas cette nuit. Moi aussi je n'ai pas trouver le sommeil. Elle ne veut pas me parler et je ne veux pas la forcer.
Elle se lève d'un coup et va poser sa tasse dans l'évier.

- J'y vais. Annonce-t-elle

Je soupire après qu'elle se soit retournée dos à moi. Elle commence à partir. Je fronce les sourcils en remarquant que son sac est toujours sur la table.

- Karol ! L'interpellais-je

Elle se retourne. C'est la première fois de la journée que je rencontre ses yeux. Je ne pensais pas les voir aujourd'hui mais je suis heureux de pouvoir en profiter.

- Tu as oublié ton sac. Lui dis-je

Elle paraît déçu par ce que je viens de lui dire. Comme si elle s'attendait à ce que je lui dises autre chose. Elle hoche la tête et revient chercher son sac.

- Merci. Dit-elle simplement

Elle s'en va pour de bon cette fois. Elle ferme la porte derrière elle et au même moment, je pose violemment ma tasse sur la table. Je prends mon visage dans mes mains. Je ne sais pas quoi faire. Je suis dans une situation que je ne contrôle pas du tout. Mais je ne veux pas que nous restons dans cette situation jusqu'à son départ...
J'avais oublié qu'elle partait à la fin du mois... sa bouille va me manquer... raison de plus pour ne pas nous quitter en froid. Et puis, nous allons être que tous les deux à l'appartement cette semaine... la cohabitation va être compliqué. Pourquoi est-ce que j'ai voulu l'embrasser ? Je grogne.

•••

Toute la matinée, je n'ai pas réussi à me concentrer sur mon travail. Il n'y avait que Karol dans ma tête. J'ai besoin de lui parler et d'éclaircir les choses. J'ai besoin de cette discussion pour pouvoir être bien. Cette boule au ventre persiste dans mon estomac et tant que je ne lui aurais pas parlé, elle ne partira pas de mon abdomen.
La pause déjeuner ne m'est pas utile aujourd'hui. Je ne peux rien avaler. Je me décide donc d'aller voir Karol au conservatoire. Je suis complètement stressé mais il faut que je le fasse.
Je me gare devant le conservatoire et descend de la voiture déterminé à avoir une discussion avec elle. J'entre dans le bâtiment et la vois discuter avec un gars dans le hall. Je ne cherche pas à comprendre et me précipite vers elle.

Un mois de préavis  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant