J-26 : "Comme au bon vieux temps"

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Jeudi 5 novembre

    J'ouvre les yeux difficilement. Je regarde mon réveil et celui-ci affiche... neuf heures !

- Merde ! Jurais-je

Je me lève en panique. Je devrais déjà être au travail et Gianni... Gianni ! Il devrait déjà être à l'école !
Je m'habille en quatrième vitesse. Je fonce dans la chambre de Gianni mais il n'y est pas. Je ne comprends pas. Où est-il ? Je vais dans la chambre de Karol. Celle-ci est ouverte et aucune trace de Karol. Je commence à être inquiet.
Je cours jusqu'à la cuisine. Personne non plus. Où sont-ils ?
Soudainement, un morceau de papier posé sur la table attire mon attention. Je m'en approche et le prends dans mes mains.

" J'ai emmené Gianni à l'école - K "

Je soupire et relâche toute la pression. Je ne sais pas comment j'aurais fait sans elle. Rien n'empêche que je suis toujours en retard au travail...
Je les appellerais pour les prévenir de mon arrivée tardive et puis, je suis le patron de toute façon alors je n'ai pas réellement de compte à leur rendre mais je ne suis pas comme ça. Je préfère les prévenir. Encore heureux que je n'avais pas de réunion, ni de rendez-vous de prévu ce matin.
Je me dirige vers la machine à café mais je me rends compte que le café est déjà prêt. Je souris. Elle m'en a laissé. Peut-être qu'elle n'est plus si énervée contre moi. J'aimerais en tout cas.
Je m'assieds et bois mon café tranquillement. Je me sens clairement seul sans Gianni ni Karol. En réalité, je suis habituée à cela puisque quand Gianni est chez sa mère, je passe mon temps seul. Enfin quand les gars ne viennent pas à la maison. Mes potes sont plutôt du genre à se taper l'incruste souvent quand je n'ai pas la garde de Gianni. J'espère qu'ils ne vont pas le faire trop souvent ce mois-ci puisque Karol est ici et je n'ai pas envie de la déranger avec eux même si je suis sûr qu'elle n'y verra pas d'inconvénient mais... mes potes sont très... lourds et du genre séducteur... je ne voudrais pas qu'ils jettent leur dévolu sur Karol.
Enfin bref... Je ne devrais pas me retarder plus. J'adresse tout de même un message à mon équipe pour les prévenir et file finir de me préparer pour être un minimum présentable.
Je regarde mon visage dans le miroir. J'ai l'air vraiment fatigué et ce n'est pas seulement ce que mon visage dégage, c'est la réalité. La nuit a été agitée. Je me suis endormi rapidement mais je me suis réveillé souvent. Il faut vraiment que je règle le problème avec Karol sinon je vais finir par me transformer en zombie. Cette tension entre nous m'empêche de dormir.
Je termine ma préparation et pars direction le travail.

•••

Ce midi, moi et mes collaborateurs avons décidé d'aller manger dans l'un des restaurants appartenant à ma chaîne. C'est celui qui est le plus proche de chez moi, c'est dans ce restaurant que j'ai commencé à travailler, j'y étais chef cuisinier puis après je l'ai racheté avec plusieurs autres et j'en ai fait une chaîne : "Casa Pasquarelli". On y sert les meilleurs plats italiens de la ville voire du pays. Ce n'est pas pour rien que mes restaurants sont toujours bondés de monde.
Nous entrons, le chef, Mario Linguini nous accueille. Il est comme un oncle pour moi. C'est lui qui m'a aidé dans le développement de la chaîne et je lui en serais à jamais reconnaissant pour tout ce qu'il a fait pour moi.
Je le prends dans mes bras.

- Zio ! M'écriais-je

Je me détache de lui et il me sourit de toutes ses dents. Je fais de même.

- Ruggero ! Come stai ? Me demande-t-il

- Bene ! Molto bene ! E tu ? Lui demandais-je en retour

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