J-7 : "Tu es beau comme un dieu"

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Mardi 24 novembre

J'ouvre les yeux. Je souris en voyant Karol juste en face de moi. Elle dort comme un bébé. Je lui donne un baiser sur le front. Elle bouge un peu mais reste endormi. Je me lève en essayant de ne pas la réveiller et je vais dans ma chambre pour m'habiller.
J'attache les boutons de ma chemise. Deux bras m'encerclent la taille. Je souris. J'attrape ses mains et me retourne vers elle. Elle est encore toute endormie. Elle colle sa tête contre mon torse et je passe mes bras autour d'elle. Je ferme les yeux et souris. J'aime ce genre de matin.

- Tu es encore fatiguée ? Lui demandais-je doucement

Elle hoche la tête. Je ris. Je l'attrape par le dessous de ses cuisses et la porte. Elle met sa tête dans mon cou.
Je l'emmène dans la cuisine et la pose sur le plan de travail. Je me met entre ses jambes et dépose un petit baiser sur son nez. Elle sourit. Je prépare nos cafés puis lui donne sa tasse. Je reste près d'elle.

- Tu t'es endormi vite hier... lui fais-je remarquer

- La répétition d'hier m'a épuisé... On a refait dix fois le morceau. Et puis.... je t'ai attendu... je n'arrivais pas à dormir avant que tu arrives. Me dit-elle

Je baisse la tête.

- Mais... pourquoi tu me dis ça ? Me demande-t-elle

- Pour rien, ne t'inquiète pas. Lui souriais-je

Elle n'a donc pas entendu ce que je lui ai avoué... Ce "je t'aime" est sorti naturellement. La manière dont elle s'est inquiété pour moi et qu'elle s'est blottie dans mes bras hier soir m'a fait ressentir tout ce que je ressentais déjà pour elle mais en dix mille fois plus fort : l'amour.
En réalité, c'est mieux qu'elle n'est pas entendu. Je ne sais pas comment elle aurait réagit et ça aurait peut-être jeté un froid...
Je ne lui ai jamais dit que je l'aimais quand nous étions jeunes. Elle non plus d'ailleurs. Mais à cette époque ces petits mots ne nous semblaient pas si important. Aujourd'hui nous avons grandi et nous connaissons le vrai pouvoir de ces mots et je ne vois aucune autre manière de qualifier ce que je ressens pour elle que de lui dire ces mots.

- Tu es sûr ? Me demande-t-elle

J'acquiesce. Elle fronce les sourcils mais elle laisse tomber. Elle pose sa tasse dans l'évier puis m'embrasse. Elle descend du plan de travail.

- Je vais me préparer. Me dit-elle

J'hoche la tête.

- Tu es sûr que ça va ? Me demande-t-elle

- Oui, pourquoi ça n'irait pas ? Lui demandais-je sur la défensive

Elle hausse les épaules et s'en va. Je soupire. Je sais qu'elle n'est pas du genre très expressif au niveau de ses sentiments mais pourtant moi j'ai besoin qu'elle me montre ce qu'elle ressent pour moi...
Je termine mon café puis range la cuisine. Je vais dans la salle de bain. Quand j'ouvre la porte, je tombe sur Karol en sous vêtements entrain de se maquiller. Je souris.

Un mois de préavis  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant