Chapitre dix-septième

376 45 131
                                    


Pendant ce temps, le garde censé surveiller la petite famille Ackerman fit une mauvaise découverte en voyant le cadenas manquant et le chariot carcéral vide.

———————————

Il claqua les portes de rage et eut un mouvement de surprise en voyant Kenny, appuyé nonchalamment contre une des parois.

- Bonsoir. Oh.. Ça vous appartient, je crois, fit-il en lui tendant le cadenas. Il fit ensuite un geste de la main à son neveu qui s'enfuyait avec Philibert, se débarrassant de son costume trop peu pratique, préférant ses habits de tous les jours pour sa mission de sauvetage.

- C'est une vraie tête de mule. Vous avez des enfants ? demanda Kenny au garde, complètement perdu et sous le choque de cette évasion.

Au château, c'était l'anarchie. Berthold, une fois que Connie était parti s'occuper de quelqu'un d'autre, se fit agresser par Annie, qui lui envoyait de la poudre dans les yeux.

- T'as personne pour te protéger, hein ? se moqua-t-elle avant de partir embêter un autre, en riant méchamment de son air perdu et malheureux en pensant à la trahison de celui qu'il pensait son ami. Ami qui gravissait les marches, se rapprochant de plus en plus de sa cible....

Hanji, quant à elle, comptait le nombre d'head-shot qu'elle arrivait à mettre, envoyant une pile d'assiettes sur les agresseurs. Déjà cinq victimes, puis dix. Elle s'amusait comme une folle.

- Bravo ma petite Hanji ! l'encouragea Mikasa, fière de son amie. Haha ! Excellent ! L'infanterie est arrivée ! fit l'horloge en voyant Sasha s'approcher en se dandinant. Donnons-leur une bonne leçon ! Feu ! Haha ! fit-elle en envoyant des manuscrits sur les gens. Oui ! Ça s'appelle des livres, tas de mousquetaires analphabètes ! Oh...j'abandonne, dégluti la jeune femme, voyant un regard haineux lancé par... trois mousquetaires.

Jean se battait contre Marco le tabouret, avant que celui-ci ne se jette sur lui, le faisant tomber dans les escaliers. Profitant que la voie était libre, les trois hommes armés gravirent les escaliers et arrivèrent devant Mikasa, qui lâcha un petit couinement.

- Oh non... mon heure a sonné !

- Hahaha ! Approchez donc, mes mignons ! intervint Sasha. Un petit peu de ceci, un petit peu de cela ! Voilà ! Vous êtes à croquer ! leur apprit la garde-robe, après un relooking complet fait de robes, de froufrous et de perruques blanches pleines de poudre.

Deux d'entre eux s'enfuirent en courant dans leur accoutrement plus que ridicule, alors que le dernier se retourna en souriant vers l'armoire habilleuse.

- Ravissant, fit cette dernière.

Et elle reçut un sourire éclatant en réponse, tandis que l'homme travesti descendait d'un pas de princesse les escaliers.

- Vous voilà libéréééééé ! Libéré, libéré, libérééééé !

Pendant ce temps, Livaï galopait sur Philibert, le poussant au maximum de sa vitesse. Il arrivait gentiment aux abords du château, la neige commençant à recouvrir le sol.

Les habitants du palais se défendaient bien. Vraiment bien. Sasha envoya Erwin sur le lustre, sa hanse s'accrochant à une des tige.

- Encore un peu de thé ? Il est assez chaud ? Ou vous le préférez bouillant ? demanda-t-il en arrosant les assaillants qui se trouvaient sous lui, profitant du mouvement de rotation de l'objet. Soudainement, il aperçu son mari, Mike Zacharias. Sous la surprise, la théière glissa de son perchoir et fit une longue chute en hurlant. Hanji cria de panique, Sasha ne savait pas quoi faire, et le villageois regardait l'objet tomber sans aucune réaction. Erwin termina ensuite sa chute dans les mains de Berthold, qui l'avait rattrapé. Ils se fixèrent quelques secondes avant que deux hommes ne tentent de les attaquer.
Le brun se baissa rapidement, évitant les lances, et Erwin cracha un long jet de thé bouillant à la figure d'un des assaillant. Berthold envoya ensuite son poing droite faire une rencontre violente avec la face de l'autre.

- Prends ça ! hurla Erwin, trop content. Oh ! Vous avez une jolie droite !

- J'étais autrefois du côté de Reiner mais nous sommes un peu en froid, en ce moment.

- Vous êtes trop bien pour lui, de toute façon.

- Moui...

- Nous en reparlerons plus tard ? fit la théière, légèrement paniquée, parce que Connie se déchaînant, comme un cheval durant un rodéo, tout en jouant.

- Aha ! Il est temps d'accorder accelerando !

- Faites taire ce clavecin démoniaque ! hurla Jean, en pointant une hache devant lui.

- Oh ? Oulah, fit le-dit clavecin.

- Connie ? demanda Sasha.

- Ma chérie ! Enfin !

- Oui ! Mon amour ! J'arrive ! Levez le rideau ! La grande cantatrice va donner de la voix ! LAAAAAAAAAAA !! fit-elle en prenant de l'élan avant de s'élancer dans le vide pour atterrir juste devant Jean, qui fit un magnifique vol plané au-dessus des escaliers.

Connie, tout heureux de revoir sa dulcinée, arma ses touches et commença à attaquer les villageois avec des rectangles de bois noirs épais et des blancs plus petit. Le clavecin s'était transformé en mitraillette. Les pauvres tombaient comme des mouches.

- Chaud devant ! avertit Armin, avant de mettre le feu à une traînée de poudre présente sur le sol, faisant exploser plusieurs tas cachés dans des recoins. Les villageois, envahis par la peur, ne trouvèrent rien de mieux à faire que fuir hors de ce château maudit, toute excitation et adrénaline envolées. Petra, elle, avançait à contresens dans les escaliers, sa capuche rabattue sur la tête.

- Hahaha ! C'est ça, partez ! Partez ! Et bon voyage ! cria le chandelier, mort de rire.

Le hall et les escaliers se vidèrent rapidement, et bientôt il n'y avait plus personne d'indésirable dans le château. Ou presque.

- Bonjour chez vous ! leur fit Armin.

- Et ne revenez jamais ! fit Mikasa, sortant de sa cachette et brandissant une aiguille.

Livaï arriva à ce moment-là, alors que les jardins étaient envahis de fuyards. Il leva la tête, paniqué, tentant d'apercevoir la Bête.
Bête qui fut rejointe par Reiner, qui avait gravis un nombre incalculable de marches pour le trouver, à l'endroit où Mikasa l'avait laissé. Il n'avait pas bougé depuis le départ du noiraud qui lui avait ravis son coeur et semblait attendre sa mort patiemment, le regard fixé sur l'horizon, les yeux perdus dans le vague. Reiner arriva derrière lui, jetant sa torche et sortant son pistolet, le mettant en joue.

- Bonsoir la bête ! fit-il en enlevant le cran de sureté.

Beauty and the BeastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant