1. Mr Durant

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Mr Than ouvre la mallette, il y avait des liasses de billets, entassées et bien rangées. Voir autant d'argent c'est censé être impressionnant mais j'en vois très régulièrement alors ça ne me fait plus grand chose.


Cinq cent mille euros dit-il fièrement avec un accent prononcé




Un de ses hommes de main me donne un papier qu'il dépose sur la table et fait glisser devant moi.  Un nom était écrit dessus, je le regarde sans le lire.



— Il s'agit de Li Ka-shing, âgé de 92 ans. Il vit à Hong Kong. Votre voyage est bien évidement pris en charge. Un jet privé partira demain. Ça vous va ?

C'est parfait.

— Bien dit-il en s'asseyant. On m'a parlé de contre professionnalisme ainsi que de votre efficacité. Mais permettez-moi de vous poser une question: comment une femme peut-elle exercer ce type de métier ?

C'est un métier comme un autre monsieur rétorquai-je en refermant la mallette pleine d'argent. J'allais la prendre lorsqu'il l'a tiré vers lui.




Monsieur Than laisse échapper un rire avant de reprendre son sérieux:



— Vous receverez le reste des cinq cent mille euros après la preuve du décès de Li Ka-shing. Akira vous le transférera directement sur votre compte.




Il m'avait déjà présenté Akira, son homme de main, en entrant. Je le regarde, et prend la valise dans ma main, ainsi que le morceau de papier.


Très bien.

— À jeudi souria Mr Than.

— À jeudi dis-je avant de sortir.



Une fois sortie du bâtiment, je remet mes lunettes sur le nez et je pénètre ma voiture en prenant soin de déposer la malette sur le siège côté passager.

Je ne pensais pas que mon départ pour Hong Kong serait aussi précipité, je vais devoir tuer l'homme pour lequel je suis venue jusqu'en Allemagne aujourd'hui même.

J'appelle Madame Durant, il faut que je sois sûre de ce qu'elle veut faire, elle répond dès la première sonnerie:



— Il est mort ?

— Je vous appelle pour vous dire que je m'en charge ce soir. Est-ce que vous en êtes sûre ?

— J'attend ce moment depuis des années mademoiselle, vous pouvez y aller. Envoyez moi un message lorsque ce sera fait.

— Très bien dis-je avant de raccrocher.




Mme Durant était la voisine de mes parents aux États-Unis, une femme que je connais depuis que je suis enfant. C'était un peu ma confidente, plus jeune, j'avais pris l'habitude de lui parler. 

Peut-être parce que ce n'est pas vraiment possible avec ma mère. Ma mère une femme d'affaire, assez froide et très occupée. Elle n'a jamais de temps pour moi, et quand elle en avait, les seuls moments que nous passions ensembles n'étaient pas des plus agréables.

Mme Durant, ou devrais-je dire Jeanne a longtemps été comme une mère pour moi. Un jour je lui ait confié ce que je faisais réellement dans la vie. Une chose dont personne, ni meme ma propre mère, n'était au courant.

Je travaille pour une agence gouvernementale.  Cette agence opère pour le gouvernement américain mais pas en son nom. Pour la faire courte, nous faisons ce dont l'Etat a besoin pour fonctionner mais qu'il a trop honte de faire lui-même. Autrement dit c'est le « sale boulot ». L'objectif est le maintient, de la paix mais surtout le maintient de la puissance de l'Etat sur la scène internationale.

Cette société est bien évidement secrète, nous prétextons qu'il s'agit d'une entreprise de transport. Nous sommes éparpillés un peu partout dans le pays, et nous assurons la surveillance de plusieurs petites sous-agences dans chaque état.

Nous agissons sous les ordres des plus grand. Mais celui qui ordonne et qui prend les décisions, c'est Kilyan Thomas. C'est d'ailleurs lui qui m'a envoyée vers cet homme.
Je ne pose pas de question, j'obéis. Évidement toutes les opérations doivent être secrète, personne n'est au courant de ce que je fais, il m'arrive aussi de cacher des voyages.  Parfois je tue, d'autre fois je dois saboter des événements, ou simplement faire chanter des personnes, tout dépend de ce qu'on attend de moi. 

Pour revenir à Jeanne, elle m'a parlé il y a quelques années des viols qu'elle avait subit de la part de son oncle tout au long de son enfance. C'est un sujet qui me touche beaucoup, alors je l'ai laissée m'en parler.

Elle est âgée de 57 ans aujourd'hui, mais elle en reste toujours aussi blessée, détruite par les actes qu'elle a subit.
Lorsqu'elle a su ce que je faisais dans la vie, elle a fait une blague en disant « Je t'aurais bien envoyé tuer ce salaud ». Plus tard, je lui ait proposé de le faire, elle a tout de suite accepté. La condition: ça reste entre nous. Je n'ai évidement ni le droit ni le pouvoir de tuer des personnnes impunément pour des intérêts personnels, mais je veux le faire pour elle. De toute manière, je suis douée et très discrète, personne ne le saura.

Son oncle vit dans une maison de retraite, et tous les week-ends, il sort pour passer une journée avec ses enfants tous âgés d'une quarantaine d'année.
Ça faisait déjà des semaines que je l'observais. Nous sommes samedi, et c'est aujourd'hui que j'ai décidé d'agir.



Je suis rentrée chez moi, fatiguée de cette journée. Il faut que je me prépare pour tout à l'heure. Monsieur Durant va mourrir.

J'ai commencé par retiré mes talons,et j'ai ouvert mon dressing. J'ai choisis un simple jean avec un sweat à capuche noir.

Je laisse tomber mon tailleur au sol pour enfiler ma nouvelle tenue. Après quoi, d'une lingette démaquillante je retire mon rouge à lèvre rouge ainsi que tout le reste de mon maquillage.

Sous mon lit, il y a ma valise, après avoir soulevé tous les vêtements, j'ai pris mon arme, j'y ajoute un supresseur de son au bout.


J'ai confiance, je suis très bonne pour ça et je sais que ça va bien se passer.


(...)



Le voilà, il est en train de marcher au bord dans le parking, ses enfants l'ont déposé ici.
Il n'y avait personne, j'étais à vingt mètres de lui, j'ai tiré d'un coup sec dans son abdomen. Il est tout de suite tombé au sol.

J'avance vers lui l'air de rien, lentement en rangeant mon arme dans mon pantalon.


Une fois devant son corps, agonisant, je me suis agenouillée de sorte à ce qu'il me voit.

C'est Jeanne Durant, votre nièce qui m'envoie pour les viols que vous lui avez fait subir. Vous mourrez d'une mort lente et douloureuse.



Il souffrait, encore tout rouge et incapable de parler, je voyais qu'il avait compris ce qu'il se passait. il essaie de ramper dans la direction opposée. Il doit lui rester quelques secondes.

Des personnes marchent tout près de nous, je me met à crier:

À l'aide. Appelez les secours dis-je au couple qui passait. Monsieur restez avec moi, ça va aller je lui crie en tenant sa main.


Le couple a tout de suite appelé une ambulance, mais évidement c'était trop tard. Il était déjà mort.

J'ai laissé d'autres personnes s'occuper de lui, après avoir joué la comédie simplement pour ne pas qu'on me suspecte.

En dressant ma capuche sur la tête, je rejoint ma voiture. J'envoie un message à Jeanne en lui disant que c'était fait

Demain: départ pour la Chine.

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant