41 - Des menaces

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Ça fait deux jours que je suis restée chez ma mère. Et bizarrement ça m'a fait beaucoup de bien.
On ne s'est pas disputées une seule fois.

Mais aujourd'hui j'ai décidé de rentrer chez moi. On sait jamais, quelqu'un pourrait s'introduire chez ma mère pour s'en prendre à moi.

Rentrer chez moi ça m'a fait du bien. Je dépose mon sac sur le canapé, lorsque mon téléphone se met à sonner. Il s'agissait de la mère.


— Allo ?

— Quelqu'un a toqué à la maison. Il a dit qu'il voulait te voir.

— Qui ça ?

— Aucune idée, il a dit que tu devais payer une facture de 444 dollars. Il m'a donné un morceau de papier avec écrit « A-4».  

— J'arrive.



J'ai ramassé mes clefs et je suis ressortie de la maison en panique. Mon coeur battait à la chamade. Ils sont même venu jusqu'à ma mère. Ils ont vraiment osé. Je n'aurais jamais dû aller chez elle.

Au volant je conduisait comme une folle. Mon arme était posée sur le siège. Si je trouve quelqu'un là-bas, je le tue c'est certain.


Arrivée chez ma mère, je suis entrée sans toquer. Elle était dans la cuisine en train de préparer à manger.

Je regarde de droite à gauche, au cas où il y aurait quelqu'un. La maison était vide.



— Tu veux manger ?



Je sors de la maison et je fais le tour, j'ouvre le garage, je regarde derrière la maison: personne.
J'entre à l'intérieur de la maison, ma mère servait deux assiettes.



— Où est le mot dont tu me parlais ?

— Sur la table du salon.



Sur la table, il y avait un petit post-it avec écris « A-4». On est clairement en train de me menacer de s'en prendre à ma mère. Je ne sais plus quoi faire.

Protéger ma mère serait trop compliqué pour moi. Tout d'abord, je devrais toujours rester avec elle à la maison, au travail, et puis je suis seule, alors ça va être difficile. La seule solution serait que j'intègre le A-4 à nouveau. Comme ça je pourrais poser des agents devant la maison de ma mère.

C'est la seule solution.


— Tiens dit ma mère en déposant une assiette devant moi.

— Merci, mais je n'ai pas faim. Je dois aller au travail.



Je me lève et sort de la maison. Je suis obligée de retourner vers le A-4. Je ne peux pas me permettre de perdre ma mère.


(...)

— Amara ? S'étonne Jack en me voyant entrer dans son bureau.

— Je veux travailler ici à nouveau.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande Jack en se levant.

— On a menacé ma mère Jack. Je ne peux pas la protéger toute seule. J'ai besoin de l'aide de l'agence, et la seule manière de l'obtenir c'est de revenir.

— C'est juste. J'envoie une équipe pour surveiller sa maison dit-il en prenant son téléphone.

— Son adresse c'est..

— Je connais son adresse


Je me détend et m'assieds sur une chaise en face de lui. Ça va aller je me répète. S'il lui arrive quoique ce soit, je m'en voudrais toute ma vie. J'ai déjà perdu mon père, je ne pourrais pas perdre ma mère.

Jack parle quelques minutes du téléphone puis il raccroche.


— Comment tu vas ?

— À ton avis ? Tu sais très bien que je n'ai pas envie d'être ici.

— Tu sais très bien que c'est faux. Et je sais que ça t'a manqué.



Il n'a pas totalement tord, mais j'aurais aimé tenir parole lorsque j'ai dit que je ne reviendrais plus ici.


— Je veux qu'on trouve ces personnes Jack.

— Je suis dessus depuis un mois. Je m'en occupe.

— Qu'est-ce qu'on a pour aujourd'hui ?

— Tu veux travailler aujourd'hui ?

— Ouais. J'ai besoin de faire quelque chose là.



Jack me donne un dossier dans lequel il y avait pleins de lettres du gouvernement. Il doit bien y avoir une vingtaines de missions.


— Choisis celle que tu veux.


Je prend le dossier et je décide de rentrer chez moi. Lorsque je franchis la porte de son bureau, Jack me dit:


— C'est bon de te revoir. Tu as pris la bonne décision.



Je sors de son bureau sans un mot. Dans les couloirs, j'ai croisé quelques collègues. Ils étaient tous heureux de me retrouver, moi j'étais gêné de les revoir après ma démission.

Je n'ai pas envie de travailler ici, je l'ai dit. Et le fait qu'on me force à travailler à nouveau ça me fait terriblement mal au coeur.

Je n'ai pas le choix. Je dois le faire pour ma mère.

(...)

J'en suis déjà à ma troisième mission de la journée. J'ai tout enchaîné.

M'occuper, penser à autre chose que mes problèmes ça m'aide réellement.

J'ai choisis toutes les missions avec des terroristes.Il y a presque 40 personnes venues d'Irak qui prévoient de faire des attentats. Ils sont dispersés un peu partout, et je dois les supprimer.

C'est ce que je fais depuis que je suis sortie du bureau de Jack.



J'ai suivit un terroriste qui allait chercher son pain, je voulais voir s'il allait rejoindre quelqu'un, mais non. Il est juste allé cherché son pain.

Ensuite il est rentré chez lui, dans une banlieue pas très loin. Je l'ai suivit jusque l'immeuble. Arrivés dans les couloirs, je l'interpelle.



— Monsieur ?


L'homme se retourne, je lui tire une balle dans la tête et fait demi-tour pour rentrer.





Je range mon arme dans mon jean et je retourne à ma voiture. J'ai regardé les dossiers, j'ai trouvé la prochaine chose à faire. Il était déjà tard, alors je suis allée commander un café.

Durant toute la nuit, j'ai travaillé. Je voulais être active, penser à autre chose.



Cette fois, ça allait être un peu plus chaud. Il y a une réunion entre quelques personnes, tous de potentiels terroristes. Ils vont sûrement planifier quelque chose ou recruter des gens.

Ils seront une dizaine ou un peu moins. En temps normal j'aurais demandé de l'aide, mais là j'avais envie d'y aller seule. J'emmerde le protocole.

J'envoie un message de mon téléphone à Cindy pour répertorier tous les terroristes que j'ai éliminé puis je prend la route pour rejoindre le groupe que j'avais prévu d'aller voir.

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant