Adrénaline

25: Une virée en Egypte

Je n'ai pas dormi de la nuit de toute manière. Je pense encore à ce Dave Combs.
Cindy m'a dit qu'elle ne pouvait rien me dire pour le moment mais que je ne devais pas le tuer. Et franchement je la crois.

J'ai décidé de lui faire confiance et de ne rien faire.

À 5h du matin, alors que je commençais à fermer l'œil, j'ai reçu un appel de l'agence. Jack m'a dit de venir en urgence.

Je suis arrivée au travail en trombe, si on m'a appelée à cette heure c'est qu'il se passe quelque chose de grave. J'ai tout de suite pensé à Dave. Et si j'avais fait une erreur ? Peut-être qu'il a fait un attentat ou autre. Jack va vraiment m'en vouloir.

— Stefen qu'est-ce qu'il se passe ?

— Il faut que tu ailles voir le commandant.

Essoufflée, j'entre dans son bureau sans même toquer.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Salut.

Lui avait l'air calme. Il est au courant pour Dave, c'est certain. Mon cœur bat, je ne peux plus lui mentir.

— On doit partir en Égypte, aujourd'hui. J'ai ton visa dit-il en me donnant mon passeport. Le vol est dans trente minutes.

— Ok. Qu'est-ce qu'on a ?

— J'ai réussis à avoir une réunion avec eux. On va discuter.

— Vraiment ?

— Ouais.

— Ce n'est pas comme ça que je voulais procéder.

— On n'a pas besoin de scandale, de meurtre ou de chantage. Si on tue encore des membres de ce groupe, c'est foutu pour nous. Et le chantage ne marche pas avec ces gens là.

Il n'a pas tord. Jack prend une valise dans l'armoire, je sais déjà qu'il y a du cash dedans.

— Et c'est pour quoi ça ?

— L'hôtel, la nourriture tout ça. Je vais m'occuper de convertir l'argent. Toi tu fais tes valises. On se retrouve dans 15 minutes à l'aéroport. Sois à l'heure pour le vol.

— Ok.

Je quitte son bureau et me dirige vers chez moi. J'ai un très mauvais pressentiment, je ne sais pas pourquoi. Mais cette fois, je suis contente d'y aller avec Jack, je me sens plus rassurée.

Je faisais ma valise, et cette fois, aucune arme. Si j'en prend une, elle sera détectée par les rayons X. Si on se fait prendre entre l'aéroport ou sur le lieu de rendez-vous on est foutu.

En dix minutes j'avais fait ma valise et j'ai fermé mon appartement à clef. Comme à chaque voyage, j'ai confié mes clefs à ma voisine. C'est une vielle femme âgée de 87 ans, elle est très gentille et j'ai beaucoup sympathisé avec elle.

Je lui confie mes clefs parce que plusieurs fois j'ai dû quitter le pays dans la précipitation et j'ai perdu mes clefs un tas de fois ce qui m'impliquait de dormir à l'hôtel et je déteste ça.