53- Pardonne-nous

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Un bruit sourd frappe mes timpants. J'ouvre les yeux, j'étais dans le noir, j'avais froid.

Ce n'était donc qu'un rêve, je ne suis toujours pas sortie de cet endroit. Des larmes coulent le long de la joue, j'essaie de bouger, mais j'étais blottie dans des draps, et couverture.

J'étais allongée sur un matelas, et non au sol, je le sentais. À mon bras, il y avait une perfusion. Ils vont me tuer.  Je la retire difficilement, et j'appuie sur mon poignet.


Je me sentais plus en forme qu'hier, même la douleur était amoindrie. J'essayais de me lever, mais c'est impossible, je sentais que mes pieds étaient attachés.

Je me suis finalement laissée allée, j'ai laissé tomber. quelques minutes plus tard, je me suis endormie.


(...)


Je me réveille brusquement, la lumière était allumée, elle m'éblouissait, alors je fermais les yeux en grimaçant.

Je sens qu'on attrape ma main, j'ai tout de suite repoussée cette main et j'ai mis la mienne contre ma poitrine.

— Amara ? C'est moi me dit une voix familière.

— Laisse la. Madame éteignez la lumière s'il vous plaît.



Le bruit de l'interrupteur résonne dans la pièce qui était éclairée par la lueur de la lune qui brillait depuis la fenêtre. Je pouvais enfin ouvrir les yeux, devant moi il y avait trois personnes: Jack, Ivan et une femme habillée en tenue de médecin. 

C'est impossible, ça doit être un rêve, encore une fois. Ivan était près de moi, il tente de déposer une main sur moi, mais en voyant que j'ai fermé les yeux, il s'est rétracté.


— Amara comment tu te sens ? Me demande Ivan

— Messieurs vous devriez sortir un moment. Je vais l'examiner et parler un peu avec elle.



Jack sort, et Ivan suit avec hésitation.



— Madame ? Demande l'infirmière en cherchant mon regard. Vous êtes aux États-Unis, et vous êtes en sécurité. On vous a retrouvée à Cuba, vous avez été séquestrée pendant une semaine et...


Je n'écoutait plus tellement ce qu'elle disait, tout simplement parce que je n'étais pas certaine que ce soit la réalité. Depuis que je suis dans cet entrepôt, j'ai dû rêver de rentrer aux États-Unis au moins une bonne vingtaine de fois. Et à chaque fois, je me réveillais sur le sol froid de cette cave.

Je lève ma main encore bandée, et de ma main droite, j'appuie dessus. Je gémis instantanément, la douleur était bien présente. C'est comme ça que je sais si je suis réveillée ou non. Dans les rêves, je n'ai pas mal.


— Madame ? Je vais allumer la lumière.

— Non.

— Je veux simplement examiner vos plaies.

— N'allumez pas la lumière je m'énerve

— Bien sûr dit-elle stressée.



Elle avait une petite torche sur elle qu'elle a allumée, mais à chaque fois qu'elle touchait mon corps, je sursautais. Avant que je lui fasse la remarque d'arrêter, elle arrête d'elle même.



— Vous avez été dans un coma artificiel pendant treize jours. Le temps que vos blessures guérissent. Vous avez été opérée au niveau votre main, c'est encore douloureux mais ça ira mieux. Dans quelques jours vous pourrez faire de la rééducation avec. Est-ce que vous voulez des calmants pour vous endormir ?

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant