18. Juste un verre

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Stefen venait tout juste de partir, je suis tellement heureuse. On a réussis à localiser le téléphone de Kilyan dans une ville de l'Ohio, mais on n'a pas pu pirater son téléphone. Kilyan était beaucoup trop malin pour ça. Il faut qu'on retrouve son téléphone pour savoir avec qui il a eut contact avant sa mort.


J'étais vraiment de bonne humeur ce soir, je sens que nous sommes proches du but. J'ai mis un peu de musique, volume au maximum. Je buvais mes bouteille de vin avec un sourire scotché au visage.
Je vais y arriver.



Ma porte sonne à nouveau, Stefen a peut-être oublié quelque chose, j'ouvre sans même regarder.
Au lieu de voir Stefen, c'était Jack.



— Bonsoir.

— Bonsoir. 

— Comment tu te sens ?

— Comment... Ah oui je me sens un peu mieux dis-je en me rappelant lui avoir dit que j'étais malade.

— Je peux entrer ?


Je laisse la porte ouverte et n'éteint la musique. Il doit se douter que je mens mais je vais persister dans mon mensonge.

Tu m'as dit que tu avais la grippe c'est ça ?

— C'est ce que j'ai dit.

— Je sais que tu mens. C'est moi n'est-ce pas ? Tu ne veux pas travailler avec moi ?

— Évidement que je ne veux pas travailler avec toi. Je déteste quand tu es dans les parages.

— À ce point ?

— Quand est-ce que tu pars ?

— Je partirai lorsque j'aurais trouvé un remplaçant pour Kilyan. On vient de me donner son poste de commandant de l'ensemble des agences intergouvernementales. Cependant, je ne pourrais pas gérer la totalité de l'activité de la A4 de Washington.

— Mais c'est moi qui devais le remplacer. C'est ce qu'il avait décidé. C'est ma place que tu es en train d'occuper.

— Amara, je ne pense pas que tu devrais occuper cette place maintenant. Tu n'es pas encore prête.

— Pardon ? Tu ne peux pas me prendre ce qui me revient de droit.

— C'est moi qui nomme les directeur de chaque états, et je ne te choisis pas pour le moment.

— En fait tu me prend vraiment pour une incapable, c'est ça ?

— Rien à voir. Pour commencer tu n'as as assez d'expérience, pas autant que Kilyan. Et ensuite, ce n'est pas du tout le moment pour être directeur.

— Pourquoi ?

— Tu as vu ce qui est arrivé à Kilyan ? Si tu es directrice, ils vont t'envoyer dans l'Ohio, et tu te feras tué aussi.

— Il y a toujours un risque de toute manière. Je veux que tu me nommes directrice. Je le mérite.

— Ma réponse est non.




Je le regarde avec tellement de haine. C'est injuste. Il est clairement en train de me boycotter. Si Kilyan m'en sentait capable c'est que je le suis. Alors pourquoi il ne le vois pas ?



— Dans ce cas je vais démissionner.

— Tu ne vas pas le faire. Je te connais. Et puis ce n'est pas le moment de démissionner non plus. On vient juste de clore une enquête sur toi.



Cette enquête m'était totalement sortie de la tête. Je n'ai plus vu Ivan depuis plus de trois semaines, alors ils ont dû se faire une raison.
Mais comment sait-il pour cette enquête ? C'est lui le commandant, alors, c'est lui qui a mené cette enquête. Toutefois c'est tellement déplacé. Ça voudrait dire qu'il était au courant pour Ivan et moi, qu'il nous a vu ensemble chez moi, ou devant la porte en train d'entrer ensemble ou de sortir avec ces caméras. Il nous a même probablement vu coucher ensemble.

— Attend... c'est toi qui a mené cette enquête ?

— Je la supervisais oui.

— Jack ?

— Ça n'a rien de personnel ne te méprend pas. Tu traînait avec un entrepreneur qui pirate nos info et les vend à d'autres. Tu t'es mise en danger, et tu nous a mis en danger.

— Je vous ait mis en danger ? Mais ça ne vas pas non ? Ivan n'est absolument pas un danger. Tout ce qu'il fait c'est vendre des informations au plus offrant. Il nous a sauvé deux fois, si c'était une autre personne il aurait balancé ces données à d'autres pour pus cher.

— C'est vrais tu as raison, c'est une grosse faveur qu'il t'as fait là. Tu lui a donné quoi en échange ?

— Qu est-ce que tu insinues ?

— Je veux dire que vous vous êtes retrouvés plusieurs fois, enfin plusieurs nuits.


J'ai tout de suite compris à quoi il faisait allusion.
D'un revers de la main j'ai tenté de le giflé mais il a retenu ma main.



— Tu me dégoûte dis-je en m'éloignant de lui

— Tu l'aimes ?

— Tu ne t'es pas mêlé de mes affaires parce que tu pensais que le A4 était en danger, ni même moi. Tu t'en est mêlé parce que tu voulais en savoir plus sur notre relation.

— C'est complètement faux dit-il en détournant le regard

— Admet-le.

— Non..

— Admet le !

— Je voulais savoir ce qu'il faisait chez toi. Et je pensais que tu n'étais pas en sécurité avec lui.

— Et maintenant ?

— Je me méfie toujours de lui.

— Pourquoi tu te soucis de ma sécurité à chaque fois. Personne n'est en sécurité Jack, tu ne l'es pas plus que moi. Arrête de toujours jouer le rôle du mec protecteur. On est plus ensemble.

— Ça je le sais.

— Et tu es marié

— Je sais.


J'étais dépassée par cette dispute qui ne menait à rien. Il n'aurait pas dû venir ici.


— On peut boire un verre ? En souvenir du bon vieux temps ? Demande Jack.



Je lui sert un verre et il fait de même.




(...)

Voilà deux heures qu' on parlait en buvant. Je commençais déjà à devenir pompette, et lui aussi.


— Je peux pas me lever.

— Je pense avoir du mal aussi rit Jack en se mettant debout lentement. Attend je vais t'aider dit-il en me tendant la main


J'attrape sa main, je me met debout mais très vite je retombe et l'emmène dans ma chute. On explose de rire, Jack était allongé à ma droite, il se redresse au-dessus de moi. Je savais qu'il voulais m'embrasser. Je le sentais. Et j'en avais envie aussi.  Il fixe mes lèvres, avant de remonter son regard à mes yeux.


— Je pense que je vais y aller dit Jack en se relevant.


J'accompagne Jack jusqu'à la porte, ça m'a tout de même rendue triste qu'il ne m'embrasse pas. Je sais que c'est malsain mais c'est ce que je ressens.
Il est marié Amara, tu l'as dit toi-même je me répète intérieurement.


— Tu viendras demain au travail ?

— Je verrai bien.

— Passe une bonne nuit Amara.

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant