16. Le commandant

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Les couloirs de l'agence étaient silencieux, seul le bruit de mes talons claquaient le sol. Je suis vraiment en colère, j'étais sûrement à deux doigts de démanteler tout un réseau de terroriste et voilà qu'on m'ordonne de retourner aux États-unis. Ça n'a aucun sens.


— Le commandant est là chuchote Stefen

— Qu'est-ce qu'il fait là au juste ? Sa place est censée être à la Maison Blanche.

— Aucune idée dit Stefen en haussant les épaules. Il est dans le bureau de Thomas et il veut te voir. Crois-moi, il est autant énervé que toi.



Énervé contre moi ? Mais pourquoi ?
Je traverse le couloir et toque au bureau, j'entends « Entrez » et lorsque j'ouvre la porte, j'ai faillit laisser tomber mon sac qui a glissé de mon épaule jusqu'au bout de mes doigts.


— Salut Amara.

— Qu'est-ce que..

— Ferme la porte.


J'avais tellement de questions en tête. Pour commencer, pourquoi il est ici ?
Je referme la porte et reste à l'autre bout du bureau, encore contre cette même porte.

— Je peux savoir ce qu'il t'as prit ? À partir du moment où tu es repérée, tu dois faire demi-tour.

— Pourquoi tu es ici ?

— Parce que je suis le commandant.

— Quoi ? Tu te moques de moi ?

— Pas du tout.



Jack se tenait devant moi, avec une tenue militaire. Il avait plusieurs médailles sur sa veste. Je n'y crois pas. Il est réellement le commandant ? Pourquoi on ne m'a pas mise au courant ? Et depuis combien de temps.



— Je voulais t'annoncer que Kilyan Thomas est mort.



J'ai tourné le dos à Jack, face au mur. J'ai senti quelques larmes couler. Jack avance vers moi et me prend la main.

Il me tourne face à lui et me prend dans ses bras.



— Je suis désolé. Je sais à quel point il comptait pour toi. Sache qu'il est mort en patriote.



Je suis restée quelques minutes contre lui, à pleurer la mort de l'homme que je considérait comme mon père. En même temps, la présence de Jack me rassurait. Il savait que j'aurais besoin de lui dans un moment pareil.
Mais je me suis très vite reprise. 


— Je suis désolée dis-je en reculant.

— Ce n'est rien.



Je sèche rapidement mes larmes.


— Tu devrais rentrer te reposer le temps qu'il te faudra.




Je sors de la pièce sans dire un mot. C'est trop de nouvelles d'un coup pour moi, je ne peux pas rester ici.


(...)

Je suis allongée dans mon lit à regarder la télévision lorsque mon téléphone sonne.

— Allô ?

Adrénaline Où les histoires vivent. Découvrez maintenant