15. Cuba

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Julian Assange, C'est le nom du fondateur de l'organisation Wikileaks. Actuellement, il se réfugie dans l'ambassade de l'Équateur à Londres.

Lui est inactif mais ses employers ne le sont pas. Il faut que je les retrouve.  J'ai mené une enquête, avant d'arriver à Londres, il était à Guentanamo. Donc il doit y avoir des traces, ses employés doivent être quelque part.



Ça fait deux jours que je suis ici, et deux jours que je ne suis sur aucune piste. Je vais vraiment devenir folle.

Cette histoire avec Ivan me trotte encore dans la tête. Je me demande comment il va, s'il n'est pas en danger après ce qu'on a fait. On est allé dîner dans un lieu public, il a ouvert les rideaux comme un malade juste pour qu'on le voit.
Si l'agence s'en prend à lui, je m'en voudrais toute ma vie.

J'essaie toujours de joindre Kilyan Thomas mais impossible. Il doit vraiment être débordé.
D'ailleurs il me manque, ne plus le voir à Washington c'est étrange.


— Madame, votre verre me dit une serveuse en me donnant ma citronnade.

— Merci


Je sirote mon jus, en feuilletant les pages du dossier d'Assange. Il y a quelque chose qui m'échappe, c'est certain.

Je réfléchis, encore et encore. Je dois trouver un moyen. Quelque chose qui nous aurait échappé depuis autant d'années.

Je reçois un mail de Stefen, il m'a dit que j'avais été repérée par des agents du gouvernement. Le gouvernement cubain ne serait pas ravi d'accueillir des employés du A4. Je pensais être suffisamment discrète pourtant.

Personne ne peut me joindre sur mon téléphone, je n'ai donné mon numéro cubain à aucun des employés pour la simple et bonne raison que je ne veux pas être dérangée. Malgré tout, je reçois ses mails.


— Vous êtes américaine ?


Je lève la tête, c'est cet homme qui était à ma droite depuis au moins une heure. Il ne faisait que de me fixer.


— Non, je suis anglaise.

— Ah je vois. Je peux m'assoir ?

— Allez y.


Le jeune cubain s'assied en face de moi. Il avait l'air séduit.


— Vous êtes magnifique.

— Merci.

— Vous travaillez ici ?

— Je travaille pour l'hôtel de mon père. Et vous ?

— Je suis restaurateur.

— Ah génial.



Nous discutons, mais je n'étais pas vraiment concentrée. Pourtant je devrais, c'est sûrement un agent cubain qui a des doutes sur moi.
J'étais trop occupée à réfléchir. Comment trouver ces gens ?

Subitement, une idée me traverse l'esprit.

— Écoutez je vais vous confier quelque chose.

— Je suis tout ouï.

— Ma soeur est journaliste aux États-Unis, et elle enquête depuis plusieurs années sur les travers du gouvernement américain. Malheureusement ses articles ne peuvent pas être publiés, elle a été censurée.

— Les Etats-Unis dit-il en secouant la tête plein de dégoût. C'est une vraie dictature.

— C'est exactement ce que je lui ait dit. La pauvre a perdu son emploi depuis.



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